Ce plateau volcanique, raboté par les glaciers, est parcouru par une ancienne voie romaine menant de l’Allemagne et la Suisse vers l’Espagne.
Dans les villages qui parsèment cette immensité, Nasbinals, Marchastel, Saint-Chély-d’Aubrac ou Laguiole, se disent des légendes effrayantes de voyageurs égarés, " morts de froid " ou trucidés par des bandits ou la " Bête du Gévaudan ".
Le fantôme des pèlerins morts sur L’Aubrac :
La fondation de l’hôpital-dômerie d’Aubrac en 1120 par un noble pèlerin de Compostelle nommé Adalard d’Eyne, vicomte de Flandre, fait l’objet de récits deux siècles plus tard. Revenant de son pèlerinage, avec sa suite de trente chevaliers, il traverse l’Aubrac au crépuscule. La troupe cherche un abri pour la nuit et jette son dévolu sur une grotte … ils y trouvent une vingtaine de têtes de voyageurs assassinés, sans doute eux aussi des pèlerins. Le Christ apparut et demanda à Adalard de fonder un hôpital en cet endroit dangereux. Adalard termina son pèlerinage et revint le fonder.
Une autre version de la légende est représentée sur une tapisserie du 17° siècle tendue dans l’église : Adalard aurait fait son vœu en partant à Compostelle mais l’avait oublié. En repassant par l’Aubrac au retour, il fut rappelé à l’ordre par le Christ qui fit chuter sa mule dans la neige.
Une troisième version date du 19° siècle : Adalard, attaqué par des bandits à l’aller, fait le vœu, s’il leur échappait, de fonder là un asile pour y recevoir et escorter les pèlerins … ce qu’il fera au retour : il y construit un hôpital géré par des prêtres, des frères et des sœurs, et gardé par douze chevaliers chargés d’escorter les pèlerins. Il y resta jusqu’à la fin de ses jours.
Pour ceux qui veulent juger de la vérité historique, je vous renvoie au site : SaintJacques / Aubrac
La " Bête du Gévaudan " :
La Bête du Gévaudan est un animal à l'origine d'une série d'attaques contre des humains survenues entre le 30 juin 1764 et le 19 juin 1767. Ces attaques, le plus souvent mortelles, au nombre d’une centaine, eurent lieu principalement dans le nord de l'ancien pays du Gévaudan (qui correspond globalement à l'actuel département de la Lozère), région d'élevage.
La " Bête du Gévaudan " dépassa rapidement le stade du fait divers, au point de mobiliser de nombreuses troupes royales et de donner naissance à toutes sortes de rumeurs, tant sur la nature de cette " bête " – vue tour à tour comme un loup, un animal exotique et même un loup-garou, voire un tueur en série à une époque plus récente, que sur les raisons qui la poussaient à s'attaquer aux populations — du châtiment divin à la théorie de l'animal dressé pour tuer.
Parmi les nombreux animaux abattus au cours de cette période, deux canidés sont soupçonnés d'être la Bête. Le premier est un grand loup tué par François Antoine, porte-arquebuse du roi de France, sur le domaine de l'abbaye royale des Chazes en septembre 1765. Une fois ce loup empaillé à Versailles, les journaux et la Cour se désintéressèrent de cette affaire, bien que d'autres morts aient été déplorées ultérieurement. Jean Chastel, paysan originaire de La Besseyre-Saint-Mary, tua le second fauve, identifié comme un loup ou un grand chien, en juin 1767. Selon la tradition, l'animal tué par Chastel était bien la Bête du Gévaudan car, passé cette date, plus aucune attaque mortelle ne fut signalée dans la province. (extrait de Wikipédia)