Les responsables de ces couleurs irréelles sont les eaux de pluie des hauts plateaux Ethiopiens, qui se précipitent dans cette dépression, ruissellent puis s'infiltrent dans les nombreuses fractures ouvertes par les tremblements de cette zone en perpétuel réaménagement !

Au cours de leur parcours souterrain, les eaux se réchauffent au contact des roches en fusion à faible profondeur, elles se chargent des différents minéraux rencontrés puis, refoulées vers le haut par la pression et l'ébullition, rejaillissent au travers des couches de sel.
Dallol roux :

© B.Duyck
La coloration est due aux oxydes et hydroxydes de fer rencontrés lors du cheminement souterrain ... ces fluides hydrothermaux projetés en gouttelettes, ou en petits jets sporadiques se refroidissent en retombant pour former de belles évaporites colorées et baignant dans de petits lacs salés.

© B.Duyck

© B.Duyck
Travertins oxydés et concrétions crachotantes baignent dans une solution acide (test de la pièce oxydée plus rapide qu'avec "cillit...")
Le lac noir :

© B.Duyck


© JM. Mestdagh
Le lac noir est environné d'une zone très claire, fortement réverbérante ... nos pas crissent sur ce sel comme sur de la neige fraîche; elle est seulement parcourue d'étranges dessins oxydés et de dépressions à l'intérieur "mouvant".

© JM. Mestdagh
Plus loin, des vasques emplies de saumure grasse constituent un piège pour photographes à la recherche de gros plans... leurs bords sont friables et en surplomb !

© B.Duyck
La journée se termine dans cet univers irréel, uniquement minéral : nous sommes sur "la planète Dallol" à des années lumière de toute civilisation !

© B.Duyck
Le Dallol jaune, le Dallol vert ... ce sera pour demain.
à suivre ...