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Earth of fire

Actualité volcanique, Articles de fond sur étude de volcan, tectonique, récits et photos de voyage

Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #news

 

Best wishes  -  Meilleurs vœux

 Mit freundlichen Grüßen 

Mis mejores deseos  - I migliori auguri

 

2012

 

volcan_noel-copie-2012.jpg

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Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Actualités volcaniques

Je vous souhaite à toutes et tous

                             une excellente année 2012 !

Que tous vos rêves se réalisent ... que nous continuions à passer ensemble de bons moments en nous consacrant à notre passion commune : les volcans.

 

En cette fin d'année, je tiens tout spécialement à remercier mes amis et complices, je devrais dire collaborateurs, pour m'avoir transmis régulièrement leurs photos dans le courant 2011, et permis ainsi d'illustrer ce blog avec de bonnes images récentes.

 

Dossier-26 4866 copie - ollague                           Chili / Bolivie - volcan Ollague - © Jean-Michel Mestdagh 

 

316504 CFH 2011                                      Iles Galapagos - © Carole et Frédéric Hardy 

 

El-arbol-de-piedra-AVE-3-.jpg                                           Bolivie - "Arbol de piedra" - © Antony Van Eeten 

 

VPOW---JELN-28.04.2011.jpg                   Equateur - éruption du Tungurahua le 28.04.2011 - © José Luis Espinosa Naranjo 

                                       Cette photo a été primée par le V.P.O.W / 2011/49


01.2011---ChBala-jpg                         Le lac de lave du Nyiragongo en janvier 2011  - © Charles Balagizi.

 

PG-123.2011---P1050817.JPG                                       Ethiopie - Erta Ale - © Pierre Gondolff

 

 Pour les volcans européen, la palme revient, selon moi, à l'Etna d'une part qui nous a gratifié de nombreux paroxysmes cette année, suivi du seamount d'El Hierro / Canaries, dont l'éruption nous a tenu en haleine durant quelques mois avant de s'essoufler en fin décembre.

 

Merci aussi à tous ceux dont j'ai consulté le site - trop nombreux pour les énumérer sans risquer d'en oublier un - et qui m'ont aidé dans la rédaction de ce blog.

 

Merci à vous, lecteurs réguliers ou occasionnels, de rester fidèles à ce blog ; après deux ans d'existence, je comptabilise avec plaisir plus de 300.000 visites et un total de plus de 700.000 pages consultées.

 

Bonne année donc,


 

         ...et que 2012 soit volcanique !!!

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Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Excursions et voyages

 

D’Olot vers Santa Pau, nous trouvons de nombreux cônes volcaniques ; il faut choisir parmi les plus connus : le volcan de Santa Margarida et le Croscat.

 

Zona Volcánica de la Garrotxa - Santa Pau (19-07-09) -57-                Zone volcanique de Santa Pau - doc. Santa Pau nucli antic.

 

Volca_de_Santa_Margarida---Carquinyol.jpg           Volcà de santa Margarida et son ermitage au centre du cratère - photo carquinyol.


Santa Margarida, facilement accessible, est un cône strombolien haut de 110 mètres posé sur une base d’un diamètre de 1.200 mètres. Il est vieux de 11.000 ans.

L’analyse des dépôts révèle une phase d’activité strombolienne, avec des scories ; la phase suivante fut de type phréatomagmatique accompagnée crater-del-volcan-S.Margarita-la-ermita---Toni.jpgd’émissions abondantes de cendres.

Des dépôts pyroclastiques recouvrent le tout, mais ils proviennent de son voisin, le Croscat. Une absence de paléosol entre ces couches laisse penser à une activité contemporaine de ces deux volcans.

Le cratère circulaire, d’un diamètre de 350 mètres et une profondeur de 70 m., abrite un ermitage, dédié à Sainte Marguerite.

photo de l'ermitage : Toni.


La visite du volcan Croscat, le plus jeune de la péninsule Ibérique, est incontournable : l’entaille qui laisse à découvert ses plis et ses strates est impressionnante ; elle a permis de comprendre son activité qui s’est faite en plusieurs phases : une strombolienne, dont les pyroclastes ont recouvert ses voisins, le Santa Margarida et le puig de Martinva. La dernière phase fut effusive : elle s’est écoulée sur 6 km.vers l’ouest et a égueulé la structure, désormais en fer-à-cheval.

