
Au nord-est du parc, s'étend une zone beaucoup plus verdoyante, particulièrement dans la LAMAR VALLEY, vallée plus ouverte et propice à l'observation des gros mammifères ... à condition de se lever tôt et d'y arriver avec le lever du soleil. Un conseil : habillez-vous chaudement, les petits matins sont frisquets à cette altitude !

Dans le brouillard matinal, nous avons trouvé une espèce assez bien représentée : "Bipedus monoculariensis", gentils observateurs prompts à partager leurs oculaires et trouvailles, en l'occurence un grizzly et deux loups cavalant à un bon kilomètre à vol d'oiseau.
Quand on a la chance de voir courir un grizzly, on mesure bien la nécessité d'en rester éloigné ! Les loups, un noir et un plus clair, montaient au trot soutenu une petite colline... parcourant leur territoire de chasse.

Un "Mule deer" - Odocoileus hemionus - broutant l'herbe tendre; il est reconnaissable à ses grandes oreilles et sa queue blanche à pointe noire.

Un "Elk" - Cervus elaphus - que nous nommons "wapiti" : son habitat estival est composé de forêts et prairies d'altitude, qui migre avec l'arrivée du temps froid vers des vallées plus basses.



Le mammifère le plus rapide de l'ouest, le "Pronghorn", habitué des espaces ouverts - prairies et plaines à sagebrush -, se caractérise par des tâches blanches à la gorge, aux flancs et à l'arrière-train; Les cornes sont incurvées vers l'arrière et portent, chez le mâle, une petite "dent".

Un prédateur répandu dans toutes les parties boisées d'Amérique du nord et relativement commun: l'ours noir - Ursus americanus - , a comme son nom l'indique, une robe habituellement noire; elle peut virer au brun-canelle et même au blanc dans d'autres contrées.
Aire de distribution de l'ours noir, en
Amérique du Nord.

De nombreux mammifères, dont l'ours, se font tués en traversant les routes du parc national, d'où la nécessité de ne pas dépasser les limites imposées et de rester vigilant.

La matinée avançant, et les animaux se faiisant moins visibles, nous sommes revenus à nos préoccupations habituelles, avec un arrêt à SODA BUTTE.
Ce cône de travertin date d'un siècle et a été émis par une source chaude, toujours active. Les forts dégagements d'hydrogène sulfuré témoignent de son activité; ils ne semblent pad déranger les chiens de prairies, nombreux sur ses bords.

Près de Tower Junction, un rescapé : un ARBRE PETRIFIE !
Bien protégé des prédateurs humains par de hautes grilles, dont je vous fais grâce, il dresse fièrement ses quelques mètres depuis près de 55 millions d'années.

Il y a environ 55 Ma, une phase volcanique active enterra les arbres sous une couche de cendres, flots de boue et brèches, dans les parages de l'Absaroka Range. Avec le refroidissement des maréraux volcaniques, des fractures se formèrent, permettant la pénétration de l'eau; cette eau reprit de la silice aux roches environnantes pour la déposer dans chaque cellule des arbres morts. en milieu anaérobie, la silice finit par "pétrifier" les arbres. Beaucoup plus tard, des glaciers excavèrent certains spécimens lors de la formation de la Lamar valley.


OVERHANGING CLIFF est un flot basaltique qui surmonte des graviers d'origine fluviale, et recouvert de dépôts glaciaires.


Du côté du Mont washburn, de grande zones qui ont brûlées et qui commencent à régénérer.
Les incendies, bien souvent causé par la foudre, sont courants dans le parc et ne sont pas systématiquement éteints: ils participent à une gestion naturelle. Ils dégagent de vastes zones, pour former soit des prairies favorables aux mammifères brouteurs et qui sont vite fleuries, soit d'autres pinèdes nouvelles et spontanées - le feu faisant exploser les pommes de pin pour libérér les graines - ; de toute façon, ces zones habitées d'arbres calcinés sur pied constituent un "coupe-feu" naturel... on a l'habitude de dire qu'une partie de forêt brûlée ne subira pas le même sort avant 50 ans !


Demain : le grand canyon du Yellowstone