
Le café est une plante exigeante et demande pour s'épanouir, un sol drainé, une altitude comprise entre 750 et 1050 m., une température entre 15 et 28°C et des saisons sèches et humides bien distinctes .

© B.Duyck
Parking à disposition, routes et chemins d'accès asphaltés, centre d'information à l'entrée (avec maquette des caldeiras), point d'observation bien délimité et surveillé.
La sécurité ici n'est pas "improvisée" ... et c'est normal, étant donné qu'il s'agit d'un but d'excursion dominicale pour nombre de costariciens.

N.B. : Le gunnera forme une association symbiotique avec une cyannobactérie (genre Nostoc),
qu'il semble avoir "domestiquée".

Il est essentiel d'arriver au mirador, tôt mle matin, avant l'envahissement du sommet par
les nuages et un jour de semaine...pour ne pas profiter de l'exubérance locale.
© B.Duyck
Deux caldeiras sont imbriquées l'une dans l'autre; la plus récente, d'un diamètre de 3 km. abrite trois
cratères : le "von Frantzius", quasi inaccessible dans la végétation dense, le cratère actif et le "lago de Boto" avec son lac d'eau douce, situé un peu plus haut.
Le cratère principal, d'un diamètre de 1,5km. et 300 m. de profondeur, abrite un grand lac acide. Sa formation date de moins de 40.000 ans.
La couleur caractérisant le lac acide -tout au moins dans ses phases de repos- est d'un curieux bleu-vert laiteux ; cette teinte est le reflet de la prédominance des ions ferreux sur les ions ferriques, lorsque les gaz injectés dans le fond du lac sont plus riches en H²S qu'en SO².

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La température du lac varie entre 20 et 60°C, celle des fumerolles avoisine les 95°C. Le pH varie de 0,1 à 1,4.
Une étude sur quatre années(2004-2008) montre une relation entre la température du lac acide et son pH.
En dépit de ces caractéristiques extrêmes, le lac contient des algues (Cyanidum caldarium) et des bactéries (Thiobacillus sp.)
Le magma est présent à +/- 500 m. sous le lac, dans le conduit d'alimentation, avec des intrusions dendritiques encore plus proches de la surface ! Dans sa phase d'équilibre, le lac joue le rôle d'un tampon physique et chimique.
La preuve en est donnée par l'absurde : sa disparition en 1989 fut accompagnée d'émissions de gaz, qui ont eus un impact considérable sur l'environnement, humain y compris ( par les aérosols irritants, les pluies acides ...) Cette vidange a laissé place à une poche de soufre liquide de 2 m. de diamètre ... premier "lac" de soufre liquide observé sur terre.

D'après un document de l'Ovsicori sur 15 années d'activité éruptive récente au Poas. © B.Duyck


Depuis le mirador, un chemin forestier peuplé d'espiègles écureuils endémiques au Poas, mène au "lago de Boto" qui occupe un cratère inactif depuis 7.500 ans. Il est empli d'une eau douce, de température égale à 13 - 14°C; son diamètre est de 400 m. pour 15 m. de profondeur.
© B.Duyck
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En 1952, l'activité fut phréatomagmatique; le lac disparait et une activité de type strombolien se met en oeuvre de 1953 à 1955. Depuis 1977, l'activité est essentiellement phréatique.

Documents:
- Ovsicori : photos et publications du site
- Imagenes tropicales : Les volcans du costa Rica
- Global volcanism Program : fiche et weekly reports.
Nativel 18/02/2015 18:19
Bernard Duyck 18/02/2015 19:22