Vík í Mýrdal (en islandais « la baie (vík) de la vallée (dal[ur]) du marécage (mýr[i]) » ou plus communément Vik) sur la côte sud de l’Islande, est un petit village isolé comptant moins de 300 habitants.
Sur la colline dominant Vik, son église sert également de lieu d’évacuation en cas d’éruption du Katla et d’un jökulhlaup.
A proximité on trouve le site de Dyrhólaey, une péninsule formée partiellement par une éruption sous-marine il y a 80.000 ans, et constituée de tuf à l’est et de dolérite à l’ouest. La péninsule tire son nom d’une arche volcanique … " l’île haute avec le trou de porte".
Considérée comme l’une des dix plus belles plages du monde, elle abrite divers promontoires rocheux, Litlidrangur, Kambur (hauteur 29 m), Mávadrangur (32 m), Lundadrangur (34 m), Háidrangur (43 m), Söðulsker, Stampur, Miðsker, Skershali.
C’est une réserve naturelle protégée, un paradis pour les ornithologues, fermée en partie en mai et juin durant la période de nidification des macareux.
Un promontoire de Dyrhólaey et Reynisfjall en arrière-plan, avec les aiguilles de Reynisdrangar - photo © Bernard Duyck 2015
Plus à l’est, Reynisfjall est un promontoire de tuff qui doit son origine à une éruption sous-glaciaire datée de l’avant-dernier âge glaciaire.
Une série de pitons basaltiques hauts de 66 mètres, appelés Reynisdrangar, érodés par les éléments, ornent sa pointe. Selon la légende, ce serait des trolls surpris par les premiers rayons du soleil alors qu’ils essayaient d’échouer un trois-mâts sur le rivage et transformés en pierre.
Les aiguilles de Reynisdrangar, vues de la plage de Reynisfjara, le lendemain ... crachin, et grande marée - photo © Bernard Duyck 2015
Reynisdrangar : travail de sappe de la mer ... une nouvelle aiguille en formation - photo © Bernard Duyck 2015
Sur la plage de Reynisfjara, de belles orgues basaltiques battues par les embruns abritent dans leur partie supérieure une colonie d’oiseaux marins nicheurs, dont beaucoup de fulmars.
Sur la même plage, Hálsanefshellir, une grotte exceptionnelle, voit ses orgues prendre un aspect de pyrite sous la pâle lumière d’un jour d’équinoxe.
Cet endroit, paradisiaque pour un volcanophile, peut s’avérer très dangereux : en novembre 2013, 100 tonnes de basalte se sont effondrés, en nuit ou tôt le matin, ne faisant heureusement pas de victimes. (lien)
Hálsanefshellir - Le travail de l'érosion et du gel sur les orgues les renc cassants et dangereux - photo © Bernard Duyck 2015
A suivre : d'autres sites du Katla Geopark
Sources :
- Katla Geopark
- Icelandic geosurvey