En Islande, l’usage de l’énergie géothermique pour le chauffage domestique, les piscines et l’industrie a nettement amélioré les conditions de vie au cours des dernières décennies.
Une étude récente de l’Université d’Islande, menée par Aðalbjörg Kristbjörnsdóttir, MA en Public Health Science et Vilhjálmur Rafnsson, Professeur à la Faculté de médecine, apporte un bémol à ce constat, indiquant que vivre dans des zones géothermales peut être préjudiciable à la santé humaine.
Dans sa thèse, Kristbjörnsdóttir a étudié les taux de cancers des populations vivant dans les zones géothermales de haute température par rapport à ceux vivant dans les zones géothermales de basse température ou mixtes. Elle constate un risque accru de cancer du sein, du pancréas, du carcinome basocellulaire de la peau et des lymphomes parmi la population vivant dans les zones géothermiques de haute température.
Les auteurs pointent que des informations plus détaillées sont nécessaires pour savoir comment les habitants de ces zones de haute température sont exposés aux émissions, d’examiner la composition chimique de l’eau géothermique et de l’air de ces zones pour voir si elles contiennent des cancérogène connus ou nouveaux … avant de tirer des conclusions définitives et de pouvoir envisager des mesures de prévention.
A noter que l’étude n’inclue pas le grand Reykjavik et le sud-ouest de la péninsule de reykjanes, qui enregistre des ratios plus élevés que dans les zones rurales en général.
Sources :
- Icealnd Monitor – Cancer in Iceland linked to living in geothermal areas – link
- University of Iceland – Geothermal areas and cancer - link