L'activité du Santiaguito, signalée en hausse depuis le 28 juin 2019 par l'Insivumeh, se maintient au rythme de 40-45 explosions par jour, modérées, et accompagnées de panaches de gaz et cendres à 3.800 mètres asl. Des avalanches fortes génèrent de petites coulées pyroclastiques sur les flancs est et sud-est.
Santiaguito - Image 2 : Données de la station sismique STG3 – à gauche, pour une explosion modérée avec avalanche – à droite, deux avalanches, d'abord faible, l'autre modérée et plus longue dans le temps. Image 3 : Nombre d'explosions, d'avalanches et de coulées pyroclastiques entre le 15 juin et le 3 juillet 2019. Doc. Rapport Insivumeh du 04,07,2019
Il est déconseillé de rester à proximité du dôme Caliente, et tenir compte de la composition du magma du Santiaguito, caractérisé par une forte teneur en silice et une activité plus explosive que celles des volcans Fuego et Pacaya. Au cours des 97 ans d'existence du Santiaguito, son activité s'est caractérisée par des explosions modérées à fortes, accompagnées de panaches de cendres pouvant atteindre plus de 5.000 mètres au dessus du cratère, et de coulées pyroclastiques suite à l'effondrement partiel du dôme pouvant parcourir plus de 10 km.
Sources : Insivumeh & Conred
Quelques précisions concernant le paroxysme du Stromboli :
Le début du paroxysme, photographié de la mer par Fabrizio Schiano ou Francesco Rinauro (selon les sources diffusées par les réseaux sociaux), montre un panache éruptif en deux phases simultanées :
- des fragments incandescents en tous sens projétés par l'énorme bulle de gaz,
- et l'éjection verticale de gaz et cendres, semble-t-il au travers de la bulle, et responsable du grand panache , qui s'est élevé, selon les dernières données, à 4 km au dessus de la zone sommitale.
Stromboli - La séquence de l'effondrement d'une partie de la plate-forme le 03.07.2019 - Doc. telecamera visibile di Punta Labronzo - LGS
La séquence de l'effondrement d'une partie de la plate-forme, qui a généré des coulées pyroclastiques dans la Schiara del Fuoco et leur propagation sur 400-800 mètres en mer, a été mise en ligne par le L.G.S. / Laboratorio Geofisica Sperimentale.
Des images infra-rouges, réalisées par les gardes-côtes d'une part, et l'Aeronautica Militare, viennent documenter également ces coulées.
Le L.G.S. précise de plus que, suite à l'explosion paroxistique, l'activité explosive des cratères sommitaux a augmenté en intensité, avec une pression infrasonique doublée par rapport à l'activité ordinaire, et l'éjection de matériel balistique fin à 300 mètres de hauteur, en soirée du 3 juillet.
Le glissement de matériaux chauds depuis la terrasse cratérique dans la Schiara del Fuoco ne rejoint plus le niveau marin.
Le niveau d'activité au matin du 7 juillet semble demeurer assez élevé.
Sources : INGV, L.G.S., Guardia Costiera , Aeronautica Militare, et les photographes mentionnés.