Destinées à transporter le matériel des paysans se rendant aux champs, les charrettes font partie de la culture et de la tradition Sicilienne. Elles étaient toujours placées sous la protection d'un saint, représenté sur l'un des montants avec le nom du propriétaire.
Par la suite, ces charrettes vont devenir de véritables oeuvres d'art populaire, avec des scènes empruntées à la Chanson de Roland ou à la vie de personnages célèbres comme Garibaldi. Des motifs illustrés de guirlandes reliaient entre eux les différents panneaux; La richesse et la finesse de la décoration indiquaient aussi la position sociale du propriétaire.

Des panneaux décoratifs du type de ceux qui ornent les flancs des charrettes traditionnelles ont servi d'alibi à un artiste naïf exposant à Taormine, non loin de l'Etna.

La première oeuvre reprend le thème des luttes entre "chrétiens et païens" , et illustre les guerres entre arabes et normands entre 600 et 1.061, année du débarquement en Sicile... les Normands mettront encore une trentaine d'années pour chasser les envahisseurs de l'ile.
Pour augmenter le caractère dramatique de ces épisodes guerriers, l'artiste a peint en guise de fond, une éruption de l'Etna et coloré son ciel de teintes sanguines.

Un autre épisode guerrier, avec l'entremise d'un saint homme essayant de calmer la joute, a pour toile de fond le volcan émettant un fort panache de cendres.