
Europe est un satellite rocheux de Jupiter, mais pas entièrement rocheux, vu sa densité (0,35) plus faible que les chondrites.
Chondrite est un terme utilisé en astronomie pour désigner un certain type de météorite pierreuse (moins de 35 % de métal) Les météorites pierreuse de type chondrite proviennent de la surface de petits astéroïdes qui ne se sont pas différenciés depuis leur formation il y a 4,65 milliards d'années, en même temps que le système solaire. Les météorites pierreuses sont assez proches des roches terrestres, en ce sens qu’elles contiennent en majorité des silicates, lesquels composent la plus grande partie des roches de notre planète.
Il serait constitué de matériel dense et moins dense. Des études spectrales indiquent que sa surface est constituée de glace d’eau.
Si on suppose que ce satellite est fait d’un mélange de chondrite et d’eau, et qu’il est différencié – l’eau moins dense est en surface – ce serait, compte tenu de la densité, une sphère de silicate et de fer, recouverte d’une couche de 100 km d’eau.
Schéma : G.Walker in New Scientist, 18 septembre 1999
Vu la température régnante, moins 180°C, cette eau est gelée …mais la surface de la glace montre des signes de mouvements : elle est couverte d’un réseau de fractures, faisant penser à une banquise terrestre au moment de la débâcle.
On pense donc à une « banquise » de 10 km. recouvrant un océan d’eau à l’état liquide de 90 km. L’origine de l’énergie responsable de la fusion de la base de cet « océan », malgré la très basse température extérieure, serait un volcanisme du, comme sur Io, à un mécanisme de marées gravitationnelles …
NASA/JPL/University of Arizona/University of Colorado
Il y aurait donc des volcans sous-océaniques sur le satellite Europe. La confirmation doit avoir lieu avec l’envoi d’une sonde sur ce satellite de Jupiter (mission planifiée par la Nasa vers 2035).
D’étonnantes tâches rouges confirmeraient cette hypothèse :
Des taches rougeâtres et des puits peu profonds pimentent l'énigmatique surface fracturée d'Europe sur cette image combinant des informations obtenues par la sonde Galileo lors de deux orbites différentes autour de Jupiter.
Les taches et les puits visibles dans cette région de l'hémisphère nord d'Europe font chacun environ 10 km de large. Les taches sombres sont appelées "lenticulae", le mot latin pour taches de rousseur. Leurs tailles et espacements similaires suggèrent que la coque de glace d'Europe puisse avoir fondu plus loin, comme sous l'effet d'un point chaud, avec de la glace plus chaude se remontant du fond de la couche de glace alors que la glace plus froide près de la surface s'enfonce. D'autres preuves ont montré qu'Europe possède probablement un océan fondu en profondeur sous sa coque de glace. De la glace rougeoyante en train de jaillir en surface pour former les lenticulae peut apporter des indices sur la composition de l'océan et si celui - ci peut contenir de la vie.
L'image combine des informations à haute résolution obtenues lorsque Galileo à survolé Europe le 31 mai 1998 durant la 15 ème orbite de la sonde autour de jupiter, avec des informations couleur obtenues le 28 juin 1996, lors de la première orbite de Galileo.
Vidéo intéressante sur astropolis.fr (un clic sur le lien)
Source :
- "Le volcanisme dans le système solaire" de Pierre Thomas, Planète-Terre
- "Waterworld" : http://jmm45.free.fr/articles/docsjupi/waterwor/waterwor.htm
- "Europe" in :http://jmm45.free.fr/planetes/europe/europe.htm
- "Europe, satellite galiléen de Jupiter :
http://www.astropolis.fr/articles/etude-du-systeme-solaire/Europe/astronomie-europe-satellite- galileen.html