Olympus Mons, vu en 1978 par la sonde Viking - photo Nasa. On y distingue bien la caldeira
et les escarpements.
Les 3 volcans géants du dôme de Tharsis battent déjà pas mal de records, mais on atteint des sommets avec OLYMPUS MONS.
Gigantesque volcan-bouclier de 26.000 mètres de hauteur, d’un diamètre de 600 km., de 500.000 km² de superficie, l’édifice volcanique et ses multiples coulées pourraient
recouvrir la France entière.
La caldeira d'Olympus n'a rien à envier aux dimensions de l'édifice qui la porte. Son diamètre est de 65 x 80 km et sa profondeur de 2 à 3 km (à comparer aux 5 kilomètres de la caldeira du Kilauea).
Au fond, le plancher de la caldeira est marqué par une surface plutôt plate, marqué ci et là par des rides de compression qui se sont formés lors du refroidissement de la surface incandescente. La caldeira d'Olympus a pu accueillir, comme ses homologues terrestres, des lacs de lave qui se sont depuis refroidi, laissant poindre en surface un toit de basalte noir solidifié. La caldeira est complexe et atteste d'une histoire mouvementée. Le premier effondrement a abaissé la surface d'un kilomètre. Il a laissé des failles d'extension circulaires tout autour de la caldeira, alors que le centre a été le siége d'une intense compression, sous l'effet du tassement de la masse effondrée. Un deuxième effondrement est ensuite intervenu, suivi par quatre autres ! Encore une fois, on retrouve ces caldeiras complexes, constituées de formes circulaires emboîtées les unes dans les autres, sur les volcans terrestres tels que les volcans Hawaïens.
A titre de comparaison, le plus grand volcan terrestre – le Mauna Loa – ne mesure que 9.000 m de haut, depuis le plancher océanique, pour 100 km. de diamètre. On pourrait donc loger 50 Mauna Loa dans l’Olympus Mons.
Olympus Mons possède une surface bosselée, caractérisée par un certain nombre de ruptures de pentes. Cet aspect bosselé se rencontre sur les volcans terrestres « similaires » : Mauna Loa, et Kilauea. Ces volcans Hawaiiens voient leur masse augmenter, coulée après coulée. A un moment donné, la masse du volcan devient trop importante et la périphérie glisse vers le bas le long de failles d’effondrement ceinturant l’édifice. La pente est alors marquée par un escarpement important et une rupture de pente visible.
Les ruptures de pentes sur Olympus ne ressemblent pas à ce schéma : il est vraisemblable que les différentes « jupes » du volcan ne soient pas entrainées vers le bas sous leur poids, mais au contraire poussées vers le haut par le bombement du volcan. Il y a ainsi compression des terrains et apparition de failles inverses (failles de chevauchement).
La base du volcan est soulignée par un énorme escarpement ; des falaises abruptes de 2.000 à 6.000 mètres de hauteur
dominent la plaine. Le volcan est entouré d’une auréole de terrain qui pourrait être le résultat d’un glissement de terrain à l’origine du piédestal ceinturant Olympus Mons.
L’analyse des failles de compression et de distension à la surface du volcan permettent de situer une chambre magmatique de dimensions identiques à celle de la caldeira – 80 km – et située à environ 15 km. sous le sommet : une énorme chambre magmatique perchée en hauteur donc.
Les laves vomies par le volcan sont sans doute basaltiques, les seules à pouvoir cheminer sur de très longues distances au travers de tunnels, étant donné leur fluidité. Elles seraient « jeunes », à l’échelle géologique : seulement 30 millions d’années.
Sources :
- "Volcanologie martienne" : http://www.nirgal.net/volcans.html
- "Le feu et la glace d'Olympus Mons" :
http://www.nirgal.net/chroniques/chronique_volcanos_age.html
- "Olympus vu par la sonde Mars Global Surveyor":
http://www.nirgal.net/moc/mgs_volcans_olympus.html
- "Géologie, Minéralogie et Géochimie" : résultats de l'analyse faite
par la sonde Pathfinder.
http://www.nirgal.net/mars_science_path.html