Incandescence sommitale au Cotopaxi, déjà remarquée le 26.09.2015 par Cristóbal Ocaña via Foto Ecuador
Actualisation de l’activité éruptive du Cotopaxi :
Depuis 19h Locale le 2 octobre, une incandescence est observée au cratère, due à des gaz magmatiques à haute température.
Ce phénomène pourrait être prémonitoire d’une nouvelle phase éruptive caractérisée par des explosions petites à modérées et l’expulsion de blocs incandescents sur les alentours du cratère, et /ou des émissions de cendres.
D’après le journal El Comercio, huit secteurs viennent d’être ajoutés aux zones vulnérables aux lahars. Ces zones sont l’objet depuis 30 ans de constructions de maisons, complexes de logements et commerces, écoles et centres de santé , hôpitaux … 16.000 personnes sont concernées dans ces zones proches des rivières Pita, Santa Clara et San Pedro, où la croissance anarchique n’a pas été contrôlée par les autorités
Sources :
- IGEPN - http://www.igepn.edu.ec/servicios/noticias/1194-actualizacion-de-la-actividad-eruptiva-volcan-cotopaxi-n-19-2015
- El Comercio : http://www.elcomercio.com/actualidad/valle-volcancotopaxi-crecimiento-zonasvulnerables-lahares.html
Le Sernageomin & l’OVDAS signalent un changement significatif de l’activité interne du Copahue / au Chili, à dater du 1° octobre à 10h58 locale, caractérisée par un signal de trémor continu, interprété comme étant enrelation avec la perturbation du système hydrothermal du volcan et les mouvements du magma vers des zones superficielles.
L’alerte jaune est maintenue, assortie d’une zone d’exclusion de 2,5 km autour du cratère El Agrio. L’enregistrement d’un séisme volcano-tectonique de M3,6 n’a pas fait varié le protocole d’alerte.
Au Piton de La Fournaise, les mauvaises conditions météo depuis une semaine n’ont pas permis une bonne observation directe de l’éruption … mais le cône reste important, les fontaines de lave toujours visibles, et des coulées de lave bien canalisées qui ne progressent pas.
Concernant ces coulées fluides, un intéressant article sur la formation de lava ponds / petites mares de lave est bien expliqué sur le site Culture volcans (http://laculturevolcan.blogspot.fr/2015/10/les-mares-de-lave-du-volcan-piton-de-la.html) … à lire !
Le dernier rapport de l’OVPF signale une activité sismique en hausse lente depuis une semaine. L’évolution mesurée sur les trois stations les plus proches varie de 10 à 15 % d’intensité supplémentaire. La tendance de la déflation est à la baisse en zone sommitale et distale. De rares mesures du SO2 (en raison du temps) montrent une légère augmentation du flux dans le panache
Les valeurs de CO2 dans le sol sont élevées depuis 10 jours.
Les indicateurs géophysiques et géochimiques se maintiennent donc à un niveau élevé, avec tendance légère à la hausse, sauf pour les mesures de déformation.
RSAM (intensité sismique) enregistré par la station Rivals depuis le début de l’éruption. Les compartiments de 1 à 5 sont décrits dans le bulletin du 24 septembre 2015. Le compartiment 6 correspond à la tendance à l’augmentation observée sur une semaine.- doc. OVPF / IPGP
Le Veniaminof / Alaska présente depuis le 30 septembre, une activité sismique, caractérisée par de petits séismes de basse fréquence, en hausse. Du trémor a poussé l’AVO à rehausser le code d’alerte aviation à Jaune, et l’alerte volcanique à Advisory.
Les vue satellites et par webcams ont été rendues impossibles en raison de la nébulosité dans les derniers jours. Une éclaircie le 1° octobre a permis de constater à la webcam qu’aucune activité éruptive n’était visible au Veniaminof.
Sources :
- AVO - https://avo.alaska.edu/activity/Veniaminof.php
- Alaska Dispatch News http://www.adn.com/article/20151001/seismic-activity-prompts-alert-alaska-peninsula-volcano
Concernant le Jökulhlaup Islandais, l’IMO signale que le niveau des eaux a atteint son maximum à Eldvatn, avec une décharge mesurée à 2.200m³/s. Les zones proches du drainage principal seront soumises à inondation dans les jours prochains.
Trois stations de mesures des gaz ont été installées, pour contrôler les taux de gaz relâchés par la débâcle glaciaire dans la rivière Skaftá.
La boue charriée par la débâcle va causer de graves dommages aux cultures