

Cet imposant stratovolcan, situé dans la Cordillera central à proximité de l'Irazu, occupe 500 km²; ses flancs sont recouverts pour part par des pâturages, pour part par une "forêt des brouillards", riche en lichens, mousses, broméliacées... par endroit, même les piquets de clôture sont tapissés d'épiphytes.
Pour notre voyage, nous avons surtout profité de la partie "brouillard".
Heureusement que l'accueil de la patronne du "Turrialba lodge" a compensé ce temps gris et froid !
Le "Turrialba lodge" se vente d'être le seul hôtel à avoir un "volcan dans son jardin" ... aisément vérifiable par beau temps; nous avons du le croire sur parole.

© B.Duyck

D'excellents vins, un bon feu de bois - même dans les chambres - , une cuisine maison à base de produits frais nous ont remonté le moral.
Et c'est d'attaque, et toujours dans le brouillard que nous avons attaqué le volcan le lendemain matin; petit problème cependant : les gardes du parc, devant l'activité fumerollienne soutenue, ne permettent aucune descente dans les cratères et limitent le temps d'observation au sommet.
Une saute de vent a laissé entrevoir le cratère central, occupé par un lac intermittent.

et nous sommes rentrés, trempés, sous un ciel apocalyptique !

© JM. Mestdagh
Activité et historique :
Actuellement son activité essentiellement fumerollienne ne concerne que deux cratères sur trois. En juillet 2007, une augmentation notoire de la sismicité est observée à l'Ovsicori (observatoire volcanologique basé à Hérédia) , ainsi qu'un dégazage aggressif, à partir de l'automne.

Les pluies acides consécutives ont roussi la végétation couvrant les parois du Turrialba.
Ces épiphénomènes devaient annoncer le réveil du colosse; en mai 2008, les zones les plus proches ont été évacuées à 60%. En juin 2009, l'éruption se fait toujours attendre.

Ces deux photos ont été prises du même point de vue par des vulcanologues de l'Ovsicori, à huit mois d'intervalle.
photo du dessus : 10 mai 2007
photo du dessous : 14 janvier 2008
Le nom "Turrialba" a deux éthymologies :
- venant des mots indiens "turiri " (feu) et "aba " (rivière) , on l'appelait "la rivière de feu"
- selon les conquistadores espagnols, "torre alba " - tour blanche, avait été attribué en raison des panaches de fumée caractérisant le volcan à cette époque.

Le sommet est percé de trois cratères, dont l'ouest et le central présentent des fumerolles (temp. : 95°C)
photo : Global Volcanism Program
à suivre ...