 

-Volca_del_Croscat---Carquinyol.jpg             Volcà del Croscat , égueulé côté ombre et entaillé côté soleil - photo Carquinyol.

 

VolcaCroscat---ph.jpgVolcà del Croscat - l'entaille dans le cône de scories dévoile son anatomie - les personnages sur la plate-forme aménagée donnent l'échelle - photo Frivière

 

Cette coulée basaltique s’est déplacée sur un terrain marécageux, transformant l’eau en vapeur. De grosses bulles de gaz se sont ainsi formées, déformant la croûte durcie et édifiant de petites collines hautes d’une dizaine de mètres, appelées localement "tossols ".

 

Tossol---ph.-SantiMB-Flickr.JPG                         Tossol dans la hêtraie de Fageda d'en Jorda. - photo SantiMB / Flickr

 

fjorda.jpg                                  Les structures évoquées ci-dessus -  doc. Volcans a Catalunya / Fjorda.


Une immense hêtraie , la Fageda d’en Jorda, s’est ensuite développée sur le terrain recouvrant cette coulée.

 

Fageda---ph.-flickriver-mor-BCN.JPG                 La hêtraie de Fageda d'en Jorda, magnifiée par la photo de MorBCN / Flickriver.

 

santa-pau.--J.P.Ventura---oleo-lienzo-55x46.jpg                                Santa Pau - une huile sur toile de J.P. Ventura ( 55 x 46 cm.)

 

Mais ici tout n'est pas que volcans : dans la région, le moyen-âge a eu une importance énorme : comtés indépendants et monastères se côtoient, comme en témoignent encore les châteaux, les villes fortifiées, les églises et autres palais.

 

Santa-Pau---cebtre-medieval---Phturespana.jpg                                     Santa Pau, le centre médiéval - photo Turespana.


Santa Pau se distingue par son centre historique médiéval. La Vila Vella, la place de La Arqueria, le château et l'église de Santa María composent un village unique, teinté de charme et de magie.

Une spécialité "pétaradante" de la cité : les "fesols de Santa Pau ", des haricots blancs, base de plats locaux.

 

besalu---costasespagne-copie.jpg                               Besalu et son pont médiéval à payage - photo Costasespagne.


Entrée sur la Garrotxa, Besalú constitue un comté indépendant depuis le 9°siècle ; un pont fortifié, à dos d’âne et à angle droit, sur la rivière Fluvià, y fut érigé au 12°siècle : il servait de point de péage pour entrer dans la région. Une communauté chrétienne y cohabita, entre le 9° et le 15° siècle, avec une communauté juive entreprenante. C’est ainsi qu’on y retrouve une abbaye Bénédictine, qui abrita en 1077 un concile dans la continuité de celui de Gérone, et aussi les vestiges d’un mikveh, un bain rituel de purification juif.


Mikveh-de-Besalu---Cap-catalogne.JPG                                    Le mikveh de Besalu - photo Cap Catalogne.


Le mikveh superbement mis en valeur, se présente sous la forme d'une salle souterraine de style roman en pierre de taille avec une fenêtre meurtrière à l’est, une voûte en berceau et un bassin. L’entrée du bain se fait par un escalier menant au déshabilloir ; le bassin apparaît en contrebas à travers une baie géminée à colonnette hexagonale. L’eau sort d’une gargouille, symbole de passage … elle est naturelle et renouvelée en permanence par la nappe souterraine, selon des exigences rabbiniques. C’est la raison pour laquelle le mikveh était situé à quelques mètres de profondeur.

On venait ici s’immerger afin de purifier son âme. La femme juive sacrifiait à ce rituel après ses menstruations, après l’accouchement et avant le mariage. L’homme, quant à lui, se rendait au bain chaque vendredi avant le coucher du soleil, c'est-à-dire avant le sabbat, ainsi que lorsqu’il avait été en contact avec un mort.

 

Suite des volcans espagnols ... l'an prochain.

 

Sources:

- Parc Natural de la zona volcanica de la Garrotxa.

