Death Valley National Park abrite des écosystèmes variés, allant de dépressions arides aux sommets enneigés, et une faune (400 espèces différentes) et une flore (1000 espèces différentes, dont des endémiques) riches adaptée aux contraintes de l'altitude et de ce climat sec et aride.
Death Valley au printemps - photo Marli Bryant Miller / Geology and Earth science
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Outre les yuccas et autres succulentes, quelques exemples non exhaustifs de fleurs :
Desert five spots - Eremalche rotundifolia - une malvacée de quelques cm. de diamètre - photo
blackturtle.us
Eucnide urens - un buisson épineux - photo Stan Shebs.
La meilleure période pour visiter Death valley se situe en mars-avril, tant pour les températures plus supportables que pour la floraison.
Un oiseau inféodé au milieux désertiques : le Road runner - Geococcyx californianus - le grand Géocoucou, alias "Beep-Beep" immortalisé dans une série de cartoons américains de la Warner Bros, de la famille des Cuculidae, grand mangeur de lézard, scorpions ...
Coyote et Beep-Beep / Warner Bros Production - Chuck Jones.
Le Grand Géocoucou peut maintenir une vitesse à la course d'au moins 30 km à l'heure sur de longues distances. Lorsqu'il court rapidement, il place sa tête et sa queue parallèlement au sol, et utilise sa queue comme gouvernail pour l'aider à changer de direction. Il préfère courir dans les endroits dégagés, comme les routes, les sentiers bien tassés et les lits de rivières asséchées plutôt que dans la végétation dense.
Road runner - Geococcyx californianus - photo Don Miller / Miller's fossils blog.
Death Valley et la présence humaine :
Les amérindiens occupent la région depuis 9.000 ans . A cette époque, la vallée était occupée par un lac, le milieu tempéré et le peuple Nevares springs y vivait de chasse et de cueillette.
Ils furent remplacés par les Mesquite flat people vers 3.000 avant JC puis par les Saratoga spring people au début de l'ère chrétienne, alors que la région était devenue aride ... ils ont laissé des témoignages de leur artisanat et des pétroglyphes.
Les Shoshones (ou Timbisha) étaient sur zone à l'arrivée des blancs; ils nomadisaient selon les saisons, passant l'hiver près des sources chaudes de la vallée, et l'été à chasser dans les montagnes. Ils appelaient la région "Tomesha", ce qui veut dire "terre de feu".
Death Valley abrite des pétroglyphes amérindiens - photo Daniel Mayer.
Les premiers européens qui traversèrent la Vallée de la Mort furent des chercheurs d'or, en 1849. Piégés plusieurs mois dans cette vallée sèche, ils survécurent en brûlant leurs chariots et en mangeant leurs boeufs ... ils ont donné son nom à la vallée en la quittant : " Goodbye Death Valley ".
Par la suite, la découverte de minerais et minéraux - sel, borax, cuivre, or, plomb - permit une exploitation de courte durée en divers points de la vallée.
Zabriskie point :
Le borax fut exploité ici entre 1883 et 1888; l'endroit doit son nom au vice-président de la Pacific Coast Borax Company, Christain Brevoort Zabriskie.
Le site est formé de sédiments qui se sont déposés, dans le Furnace Creek lake, asséché il y a 5 millions d'années.
Death Valley
- vue depuis Zabriskie point - photo Doug dolde
Rhyolite ... a ghost town :
Fondée en 1904, en pleine "ruée vers l'or", et bâtie en dur, contrairement à la plupart des villes fantômes issues de cette folie passagère, elle a connue son apogée en 1907-1908 : en trois ans, hôtels, restaurants, 50 saloons, des salles de spectacle, des magasins, une école, une piscine , et trois lignes de chemin de fer connectaient cette ville de 10.000 habitants, possédant l'alimentation en eau et électricité, à la civilisation.
L'essor fulgurant, de cette ville au nom "volcanique", fut
suivi en 1908 par un abandon aussi brutal, suite à "la panique bancaire " de 1907.
Death Valley - la banque de Rhyolite Town - photo Yeliyop.
Un mystère non élucidé : les pierres qui glissent de Racetrack playa.
Plusieurs dizaines de roches de Racetrack Playa (la plage du circuit de course) se déplacent de manière mystérieuse sur le sable en laissant des traces derrière elles. Leur point de départ est un flanc de colline à l'extrémité de la playa. Elles roulent vers son fond puis commencent leur mystérieuse promenade.
On ne les a jamais filmées, ni photographiées, ni surprises dans leur mouvement. Toutefois, une hypothèse plausible reste que certaines nuits pluvieuses rendent le sable glissant et les vents violents déplacent alors les rochers. L'hypothèse émise par des physiciens lors d'une étude sur site en 1995 serait que ces rochers sont poussés par le vent (des pointes à 145 km/h ont été enregistrées en hiver) associé à la quasi absence de couches limites (inférieures à 5 cm) du fait de l'absence de végétation et de relief ... mais certaines de ces roches pèsent jusqu'à 320 kg. ??
Une autre hypothèse serait que ces pierres glissent en fait grâce à des algues microscopiques situées en dessous. À chaque pluie, le vent les pousserait tandis que les algues « lubrifieraient » la zone de contact, les pierres glissant mieux.
Death Valley - Racetrack playa - hors périodes de pluies, le sol se craquèle en polygones ... aucune
traces aux alentours - photo Marli Bryant Miller / Geology and Earth science images
Sources :
- USGS - Death Valley - link
- NPS - Death Valley - link
- Geology of the National Park - Field trip guide to Death Valley N.P. - link
- Geology photos - Marli Bryant Miller - link
- Geology of Death Valley through photos - link
- Death Valley N.P. - Endemic plants and animals - link