Activité du Nevados de Chillan, du Piton de La Fournaise et du Turrialba.

Le Sernageomin a augmenté le niveau d'alerte du Nevados de Chillan à orange, suite à une augmentation de la pression interne du système au cours des derniers jours pouvant engendrer des explosions plus importantes.

L'enregistrement de près de 4.000 séismes associés aux mouvements de fluides et les explosions plus énergétiques viennent s'ajouter au fait que le dôme, en croissance et d'une température de quasi 700°C, avoisine en hauteur les bords du cratère actif.

L'évolution de l'activité fait l'objet de plusieurs scénarios qui incluent des explosions plus fortes et l'effondrement du dôme, en termes de jours ou semaines. Les zones affectées seraient les vallées situées au nord-est du complexe, et celle de Termas de Chillan au Sud, ainsi que les drainages situés au sud-ouest.

Source : Sernageomin

Au Piton de la Fournaise, en l'absence d'activité de surface et de visibilité en raison de mauvaises conditions météo, l'évaluation de l'évolution de la situation se fait par la sismicité.

Elle a diminué au cours des dernières 24 heures avec

• 12 séismes volcano-tectoniques superficiels enregistrés le 05 avril entre 00h et 15h (heure locale),

• Aucun séisme profond n’a été enregistré ce jour,

• Aucun séisme sous le flanc nord nord-est n’a été enregistré ce jour,

• Des éboulements au niveau du Nez Coupé de Sainte Rose sont toujours enregistrés (11 événements entre 00h et 15h, heure locale).

Aucune déformation majeure de l’édifice n’est enregistrée.

Les teneurs en H₂S et SO₂ dans l’atmosphère au niveau de la zone sommitale sont en dessous du seuil de détection.

Source : OVPF

Au Turrialba, l'activité sismique se caractérise par des séismes LP d'amplitude modérée et du trémor intermittent de basse amplitude.

Le 5 avril, à 12h30, une petite explosion s'est accompagnée d'émission de cendres.Elle a duré jusqu'à 13h., et a produit un panache de cendres montant à 500 mètres au dessus du cratère.

Depuis milieu mars, on remarque un flux important de gaz magmatique de haute température (plus de 600°C), causant de l'incandescence nocturne, et d'aérosols, dispersés en majorité vers le SSE.

La tendance à l'augmentation des concentrations en dioxyde de soufre et particules PM10 dans l'atmosphère peut résulter à la fois d'une augmentation des flux et d'une diminution des quantités de pluies en période sèche.

Sources : Ovsicori & RSN