Comment décrire l’univers de ce peintre sicilien ? Une plongée dans un univers sombre et mystérieux, servi par une imagination débordante … les peintures surréalistes de Fulvio Di Piazza recréent des paysages
anthropomorphiques, avec un luxe de détails et une belle profondeur.
Fulvio Di Piazza - " Zolla
"- 2011 - courtesy Bonelli Arte Contemporanea, Canneto sull’Oglio (MN) / Artribune.
L’artiste est né en 1969 à Syracuse. Après des études à l’Académie des Beaux-arts d’Urbino, il travaille à Palerme. Ses peintures sont exposées dans de nombreuses métropoles, Rome, Venise, Milan, mais aussi New York, Los Angeles ou Londres.
Son œuvre s’inspire du livre de Jeremy Rifkin et Ted Howard, "Entropy" - 1980 : les auteurs y analysent l’économie mondiale et les structures sociales en utilisant la seconde loi de la thermodynamique, connue comme la loi de l’entropie. Ils soutiennent que l’humanité gaspille ses ressources à un rythme croissant, ce qui mènera à terme à la destruction de la civilisation … ce qui s’est déjà passé à une échelle plus petite avec certaines sociétés dans le passé. Le livre encourage l’utilisation de sources d’énergie durables et une consommation lente des ressources comme solution pour retarder ou prévenir la mort par entropie.
Fulvio Di Piazza explore les notions de temps, d’énergie, et de matière, sans cesse renouvelés au cours de milliards d’années. Ses tableaux dépeignent un monde où les éléments essentiels de la vie sont constamment remodelés.
Fulvio Di Piazza - "La Conquista dell'Inutile" - photo 2photo.ru
Son cadre sicilien a influencé son œuvre : la confrontation entre l’architecture Normande-arabo-byzantine et le modernisme, la dualité de la cendre (volcanique), à la fois un reste de matières consommées par le feu, et début d’un nouveau cycle de ces matières … tout est interprété comme potentiel de renouvellement au-delà du chaos de fin du monde. Tel le phénix, ses mondes renaissent de la destruction.
Ses paysages, ses arbres, ses animaux, ses nuages, le tout extrêmement détaillé et texturé, se combinent entre eux, souvent dominant ou au sein de laves brûlantes pour devenir quelque chose de différent de leurs composants individuels.
Fulvio Di Piazza - "Dustycily" - photo alldayplus
J’ai relevé trois œuvres, dont la structure a, de façon voulue ou inconsciente, la forme de la Sicile, avec un volcan bavant sa lave, positionné côté Est, à la façon de l’Etna sur son île.
Fulvio Di Piazza -" Liar" - de son expo "Ashes to Ashes "
à la Le Vine gallery
Dans sa série " Ashes to Ashes ", exposée récemment à la galerie Jonathan Le Vine à New York, son travail artistique emprunte une nouvelle direction dramatique dans son imagerie volcanique.
Des figures se tordent parmi les nuages de fumée, avec des visages faits de débris calcinés, et un corps vulnérable et brûlant, sur un arrière-plan de sommets fumants, de braises ou de coulées de lave sortant de cratères, telles le sang de la Terre.
D'autres oeuvres dans cette vidéo :
Sources :
- Artribune - La terra trema - Fulvio di Piazza al Museo Riso di Palermo - link
- Jonathan Le Vine gallery - Fulvio Di Piazza - Ashes to Ashes - link