Les volcans Equatoriens semblent turbulents en ce moment : c’est au tour du Guagua Pichincha de tenir le devant de l’actualité volcanique.
Le dernier rapport de l’IGEPN rapporte treize petits essaims sismiques depuis la mois de Mai. En juillet, cinq essaims ont été enregistrés à ce jour. Entre 19h00 le 22 juillet et 5h00 locale le 23 juillet, 59 séismes volcano-tectoniques liés à la fracturation de roches ont été enregistrés.
Les hypocentres sont situés entre 4.500 m et 2.500 m sous le cratère du Guagua Pichincha.
Le volcan est situé à seulement 11 km de Quito, la capitale qui compte plus de 2,5 millions d’habitants. Sa dernière éruption certifiée par le GVP date de fin 2002 ; le dôme de lave sommital reste stable, bien que secoué en 2008 - 2009 par des explosions phréatiques.
Guagua Pichincha - sismo des 22-23.07.2015 station Pino / IG - dans le rectangle rouge, les séismes VT
Guagua Pichincha - à gauche, les essaims sismiques de juillet - doc IGEPN 23.07.15 - à droite localisation sous le volcan des séismes VT, au cours du dernier mois - doc. IG - un clic pour agrandir.
L’Equateur compte de nombreux volcans, outre le Guagua Pichincha, le Cotopaxi, actuellement sous les nuages, ne fait pas l’objet d’observations directes ;l’IG rapporte un niveau d’activité interne modéré , et un niveau d’activité superficielle bas pour le 24 juillet.
Diverses polémiques naissent quand à sa réactivation et aux mesures à prendre pour les populations environnantes … justifiant des conférences sur le sujet, avec pour sujet l’activité historique et actuelle du volcan, l’évaluation de la menace et la gestion des risques, et le système d’alerteprécoce.
Le Tungurahua présente un niveau d’activité considéré comme modéré, et une activité superficielle et sismique en hausse ; elle est marquée par des chutes de cendres légères sur un secteur sud-ouest, et des coulées de boue dans les drainages de Juive et Vazcún.
L’activité interne du Reventador demeure élevée. Une coulée de lave marque le flanc sud et descend sur environ 1.000 mètres sous le cratère. Des émissions de vapeur et cendres sont observées, montant jusque 600 mètres au-dessus du cratère, avant de se disperser vers le nord-ouest.
Le Sangay est en éruption constante, mais ne présente pas de dangers pour les populations, situé dans une région peu peuplée et difficile d’accès.
Source : IGEPN