Les légendes de la tribu indienne Cowlitz se confondent avec l’histoire du Mont St. Helens.
Le triangle tragique, ou "l’histoire d’amour de Loowit" :
Selon la version des Cowlitz, Tah-one-lat-clah, la montagne de feu, fut habitée par une vieille femme nommée Loowit. Bien avant la venue des Européens, les tribus natives pouvaient franchir la Columbia river à pied sec … quand ces tribus devinrent avides et belliqueuses, le grand coyote prit des mesures qui ont finalement conduit à la destruction des ponts. Il fit s’éteindre tous les foyers domestiques … seul le feu entretenu par Loowit continua de brûler. Ses voisins vinrent en nombre chercher le moyen de rallumer leur foyer. Le Grand Esprit demanda alors à Loowit ce qu’elle souhaitait comme récompense pour son partage pacifique. Elle suggéra timidement son rajeunissement et son embellissement … ainsi fut fait !
Sa transformation accomplie, elle ralluma par inadvertance les feux de la guerre, en attirant l’attention de deux chefs, Pahtoe, régnant du côté nord de la Columbia river et Wyeast, leader du peuple Multnomah, au sud de la rivière. Ceux-ci se sont battus pour les faveurs de Loowit, détruisant villages et forêts. Le Grand Esprit sépara les rivaux en faisant s’écrouler le Pont des dieux dans la Columbia ( créé par le Bonneville slide, un glissement de terrain consécutif à un séisme de M9)
Selon la légende Cowlitz, le Grand Esprit changea les protagonistes de ce triangle amoureux en montagne : Wyeast devint le Mont Hood, Pahtoe devint le Mont Adams, tandis que le belle Loowit fut personnifiée par le St. Helens.
(A noter que cette légende diffère un peu de celle de la tribu Klickitats)
La tribu Cowlitz :
Cette petite tribu vivait au nord de la Columbia river dans des habitations faites de planches de bois. Au temps de l’expédition Lewis et Clark, les Cowlitz étaient déjà en déclin, qui s’accéléra au cours du 19 ° siècle. Une épidémie anéantit une grande partie de la population, ne laissant que 500 Cowlitz. La population se rétablit doucement et compte aujourd’hui 1400 têtes vivant sr leurs terres ancestrales.
Il est vraisemblable que leur langage se soit éteint, ou mixé avec celui des voisins. Ils étaient renommé pour la confection de paniers ornés de dessins géométriques, confectionnés avec du bear grass, des racines et écorces de cèdre et des crins de chevaux et destinés à la cueillette de fruits et de baies. Ces paniers, souvent réparés, passaient de générations en générations.
Les Cowlitz ne furent reconnus par le Gouvernement Fédéral qu’en 2.000 , et sont occupés à faire établir des terres tribales dans l’état de Washington. Un grand Powwow est tenu chaque année, pour maintenir vivaces les traditions tribales.
A gauche, le traingle tragique, formé de trois volcans - à droite, les légendes de la tribu Indienne Cowlitz par Roy I. Wilson - un clic sur l'image pour agrandir.
Le poème Loowit :
Fabienne Ginner a composé un petit poème, intitulé Loowit. Dans l’acrostiche, on retrouve son autre nom, Saint Helens
Sources:
- Native Culture - Mt St Helens Native American Tribe Folklore - link