Hokkaidô - 北海道 - ou Hokkaïdo, autrefois appelée Yeso, est la plus septentrionale des quatre îles principales de l'archipel Japonnais. Parmi les Japonais qui vivent sur Hokkaidō se trouvent une minorité d'Aïnous, qui furent les premiers habitants de l'archipel. Elle est entourée par le Pacifique(à l'est), la mer du Japon (à l'ouest) et la mer d’Okhotsk(au nord). Elle est séparée de Honshu par le détroit de Tsugaru.
Hokkaido, traversée par de nombreuses chaînes montagneuses, est célèbre pour ses paysages naturels : forêts vierges (71%) , volcans en activité ou grands lacs. Les marécages de Kushiro, à l’est d’Hokkaido, sont un paradis pour les oiseaux migrateurs comme la grue à crête rouge.
Son climat est rude : Hokkaidō est connu pour ses étés frais et secs et ses hivers rigoureux. La température moyenne en août est d'environ 22 °C, tandis que celle de janvier varie entre -12 °C et -4 °C, en fonction de l'altitude et de la latitude. Ces conditions climatiques attirent les touristes : en été, le reste du Japon est trop chaud et Hokkaidô est prisée par son été tempéré, par contre en en hiver, le froid et la neige font le bonheur des amateurs de sports d’hiver. La capitale, Sapporo, a d’ailleurs accueilli les jeux olympiques hivernaux. Les tempêtes de neige, apportées par les vents en provenance de Sibérie, ne sont pas rares. En hiver, la mer d’Okhotsk gèle en grande partie, rendant la navigation impossible sur toute la côte Nord. Les poissonneries doivent cesser leur activité jusqu'au dégel.
Les volcans d'Hokkaidô :
Situation des volcans de l'île d'Hokkaidô .
Parmi les nombreux volcans de l'île d'Hohhaidô, on n'examinera que les structures phares reprises par l'USGS.
Le complexe volcanique Akan :
La caldeira allongée du complexe volcanique Akan - 13 km. sur 24 - s'est formée, entre le début et le milieu du Pléistocène, au cours de quatre éruptions explosives majeures.
L'activité post-caldeira est caractérisée par l'édification de quatre stratovolcans : l'Oakan, le Meakan, le Furebetsu et le Fuppushi. La taille du lac de caldeira s'est vu restreinte du fait de la croissance de ces volcans, trois au SO. et un au NE. de la caldeira.
Le complexe volcanique Akan : Le Meakan-dake à gauche, le conique Akan
Fuji au centre et le lac Akan, toutes ces structures entrent dans la composition de la caldeira d'Akan - photo GSI by H.Seo - 2007.
Seul le Meakan-dake a eu une activité significative à l'holocène, avec quatre éruptions magmatiques majeures et depuis le début du 19°siècle, des éruptions de type phréatique.
Le Meakan-dake se compose de neuf cônes qui se recouvrent, et comprend l'Akan-Fuji, le Ponmachineshiri et le Nakamachineshiri.
Le cratère du Nakamachineshiri, large de 1.000 m., s'est formé, il y a 13.500 ans, au cours d'une éruption qui a émise force ponces et scories - VEI 4.
Meakan-dake - le cratère du Nakamachishiri vu du nord-est - photo
GSI by H.Seo 2007.
Le cratère sommital Ponmachineshiri est triple; son activité au 20° siècle est essentiellement phréatique, avec émission de panaches de cendres : janvier-février 1988, novembre 1996, novembre 1998, 31 mars 2006 au niveau du cratère Akanuma, novembre 2008.
Meakan-dake - le cratère triple du Ponmachineshiri vu du sud-est - photo GSI by H.Seo 2007.
Meakan-dake - le sommet du Ponmachineshiri vu du nord ; le cratère actif Akanuma à l'avant-plan - l'ancien cratère Aonuma qui abrite un petit lac rond - le stratovolcan Akan-Fuji en arrière-plan à
droite.
Meakan-dake - 28.11.2008 - la zone fléchée montre la présence de cendres récentes recouvrant le sommet enneigé ; le panache principal éruptif est originaire du cratère 96-1 du Ponmachineshiri - photo JMA.
Le groupe Tokachi-dake :
Il se compose de stratovolcans, pour la plupart andésitiques, et de dômes de lave, alignés NE-SO. sur un plateau de tuff datant du Pléistoccène.
De nombreux cratères d'explosion et des cinder cones sont localisés sur les flancs supérieurs des stratovolcans les plus petits.
Le groupe comprend les volcans Tokachi-dake, Biei-dake, Kamihorokamettoku-yama et Biei-Fuji.
Une partie du groupe Tokachi vu du NE. (voir carte ci-dessous) - à l'avant-plan l'Oputateshike-yama, au milieu, le Biei-dake et le Tokachi-dake à l'arrière-plan.
Carte du groupe Tokachi - par Nakajima. GSI.
Depuis le milieu du 19° siècle, l'activité de ce groupe est essentiellement phréatique, avec deux éruptions plus importantes en 1926 et 1962.
Tokachi-dake cratère 62-2 ; photo GSI
by H.Seo août 2007.
L'éruption de 1926 fut marquée par un effondrement partiel d'un cône situé sur le flanc ouest du Tokachi-dake, accompagné d'avalanche de débris et de lahars. Deux villages furent brûlés et le nombre de morts avoisina les 150.
La lutte contre ces lahars a depuis métamorphosé les vallées, avec l'installation du système Sabô. A l'amont des vallées de drainage, de gigantesques digues composées de grilles métalliques
piègent les matériaux solides charriés (arbres, rochers ), tout en laissant passer les éléments fluides.
Plus bas, des barrages disposés en chicanes (série d’obstacles sur une voie afin d’imposéer un parcours en zigzag) brisent l’élan et la vitesse des
coulées de boues. Celles ci se déposent, en aval, dans les bassins de décantation. Au terme de ces filtres successifs, les coulées, devenues quasiment liquides, sont canalisées dans des
chenaux.
Sources :
- Global Volcanism Program : Akan - Tokachi
- GSI - Geological survey of Japan