L'archipel des Galapagos - petit rappel géographique :
L’archipel des Galapagos, aussi appelé archipel de Colon, est situé à cheval sur l’équateur et à environ 1.000 km. à l’ouest du pays du même nom, l’Equateur, dont il est devenu une province en 1832. De manière non officielle, les Galapagos sont aussi nommée « les Enchantées », en espagnol Las encantadas.
L’archipel compte une cinquantaine d’îles et d’îlots d’origine volcanique, pour une surface cumulée de 7.882 km² (à peu près la taille de la Corse) ; sept îles dépassent 100 km², et la plus grande, Isabela, avec ses 4.600 km², a une taille voisine d’un département Français moyen.
« Un monde en soi » où espèces animales et végétales ont évoluées en présence d’éruptions volcaniques … avant de devoir s’adapter récemment à cohabiter avec une nouvelle espèce, l’homme. Celui-ci constitue la principale menace pour ce laboratoire de l’évolution … dans les années 90, la population comptait environ 3.000 personnes … aujourd’hui, 25.000 personnes et leur pollutions diverses menacent la survie même de l’archipel. Récemment, le naufrage d’un pétrolier en bordure des îles a causé la mort d’environ 60% des iguanes. Les scientifiques s’entendent pour dire que même une petite quantité de pollution met en danger les espèces si uniques des îles Galapagos. Heureusement, le naufrage de ce pétrolier a réveillé la conscience écologique de la population. Maintenant, des organismes et des corporations en collaboration avec le gouvernement de l’Équateur ont mis sur pied des projets ambitieux pour réduire l’impact de l’action humaine. Ils ont pour objectif d’arrêter l’utilisation de combustibles fossiles d’ici dix ans et d’utiliser seulement de l’énergie renouvelable non polluante. On encourage les véhicules à faible émission polluante et on éduque la population au recyclage pour protéger l’environnement.
Vidéo du National Geographic :
Mais revenons aux volcans :
Les volcans des Galapagos sont de type hawaïen, caractérisé par une forme aplatie de volcan-bouclier, des laves de type basaltique fluides. Mais … mais, il existe aussi un nombre de structures volcaniques appartenant à la catégorie des volcans explosifs, aux formes coniques et à laves plus visqueuses. Pour la période récente, on rapporte quelques éruptions explosive, e.a. celle du Santo Tomas (Sierra Negra) sur l’île Isabela. Alcedo, sur la même île, a produit des laves rhyolitiques et rejeté de grandes quantités de ponces retrouvées dans les dépôts.
Nom Altitude (m) Dernière éruption Coordonnées
Alcedo 1 130 1993
Cerro Azul 1 690 2008[1]
Darwin 1 330 1813
Ecuador 790 1150
La Cumbre 1 495 2009
Île Genovesa 64 ?
Île Marchena 343 1991[2]
Île Pinta 780 1928
Rift des Galápagos -2 430 1996
Île San Cristóbal 759 ?
Île Santa Cruz 964 ?
Île Santiago 920 1906
Sierra Negra 1 124 2005
Wolf 1 710 1982
Fernandina et le volcan La Cumbre :
Ce volcan actif est l’un des plus proche du panache mantellaire des Galapagos.
C’est un volcan-bouclier basaltique, couronné d’une caldeira de 5 km. sur 6,5. Il a le profil typique des volcans-boucliers des Galapagos, en forme de « bol de soupe renversé »
Sa caldeira, allongée selon un axe NO-SE. S’est formée à la suite de plusieurs épisodes d’effondrements. Des fissures concentriques à la caldeira ont joué un rôle important dans sa croissance.
Peu de rapports sur son activité, étant donné son éloignement dans l’extrême ouest de l’archipel :
En 1968, le plancher de la caldeira s’est affaissé de 350 mètres suite à une explosion majeure.
Des nuages de poussière monte de la caldeira trois semaines après l'éruption qui a provoqué sa formation - photo 04.07.1968 Tom Simkin / Smithsonian.
Les éruptions suivantes , pour la plupart produites par des évents localisés sur ou à proximité des failles sur le pourtour de la caldeira, ont produit des coulées de lave interne à celle-ci, ou atteignant la côte en provenance du flanc sud-ouest.
La Cumbre - coulées de lave au nord-ouest de la caldeira - photo Lee Siebert 08.1978
En 1988, le collapsus d’une section d’un km³ de la parois-est de la caldeira a provoqué une avalanche de débris qui a recouvert une partie de la caldeira et absorbé une portion du lac de cratère.
En 1991, des fontaines de lave et des coulées sont originaires des évents actifs en 88.
De janvier à mars 1995 : une éruption fissurale sur le flanc sud-ouest produit des coulées qui atteignent l’océan distant de 5 km. La progression de la lave s’est faite par des tunnels – aucune incandescence n’étant visible de nuit – au départ d’un lac de lave d’un diamètre de 30 à 40 mètres, contenu dans un spatter cone.
Ferdinanda - le volcan La Cumbre vu de la station spatiale le 6 juillet 2002.
Doc. Nasa Johson Space Center - Image ISS05E06997 (Visible Earth v1 ID 18002)
Sur ce document,on observe le plancher de la caldeira à 850 m. de profondeur et les évents de 1968, 1981 et 1995, ainsi que
la trace du collapsus de 1988.
En avril 2205, on remarque des coulées de lave au départ d’évents situés près de la rive extérieure de la caldeira sur le flanc sud du volcan.
L'éruption de La Cumbre le 11.04.2009 vue par le
satellite Terra.
NASA image by Jeff Schmaltz, MODIS Rapid Response Team, Goddard Space Flight Center. Caption by Michon Scott. - Instrument: Terra - MODIS
Le 10-11 avril 2009, débute une éruption fissurale repérée d’abord par les satellites et observée ensuite par un survol en avion par les rangers : la fissure mesure 200 m. de longueur, et 10 m. de largeur le 13.04. Des fontaines de lave s’en échappent montant à 15 m. de hauteur.
Le 15.04, les fontaines ont formé trois spatter cones sur la fissure éruptive, qui sont toujours actifs. L’activité dure jusque fin avril.
La
Cumbre - éruption fissurale, le 13.04.2009 - photo Rangers du Galapagos NPS.
La Cumbre - Spatter cone
et fontaine de lave - 04.2009
La
Cumbre - Fontaine sous forme de "jet" et entrée de lave en mer - photo wikipedia
Sources :
- Global Volcanism Program - Volcanoes of Galapagos islands
- Global Volcanism Program - Fernandina
- Galapagos geology on web - lien