- Les villages médiévaux de la Costa Brava

- Garrotxa - Cap Catalogne

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Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Actualités volcaniques

L'éruption qui a lieu depuis le 19 décembre en Mer Rouge, au large du Yemen, dans la région du groupe volcanique des îles Zubair, a été moins médiatisée que celle d'El Hierro ... mais débouche sur la naissance d'une nouvelle île.

Depuis le 19.12, outre les témoignages concernant des fontaines de lave montant à 20 - 30 mètres, le satellite Aura ont détecté un panache de SO2, en provenance d'une éruption sous-marine localisée au nord de Rugged et à 1,5 km. au sud-ouest de Haycock (12 km. au nord-est de l'île de Jebel Zubair).

Des mesures bathymétriques effectuées en 1973 montre un fond marin à environ 100 mètres de profondeur.

Le devenir de cette nouvelle île est à définir ... sera-t-elle permanente ou éphémère ?

 

jebelzubair_ali_23.12.2011.jpg                   Photo de l'éruption prise le 23.12.2011 et de la nouvelle île du groupe Zubair.

The Advanced Land Imager (ALI) on NASA’s Earth Observing-1 (EO-1) satellite captured these high-resolution, natural-color images on December 23, 2011

 

jebelzubair_ali_24.10.2007.jpg

Photo du même site le 24.10.2007  ... Avant l'éruption sous-marine. - The Advanced Land Imager (ALI) on NASA’s Earth Observing-1 (EO-1) satellite captured these high-resolution, natural-color images on october 24, 2007

 

Le 23 décembre, les satellites Terra et Aqua de la Nasa ont visualisé une nouvelle île en plus du panache de vapeur et poussières volcaniques, émis par l'éruption.

 

Gass_1973-Volcanic-Islands-of-the-Red-Sea-9-copie.jpgArabian_Plate_map-fr.png

 

 

 

 

 

 

 

A gauche, le groupe Zubair, avec la situation approximative du lieu de l'éruption  (en haut) - d'après doc. I.G.Gass, Mallick & Cox.

 

A droite, tectonique de la Mer Rouge et de la Corne de l'Afrique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le groupe d'îles volcaniques Zubair est situé sur une plate-forme localisé sur le rift de la Mer Rouge. Dix petites structures le composent. Une activité explosive est rapportée courant 19° siècle sur Saddle island, la plus grande des trois îles situées au nord-ouest du groupe.

 

Sources :

- Global volcanism Program - Zubair group

- Nasa Earth Observatory

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Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Excursions et voyages

Olot, chef-lieu de la Garrotxa, "la ville des volcans", est située dans une plaine traversée par le fleuve Fluvià et la rivière Riudaura et entourée par les chaînes montagneuses de Sant Valentí, Aiguanegra, le plateau de Batet, Marboleny et Sant Valentí de la Pinya.

Cette région est régulièrement agitée par de petits séismes ; on en compte une vingtaine en trente ans. En 1427 et 1428, Olot fut entièrement détruite par des séismes successifs, et reconstruite à un autre endroit. Le séisme du 2 février 1428 est le deuxième plus important  jamais ressenti au niveau européen ... il est connu comme "le séisme de la Chandeleur" et fut perçu de l'autre côté des Pyrénées.

Olot est une ville spécialement connue pour son intérêt naturel et parce qu'elle fait partie du Parc Naturel de la Zone Volcanique de la Garrotxa.

 

Vol-de-coloms---Garrotxa---25-Olot--volca-del-Montsacopa--.jpg

  Olot et deux de ses volcans :  Montsacopa, à droite et Garrinada, à gauche  - photo Luis Codina Vila

 

Sur le territoire de la commune on recense quatre volcans : le Montsacopa, le Montolivet, tous deux visitables, la Garrinada et le Bisaroques, tous alignés sur une fracture.


Montsacopa est une structure aux attraits multiples : c’est un cône strombolien, avec un petit cratère de 120 mètres de diamètre, recouvert de buissons ;  la dernière éruption de ce volcan est datée d’environ 100.000 ans. Au sommet, se dressent deux tours de défense du 19° siècle et un ermitage dédié à St François.

