L’éruption à Holuhraun pourrait durer au moins jusqu’au début de cet été, et même plus loin dans l’année, d’après Andri Stefánsson, professeur de géochimie à l’Université d’Islande.
Ce qui préoccupe les scientifiques, c’est l’accumulation de la pollution – soufre, fluor, chlore et métaux lourds - dans la couverture neigeuse dans la zone de l’éruption, et son impact sur les humains et l’environnement végétal et animal.
Un des sites sensibles : le fjord Norðfjörður où est localisé la petite ville de Neskaupsstaður (1.540 habitants) – photo Pjetur Sigurðsson / Iceland Magazine
Lors de la fonte printanière de la neige, la pollution va être relâchée dans l’environnement, et se mélanger à l’eau potable.
Quarante pour cent des eaux de pluies sont déjà considérés comme pollués par les gaz émis, tant par le dioxyde de soufre que par le fluor. La conversion du SO2 en pluie acide est surveillée de près … avec des effets visibles dans l’est du pays, où de nouvelles toitures de zinc présentent de la rouille cet hiver. Les effets des pluies acides sur la mortalité des poissons ont été constatés déjà dans les pays nordiques, ainsi que des décès de souris en Islande.
De nouveaux équipements de mesures ont été installés voici deux semaines sur le site éruptif, dans le cadre du projet Futurevolc et en collaboration avec l’université de Palerme et du British Geological Survey : une station météo ( mesures de l’humidité et de la vitesse et direction du vent) et une de mesure MultiGAS (H2O, SO2, CO2, H2S and H2), avec transmission de données aux services du Met Office.
Selon ce dernier, l’éruption produit en ce moment environ 20 tonnes de dioxyde de soufre par jour, contre 30 à 40 tonnes/jour dans les premeirs moments de l’éruption.
Carte prévisionnelle de zone polluée par les gaz de l'éruption à Holuhraun, pour le 07.02.2015 - doc. IMO
Sources:
- Icelandic Met Office - rapports journaliers
- Iceland Magazine et Iceland Review