Dans l'archipel Izu, au sud d'Aogashima, le Japan Coast Guards a pu observer ce 14 novembre une zone décolorée en surface au niveau du volcan sous-marin Bayonnaise rocks.
Première manifestation depuis le 11 juillet, elle suit une décoloration et des bulles d'air en surface vues le 18 mars 2017.
Eruption sous-marine du Bayonnaise Rocks - photo du 17.11.2017 extraite de la vidéo de NHK / via Shérine France
Une éruption sous-marine explosive a détruit en 1952 un navire de recherche Japonais et ses 31 membres d'équipage. Pour analyser cette tragédie, le Département hydographique Japonais à développé un bateau de surveillance radio guidé, la Manbou II.

Cette opération a permis de découvrir la morphologie d'un double volcan.
Bayonnaise rocks est constitué de plusieurs cônes volcaniques basaltiques, dont les sommets dépassent de seulement 9,9 mètres le niveau marin. Leur formation date de 200.000±20,000 ans, avant la formation de la caldeira de 10 km sur 7 , qui les séparent du Myōjin-shō, un cône solitaire situé à moins de 50 mètres de profondeur.
La caldeira avec son cône central était appelée autrefois Takane-Sho; elle s'échelonne entre 770 et 328 mètres sous le niveau de la mer.
L'éruption du en 1952 fut bien documentée : de superbes photos en noir et blanc sont accessibles sur une page Getty Images - link
Sources :
- NHK vidéo et article – link, via Shérine France
- Global Volcanism Program - Myōjin-shō
- The survey of Myōjin-shō, the submarine volcano by unmanned radio operating boat Manbou II - link
Une forte activité éruptive se maintient au Reventador. De l'incandescence nocturne est observée, ainsi que des avalanches de blocs sur 400 mètres sur les flancs sud et est, le 15 novembre.
Au matin du 16 novembre, des panaches de cendres sont montés à plus de 600 mètres au dessus du cratère, se dispersant ensuite vers le nord et l'ouest.
Source : IGEPN
Toujours en Equateur, quelques nouvelles du Tungurahua, et des anniversaires.
Le premier anniversaire, celui de l'éruption de 1916-1918 : il est marqué en 1918 par sept épisodes de coulées pyroclastiques, accompagnées de chutes de cendres et de coulées de boue. La coulée pyroclastique du 16 novembre est descendue par la quebrada Juive Grande, et le nuage de cendres atteignit Quito, où des chutes de cendres furent observées.
"End of the World" - Reconnaissance internationale via une photo dans le National Geographic / Credit Sean Hacker Teper-National Geographic Traveler Photo Contest
Le second est celui de Carlos Sanchez, âgé de 75 ans : ce bénévole de l'Institut Géologique surveille depuis des dizaines d'années le Tungurahua depuis une cabane qu'il s'est construite dans un arbre, la casa del árbol à Baños de Agua Santa. Situé à moins d'un kilomètres du sommet, ce mirador lui permet de donner l'alerte en cas de coulées pyroclastiques pouvant menacer Baños. Il affirme qu'in poursuivra cette action toute sa vie durant.
Des balançoires construites pour ses petits enfants sont devenues une attraction pour les visiteurs.
En bonus, une belle bombe en croûte de pain, typique de magmas riches en silice (> 55%) et en eau (>3%)photographiée par Benjamin Bernard, volcanologue. Sa page Volcanes del Ecuador sur Facebook vaut le détour.
Au Villarica, le mois d'octobre est caractérisé par une faible énergie de libération, mais le puit de lave est resté actif, avec les 15,22, et 25 octobre des cendres et lapilli observés sur les bords du cratère. Les 22 et 23 octobre, des éjections de petites éclaboussures de lave (salpicaduras de lava) ont été filmés par une webcam. Le 23 octobre, une augmentation des signaux sismiques LP est associée à des explosions stromboliennes.
Les mensurations du puit de lave actif sont d'environ 8 mètres de diamètres, à 100 mètres de profondeur dans le cratère.
A gauche, fragment pyroclastique proche du cratère / Werner Keller 25.10.2017 - à droite, le Villarica - 14.10.2017 photo ivan saez @maturete - un clic pour agrandir.
Villarica - oscillations verticales de la colonne magmatique entre le 29 mars 2016 et le 10 novembre 2017 - Doc. Werner Keller / POVI
Les oscillations du niveau du fond du cratère ont été mesurée à partir du 29 mars 2016 ; sur le graphique du POVI, on peut constater une oscillation de plus de 50 mètres de la colonne de magma à l'intérieur de la cheminée du volcan.
Sources : Werner Keller et POVI