Son flanc est entamé par une « gredera », une carrière d’extraction de lapilli et pouzzolanes, matériaux qui ont servis dans la construction de la cité. On peut y voir les phases de l'éruption : une première, effusive, a produit une coulée de lave atteignant le ruisseau Riudaura. La suivante, explosive avec des séquences phréatomagmatiques, est responsable de la forme circulaire du cratère.

 

montsacopa---Garrotxa-turistica.jpg                        Le Volcan Montsacopa et son cratère circulaire -photo Garrotxa Turistica.

 

-Volca_Montsacopa-Grederes-Olot--ph.-puigalder.jpg                    Le volcan Montsacopa et l'ermitage St François - photo puigalder

 

Le volcan Garrinada est le plus ancien des quatre volcans, daté d’environ 130.000 ans. Le sommet aligne exceptionnellement trois cratères ; ils se sont formés à des stades différents de l’éruption : les deux cratères les plus au sud sont isuus d’éruptions explosives de type phréatomagmatique.

 

garrinada---garrtoxa-turistica.jpg                  Le Garrinada, et ses trois cratères - photo Garrotxa Turistica


Le volcan de Bisaroques est jeune, et probablement formé par l'éruption la moins explosive, comme en témoignent ses roches pyroclastiques, de très grande taille. La coulée de lave sortie du cratère en fer à cheval s’est prolongée au-delà  de Mas Bernat.

 

biseroques---Garrotxa-turistica.jpg                                 Le volcan Bisaroques - photo Garrotxa Turistica

 

montolivet---Garrotxa-turistica.jpg                         Le Montolivet , ouvert en fer-à-cheval - photo Garrotxa Turistica.


Montolivet est lui aussi un cône de scories strombolien, ébréché en fer-à cheval.

(Laurent Planagumà-Géologue)

 

Le parc Nou, un ancien jardin seigneurial transformé en parc botanique, abrite le "Museu dels Volcans",dans un édifice de facture Art Nouveau, la villa Castany.


Les alentours d'Olot conservent également un riche patrimoine naturel avec les marécages de la Moixina et le volcan du Croscat. A voir dès demain !

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Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Excursions et voyages

El Hierro et les îles volcaniques de l’archipel des Canaries ont été à la une cette année … mais une autre forme de dynamisme marque le territoire espagnol.

Deux autres zones volcaniques sont localisées en Espagne "continentale" : la Garrotxa, en Catalogne, et Campo de Calatrava , en Castille dans le centre du pays. Ces volcans sont contemporains de la formation de la chaîne des Puys en France.

 

 

800px-Tectonic_map_Mediterranean_EN.svg-copie.png        Contexte tectonique tertiaire de la Méditerranée avecles bassins d'extension bordant l'Espagne


Les premières éruptions datent probablement du miocène, mais n’ont laissé que de faibles traces. Les manifestations volcaniques en Catalogne prennent place dans un contexte géodynamique plus large qui affecte une grande partie de l'Europe occidentale au Néogène et au quaternaire. Au miocène supérieur, à la fin du tertiaire, s'amorce un processus d'extension dans la partie occidentale de la plaque eurasienne, durant l’orogenèse alpine, et en cours aujourd'hui encore.

 

MargeGolfeLion---30Ma-.jpgTectonique de l'ouest de la Méditerranée, il y a 30 Ma - en vert, les bassins de rift - lignes bleu : lignes de subduction - Lignes rouges : zones dynamiques -


Sur ce rift européen, se concentrent diverses zones d’âge différents : des volcans de la Garrotxa au NO. de l’Espagne , en passant par ceux du Massif central français, le Kaisersthül, l’Eifel en Alllemagne.

En Catalogne, on distingue trois zones volcaniques : l'activité magmatique aurait commencé dans le secteur de l'Empordà puis se serait déplacée vers le sud à la Selva pour se concentrer finalement dans la Garrotxa.

La grande période éruptive se situe durant la période glaciaire de Riss - étendue entre -300 000 à -120 000 ans environ - et comprend une première phase brutale, suivie d’une phase plus tranquille au cours de laquelle se sont mises en place les coulées. Une période posthume, post-Würm, de -115.000 à -8.000 ans , brutale elle aussi, au cours de laquelle se sont formés les cratères et mis en place les produits pyroclastiques.


