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Earth of fire

Actualité volcanique, Articles de fond sur étude de volcan, tectonique, récits et photos de voyage

Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Excursions et voyages

L’ascension du Pico do Fogo s’impose d’elle-même : 1.000 mètres de dénivelé environ, à monter dans les scories, les lapilli, et quelques pyroclastites soudées provenant d’éruption phréatique pour atteindre le cratère sommital d’un diamètre de 500 mètres pour une profondeur de 150 mètres.


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              Fogo - le cône presque parfait du Pico do Fogo -    photo © Carole et Frédéric Hardy 2013.


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                        Pico do Fogo - le cratère sommital -  photos © Carole et Frédéric Hardy 2013.

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                                                                                               photo © Carole et Frédéric Hardy 2013.

Fogo---19---CHB.jpgPico do Fogo - activité fumerollienne et dépôts soufrés intracratérique - photo © Carole et Frédéric Hardy 2013.


L’activité sismique sur le plateau commun à Brava et Fogo, et la découverte de cônes immergés entre Cadamosto et Brava, et entre Fogo et Brava, laissent supposer l’existence de deux système de plomberie, l’un alimentant en magma Fogo et les cônes entre Brava et Fogo, l’autre alimentant le seamount Cadamosto.

 

L’activité du Pico do Fogo a été répertoriée depuis l’installation des Européens vers l’an 1500, avec des imprécisions pour les 300 premières années … Environ 30 éruptions historiques sont reconnues et détaillées dans l’ouvrage d’Orlando Ribeiro (1960).

 

2003fog1.gif             Fogo - emplacement des différentes coulées de lave historiques avec date - doc. GVP


Jusqu’en 1785, l’activité volcanique est localisée en grande partie au sommet du Pico, avec des périodes de repos entre 1500 et 1564, puis de 1604 à 1662.


 L’éruption de 1785 (24.01-25.02) est la seule éruption historique mettant en cause simultanément des évents situés à l’intérieur et à l’extérieur de la cicatrice d’effondrement, et la dernière à marquer le sommet d’explosions phréatiques. Les cendres vont saupoudrer l’archipel jusqu’à Maio, distante de 140 km., qui va recevoir plus de 20 cm. de cendres. Les coulées de lave externes à la caldeira vont atteindre l’océan Atlantique après un parcours de plusieurs kilomètres. De nombreuses terres agricoles seront détruites par cette éruption.


17----fogo---2---CHB.jpg                                             Fogo - photo © Carole et Frédéric Hardy 2013.

 

 

Après 1785, l’activité se localise préférentiellement sur une fissure N-S sur le flanc du Pico do Fogo. Quelques faits marquants :

En juin 1799, une fissure s’ouvre dans le nord de la caldeira entre les deux évents actifs en 1785. L’activité explosive va édifié un petit cône sur la fissure et les coulées de lave va dévaler le flanc est de la caldeira pour pénétrer dans l’océan, en ensevelissant au passage des cultures. (02.06 – 28.06.1799)


L’éruption du 9 avril au 2 mai 1847 est localisée sur une fissure excentrique au nord du cône du Pico, et marquée par des explosions stromboliennes et une coulée de lave. Des victimes sont dénombrées, suite à l’activité sismique pré-éruptive.

 

Entre le 27 juin et le 15 décembre 1857, un évent excentrique localisé dans la partie sud de la zone de fissuration est le siège d’activité strombolienne qui va édifier un cône de scories et produire deux coulées qui n’atteindront pas la côte.

 

Les deux dernières éruptions seront examinées séparément.

 

 

Sources :

- Global Volcanism Program - Fogo

- Magma storage and ascent of historic and prehistoric eruptions of Fogo,
Cape Verde Islands: A barometric, petrologic and geochemical approach - by
Elliot Hildner / University of Bremen 

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