Le massif du Tongariro :
Schéma structurel du massif du Tongariro -
doc. Cole 1990
On peut le décomposer en quatre massifs andésitiques : le Kakaramea, le Pihanga, le complexe du Tongariro et le Ruapehu.
Ils se complètent de deux centres éruptifs érodés : Maungkatote et Hauhungatahi.
Le Pukeonake est fait d'un cône satellite et de coulées associées. L'Ohajune se compose de quatre cratères.
Toutes ces structures sont entourées d'une plaine où se déclinent des coulées de débris, de lave, des lahars et des dépôts de cendres, parcourus par des rivières.
Le complexe du Tongariro, où on identifie le lac bleu en haut au centre - © Antony Van Eeten
Le complexe du Tongariro est composé d'une douzaine de cônes composites qui se sont construits sur une période de 275.000 ans.
Le complexe du Tongariro :
à gauche, carte géologique simplifiée (les croix désignent la localisation des évents actifs
au cours des derniers 50.000 ans) - Cole 1990 - à droite, schéma de localisation des évents du complexe Tongariro - d'après Topping 1974.
Différentes périodes furent plus actives : de 210.000 à 200.000 ans, de 130.000 à 70.000 ans, et de 22.500 à 10.000 ans. (Cole1990)
De 10.000 à 9.700 ans : de très fréquentes éruptions, une tous les 50 ans en moyenne, de grande magnitude avec émission de grands volumes.
De 9.700 ans à aujourd'hui, les éruptions sont fréquentes , de faible magnitude et avec des volumes réduits.( Cronin et Neall 1997)
Tongariro crossing - carte de la traversée du massif .
Le cône symétrique du stratovolcan Ngauruhoe est le point culminant du complexe Tongariro avec 2.291 m.; c'est aussi le plus jeune : il a commencé à s'édifier il y a 2.500 ans seulement. Depuis 1839, il a connu 61 éruptions, dont trois avec des coulées de lave, en 1870, 1949 et 1954. Sa dernière manifestation date de 1977.
Il a servi de décors pour la "montagne du destin" dans la trilogie du "Seigneur des anneaux" de Peter Jackson.
Tongariro crossing - le Ngauruhoe dans le brouillard - © Antony Van Eeten
© Antony Van Eeten
Les deux cratères emboîtés du Ngauruhoe - photo aérienne Jörg Müller.
Le "Red crater", le cratère rouge ainsi nommé à cause de ses scories rouges : ce cône de scories présente un cratère égueulé, dont la paroi SE. est coupée par un dyke nourricier qui s'est vidé en laissant une cavité. Le Red crater surplombe 3 petits lacs émeraude.
© Antony Van Eeten
© Antony Van Eeten
Vu du sommet de Red crater,
les trois lacs émeraude à droite, le central crater à l'avant-plan gauche et derrière le lac bleu . - © Antony Van Eeten
Les lacs émeraude sont de petits lacs de cratère nichés à
la base du point de sortie égueulé de Red crater. - © Antony Van Eeten
Le stratovolcan North crater présente une structure plate et large, un cratère bas rempli par un lac de lave solidifié, coupé au NO. par un petit cratère d'explosion. A proximité, un autre cratère occupé par le lac bleu.
De gauche à droite, Red crater et Emerald lakes - Blue lake et au fond, Noth crater avec son fond
plat troué d'un cratère d'explosion - photo R.Roscoe / Photovolcanica - Un clic sur la photo vous emmène vers sa page "Tongariro".
Le blue lake - © Antony Van Eeten
Le "Upper Te Mari" sur le côté nord du Tongariro - photo GeoNet.
Le cratère Te Mari fut formé lors d'un épisode éruptif en 1869; En 1892, il émis à 600-900 m. une quantité de vapeur, boue et blocs; sa dernière éruption date de
1896.
Sources :
- Global Volcanism Program - Tongariro
- Tongariro volcanic center - oregonstate.edu
- Photovolcanica - Tongariro
- the Tongariro alpine crossing track - National park village
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Hélios 15/11/2010 22:07
Bernard Duyck 16/11/2010 08:46