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Les roches sont des basaltes et des basanites à leucite ou à analcime. On y observe des phénocristaux d’augite, d’olivine, des microlites de labrador fréquemment maclés avec de l’albite, quelques paillettes de biotite, des plages de leucite, des carbonates intersticiels et des minéraux opaques. Les basaltes présentent fréquemment un feldspath alcalin assez abondant, - sanidine -. On observe parfois des enclaves grenues basiques et ultrabasiques contenant les minéraux suivants : enstatite, bronzite, diopside, spinelle, hornblende, magnétite, apatite.

 

Cette zone volcanique a achevé sa formation il y a environ 10.000 ans, date de la dernière éruption du Turó de la Pomareda. Depuis lors, les volcans se sont endormis mais ils ne sont pas totalement éteints.

 

onsom1.jpg

 

C’est à un peu plus de 50 kilomètres de la ville de Gérone que s'élève une trentaine de cônes volcaniques, accompagnés de cratères, de hêtraies sur des champs de lave et de spectaculaires ravins aux parois basaltiques, résultant d'explosions millénaires.

 

Situation géographique de La Garrotxa, entre Barcelone et la frontière Française.

 

Castellfollit_de-la-roca---ph.-braid44.jpg                    Castellfollit de la Roca sur ses coulées basaltiques - photo braid44.

 

le Parc naturel de la Zone volcanique de la Garrotxa abrite un spectaculaire village perché : Castellfollit de la Roca ; il est bâti sur une falaise basaltique, dénommé la cinglera de Castellfollit. Celle-ci fait plus de 50 m de haut et s'étale sur environ un kilomètre de longueur. Cet ensemble basaltique est la conséquence de l'action érosive, depuis plusieurs milliers d'années, du fleuve Fluvià et de la rivière Turonell .

 

Castellfollit_de_la_Roca---Ferran-Cerdans-Serra.jpg               Les orgues basaltiques de "la cinglera de Castellfollit" - photo Ferran Cerdans Serra.


Le rocher escarpé résulte de la superposition de deux coulées de lave : la Coupe-ds-basaltes-de-Castellfollit---jokergil.jpgpremière, ancienne de 217.000 ans, provient de Batet de la Serra (Olot). Elle a transité par la vallée de la Fluvia. Elle est constituée de dalles.

La seconde, d'environ 192.000 ans, est issue des volcans de Begudà (Sant Joan les Fonts) elle a recouvert la première en transitant par la vallée de Turonell. Elle est composée de formes prismatiques.

Entre les deux couches de basalte est intercalé un petit paléosol, formé d'argile et de pyroclastes, constitué dans la période de repos entre les deux éruptions.

 

Coupe dans la falaise de Castellfollit de la Roca - doc. jokergil

A : coulée supérieure prismée - 192.000 ans

B : paléosol

C : coulée basaltique inférieure en dalles - 217.000 ans

D : terrasse fluviale antérieure aux coulées.


Castellfollit de la Roca

                    Le village-rue de Castellfollit de la Roca - photo site officiel de la ville

 

Cette véritable épine dorsale abrite un village-rue médiéval aux ruelles étroites et sombres. A l’extrémité de la falaise, depuis la place-mirador Josep Pla, la vue est superbe sur une mosaïque de jardins potagers.

Il y a deux versions sur l'origine du nom Castellfollit de la Roca :

- La première est basée sur l'existence d'un château local. Ainsi, le village est cité, dès 1906, avec le nom de "Kastro Follit ". Dans d'autres documents, apparaissent les noms de "Castro-Follito" et de "Castello-Follito". La référence au mot "follit " peut trouver son origine dans le type de construction laminée, à savoir, faite avec des ardoises. Comme on ne trouve pas ce genre de roche dans la région, on pense que le nom est dû à la similitude avec le basalte.

- La seconde écarte toute idée de construction militaire pour le mot castell, mais s'appuie sur la silhouette de la paroi basaltique, similaire à une forteresse. Le mot "follit ", quant à lui, proviendrait de la forme de la paroi avec l'apparence de feuilles allongées.

 

 

Presentació de la Zona volcànica de la Garrotxa.

