Le nom de l'Irazu est lié aux indiens locaux : il viendrait de "ara - tzu", signifiant "coup de tonnerre" ou selon une autre hypothèse du nom d'un village indien installé sur ses pentes.

Bien qu'étant le volcan le plus élevé du Costa Rica, l'Irazu n'impressionne que peu, vu de la vallée centrale... parce que sa masse est si énorme qu'on peut difficilement l'apprécier.

© JM. Mestdagh
Même sur la petite route asphaltée qui parcourt ses flancs, on n'a nullement la sensation d'approcher un volcan : champs cultivés, paysages et maisons semblables à celles qu'on peut rencontrer en Suisse.
Arrivés au parking, un chemin de quelques centaines de mètres nous sépare des cratères ... la vision change dès qu'on l'emprunte ! L'altitude, la température, le vent, les Gunnera en bordure brûlés par les gaz, et dans notre cas, un épais brouillard... tous ces facteurs nous mettent en condition !



Une saute de vent soudaine nous a permis de mitrailler furtivement la zone qui ne s'est découverte que quelques minutes.
La cime est éventrée par deux cratères: le cratère principal, de 1052 m. de diamètre et 300 m. de profondeur est envahi par un lac aux eaux vert kaki (à noter la couleur variable en période d'activité : Haroun Tazieff a photographié le lac alors qu'il avait une teinte lie-de-vin dans les années soixante). La température du lac est relativement basse: 30°C et les fumerolles s'échappent des flancs à 90°C.

Le second cratère, qui porte le nom du gouverneur espagnol Diego de la Haya, premier à relater avec précision les manifestations de l'activité volcanique, s'est formé lors de l'éruption de 1723. Plus petit que le cratère principal, - 690 m. de diamètre pour 100 m. de profondeur - , il abrite un lac de couleur variable.

D'autres cratères complètent ce paysage lunaire : le cratère Playa Hermosa est recouvert d'une végétation rase; les deux autres constituent l'ensemble des "Fumarolas"; le reste est recouvert de scories.

"La solitude du vulcanophile sur un volcan noyé dans la brume ..."
Ceci pour rappeler que nous sommes à 3432 m., que l'équipement multi-couche doit correspondre, que gants et bonnet ne sont pas superflus.
Petite mis en garde aux personnes souffrant de l'altitude : la montée en voiture est tellement facile et rapide qu'il n'est ici pas question de temps d'adaptation !
Références identiques à celles du volcan Poas.