Autor: Arxiu del Parc Natural de la Zona Volcànica de la Garrotxa

 

 

Sources :

- Quera - Revista de geologia de la Garrotxa - 2009

- Les Pyrénées Catalanes - link

- Ajuntament de Castellfollit de la Roca

- Geocaching - Basalt cliff of Castellfollit de la Roca


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Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #L'art sur les chemins du feu

Récemment nous avons visité les volcans des îles Galapagos grâce aux photos de Carole et Frédéric Hardy, nous y retournons brièvement pour admirer une « mosaïque pluri-volcanique » .


Art millénaire, la mosaïque est un art décoratif utilisé pour animer diverses surfaces d’un jeu de matière et de lumière.

Cet art, pratiqué en architecture et décoration, depuis l’antiquité grecque et romaine, puis à Byzance, a ensuite perdu de sa notoriété durant plusieurs siècles avant de revenir en force avec le mouvement Art nouveau puis l’Op Art.


Les fragments de matériaux utilisés pour sa réalisation sont nommés tesselles, ou abacules. Ils sont constitués de diverses substances : pierre, marbre, céramique, émail, pâte de verre, parfois même pierre semi-précieuse.

Selon le procédé employé, on qualifie la mosaïque d’opus tessellatum  lorsque les tesselles sont constituées de petits cubes réguliers, collés directement sur la surface à décorer, ou par un enduit intermédiaire. On l’appelle opus sectile quand les fragments utilisés sont de taille inégale, et constitués de pierre, marbre ou verre coloré.

 

 

377510 CFH copie 2                                                       photo © Carole Hardy.

 

Je laisse la parole à Carole pour présenter son œuvre et sa source d’inspiration :  

"Depuis longtemps je souhaitais réaliser une création en rapport avec les volcans. L'art qui me plaisait le plus étant la mosaïque, j'ai commencé à prendre des cours mi-septembre. En octobre, lors d'un séjour aux îles Galapagos, j'ai trouvé dans une rue en impasse, bien protégée du regard des touristes, un mur couvert de mosaïques avec diverses représentations dont une avec des animaux endémiques sur fond de volcans en éruption. Ravie d'avoir un si beau modèle, je me suis lancée dès mon retour dans la reproduction de ces volcans, mais par manque de place sur mon tableau, j'ai préféré incrusté des bateau et un peu de mer. J'espère par la suite pouvoir réaliser mes propres créations volcaniques."

 

Suivons pas à pas la réalisation de ce tableau:

 

 

P1030146 CHB copie-copie-2

                        Débuts par les coulées de lave et les projections ...

  

P1230150-CHB-copie.jpg

                                         Plusieurs sommets se dessinent !


P1030594-CHB-copie.jpg

                Pour passer ensuite vers la mer et ses voiliers ...

 

et aboutir à l'oeuvre terminée et exposée sur son chevalet ... pas moins de sept volcans sur cette photo !

 

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                                  photo© Carole Hardy.

 

Quand on pense aux heures consacrées à concevoir le projet, à le dessiner puis à assembler toutes les tesselles, ce mode d’expression artistique tend vers la méditation, tant son rythme de travail le déconnecte de la réalité du temps qui passe et renforce la relation entre la matière et l’artiste.


Bravo à Carole !

 

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Publié le par Bernard Duyck

 

Merry Christmas !   Joyeux Noël !   Frohe Weihnachten !

                        Buon Natale !   Feliz Navidad !

 

 

Aurora_australis_20050912.jpg

 

 

              Καλά Χριστούγεννα !   Selamat Hari Natal ! 

 

 

Aurore boréale - 11.09.2005 - doc. Nasa

 
 
 

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Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Excursions et voyages

La ville est coincée entre la mer et deux structures volcaniques dangereuses : les champs Phlégréens, un supervolcan, d’une part, d’autre part le Vésuve, un volcan toujours actif.

Près de trois millions de personnes vivent sous la menace directe de ces deux monstres !

 

-Napoli and Vesuvius - ph. Errabee                     Naples et le Vésuve, des voisins bien trop proches !  - photo Errabee.

 

Comme dans beaucoup d’autres environnements volcaniques de par le monde, ce sont les sols très fertiles qui ont attiré une forte densité de population ; dans la région napolitaine, une urbanisation anarchique – pour ne pas la qualifier de mafieuse – a pris le relais : on construit de plus en plus en "zone rouge", souvent au mépris des autorisations nécessaires.

Que se passera-t-il en cas d’éruption importante ? … car il y en aura une, mais quand et comment se déroulera-t-elle ?

 

Mais quels sont les faits en notre possession ?


- Depuis 79, la production moyenne de magma par le Vésuve est de 1,5 – 2 millions de m³ par an. En supposant la continuation du système depuis sa dernière éruption en 1944, 40 à 70 millions de m³ de magma seraient disponibles actuellement. (Macedonio & al 1990 / in Volcanologie JM.Bardintzeff)

 

- L’étude du dynamisme éruptif du volcan :

Le Vésuve a commencé à se former à la suite de l’éruption de 79 grâce principalement à des périodes de croissances continues lors de phases d’activité à conduit ouvert. A ces phases sont venues s’ajouter régulièrement des manifestations explosives dont les deux majeures sont les éruptions de l’an 472 et de l’an 1631. De manière générale ces manifestations explosives viennent « terminer » des cycles éruptifs sur le volcan.

Dix-huit cycles ont ainsi été définis depuis l’éruption de 79 (Carta et al., 1981; Santacroce, 1987; Arrighi et al., 2001).

Les dernières manifestations volcaniques sur l’édifice remontent à 1944, le volcan ne montrant aucun signe d’activité depuis lors.

Le comportement du volcan au cours de sa dernière période éruptive (1631-1944) caractérisé par une émission continue de laves très basiques fortement enrichies en éléments alcalins est expliqué e.a. par la présence d’une chambre magmatique proche de la surface (environ 3km, Fulignati et al., 2004) alimentée par différentes sources magmatiques situées entre 8 et 12 km (Belkin and De Vivo, 1993; Marianelli et al., 1999; Fulignati et al., 2004; Marianelli et al., 2005).

Les éruptions résultantes en surface ont conduit périodiquement à une vidange complète de la chambre magmatique superficielle, se traduisant en surface par un changement de la nature de l’activité, d’effusive vers explosive. Chaque explosion de fin de cycle permettant de désobstruer le conduit des produits denses de la cristallisation fractionnée. Les scientifiques semblent admettre que le conduit a finalement fini par s’obstruer en 1944, ce qui explique la période de repos actuelle du volcan… 67 ans de repos est une période "longue". (Volcans du monde - H.Jommard et L.Ruhier)

 

Les autorités ont défini des zones de risques décroissants autour du Vésuve :

 

imageprevention-copie.jpg                         Carte des zones à risque - d'après doc. de l'Osservatorio Vesuviano.


- une zone rouge, autour du cône, de risque maximum, sous la menace de coulées pyroclastiques dès les premiers temps de l’éruption. Cette zone, qui compte 18 communes et regroupe 700.000 habitants, devra être évacuée intégralement.

- une zone jaune, susceptible d’être affectée par des retombées pyroclastiques de l’ordre de 300 kg par m²., avec des risques d’effondrement des bâtiments. Selon la hauteur de la colonne éruptive, la direction et la vitesse des vents au moment de l’éruption , elle concernera jusqu’à plus d’un million d’habitants.

- une zone bleue où des lahars sont susceptibles de se produire en cas de pluies.


Le plan d’évacuation suppose entre deux semaines et vingt jours de préavis d'une éruption et prévoit l'évacuation d'urgence de 700 000 personnes. L'évacuation par trains, ferries, cars et autobus est conçue pour durer environ sept jours et les réfugiés seraient principalement envoyés dans d'autres régions du pays plutôt que dans des zones sures de Campanie, où ils pourraient avoir à séjourner pour plusieurs mois.

Toutefois, le dilemme pour l'exécution du plan est le moment où débuter cette évacuation massive, dès lors que si elle est décidée trop tard, beaucoup de personnes pourraient être tuées, alors que si elle est décidée trop tôt, les précurseurs de l'éruption pourraient se révéler être une fausse alarme.

En 1984, 40.000 personnes ont été évacuées de la région des champs Phlégréens, mais aucune éruption ne s'est produite.

Les efforts actuels sont focalisés sur la réduction de la population vivant dans la zone rouge, en démolissant les bâtiments construits illégalement, en établissant un parc national autour des flancs supérieurs du volcan pour se prémunir de toute nouvelle construction et en offrant des compensations financières aux personnes qui devront déménager. Le but sous-jacent est de réduire le temps nécessaire pour évacuer la zone d'ici les 20 ou 30 prochaines années à 2 ou 3 jours.

 

Le scénario d’évacuation de la région actuellement en place est prévu pour une éruption de type sub-plinienne, c’est à dire dans un ordre de grandeur comparable à l’éruption de 1631 mais la communauté scientifique milite pour la mise en place d’un plan différent pour chaque intensité d’éruption (plinienne, sub-plinienne, strombolienne violente, émission de cendres) qui sera déclenché en conséquence à l’approche de l’événement.

 

Vesuvius_from_Pompeii.jpgLe Vésuve depuis Pompéi - entre les deux photos, quelques kilomètres, et 1.932 ans ... une paille au niveau géologique ! - photo *drew.


Comme ce processus est très long, en liaison avec une inertie locale renforcée par diverses magouilles, les Napolitains ne pourront entre-temps compter que sur les processions et le secours de San Gennaro pour s’en sortir en cas de réveil du volcan.

A Naples, toute grosse éruption du Vésuve entraîne une procession religieuse avec sortie des reliques de saint Janvier de Télévent (San Gennaro de Televento). Alexandre Dumas, qui a longtemps vécu à Naples et s'y est passionné pour l'histoire et les traditions locales, écrit dans "Le Corricolo" : "Tout à coup, la statue de marbre de saint Janvier, qui se tenait à la tête du pont (le pont de La Maddalena) les mains jointes, détacha sa main droite de sa main gauche, et, d'un geste suprême et impératif, étendit son bras de marbre vers la rivière de flammes. Aussitôt le volcan se referma; aussitôt la terre cessa de frémir; aussitôt la mer se calma. Puis la lave, après avoir fait encore quelques pas, sentant la source qui l'alimentait se tarir, s'arrêta tout à coup à son tour. Naples était sauvée ! "

Aujourd'hui encore, la statue de San Gennaro veille, le bras levé face au volcan, à l'extrémité du pont.

 

San-Gennaro---Freerepublic.jpg         La fête de San Gennaro - présentation de la sainte ampoule aux autorités - doc. free republic


San Gennaro sortira encore, aux signes de la prochaine éruption du Vésuve ... c'est d'ailleurs cette croyance aveugle qui permet aux napolitains de ne pas prendre trop au sérieux les avertissements des volcanologues concernant un réveil futur des volcans qui menacent la ville.

 

Sources :

- INGV - Osservatorio Vesuviano - link

- Mythes et légendes : le Vésuve et San Gennaro - sur ce blog

- BBC - Vesuvius escape plan "insufficient" - link

- Volcans du monde - Mont Vésuve.

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Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Sismologie

La région de Christchurch est secouée aujourd'hui par de forts séismes et de nombreuses répliques. De nombreux dégâts sont signalés, sans mention de tués pour l'instant.

 

Geonet-23.12.2011.JPG                                                           doc. Geonet.nz

 

nz-23122011-1.jpg

 

Le séisme de M 5,8 à 13h58 locale , accompagné du phénomène de liquéfaction, a été suivi cet après-midi de nombreuses répliques, dont certaines de magnitude supérieure à 4; la plus forte - de M 6,0 - s'est produite vers 15h18 locale.

 

 

Liste des séismes/répliques de Magnitude égale ou supérieure à 4 - récoltée sur Geonet (les heures signalées sont "locales") :

 

  • 1:58 pm, Magnitude: 5.8
  • 2:06 pm, Magnitude: 5.3
  • 2:14 pm, Magnitude: 4.2
  • 2:30 pm, Magnitude: 4.8
  • 2:41 pm, Magnitude: 4.4
  • 3:18 pm, Magnitude: 6.0
  • 4:14 pm, Magnitude: 4.6
  • 4:24 pm, Magnitude: 4.4
  • 4:50 pm, Magnitude: 5.0
  • 5:08 pm, Magnitude: 4.0

Source : GeoNet.org.nz

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