Le volcan Paricutin depuis le belvédère de Angahua - photo J. Valencia Farias
Le Paricutin a été souvent cité dans la littérature locale comme l’une des sept merveilles naturelles du monde, pour ces diverses raisons :
Il fait partie d’un champ volcanique comptant plus de 1400 évents différents, le champ Michoacán-Guanajuato, qui couvre une vaste région de 200 km. sur 250 au centre-ouest du Mexique. Il comporte, outre les cinder cones prédominants, de petits volcans-bouclier, des dômes de lave, des maars et tuff rings (concentrés dans la vallée de Santiago) et des coulées de lave. Les dernières structures formées sont le Jorullo au 18° siècle, et le Paricutin.
Carte géologique du champ volcanique Michoacán et localisation des structures et coulées de lave -
Carta geológica (Después de Demant, 1976) que muestra la distribución final de los derrames de lava y el contexto regional de conos cineríticos de un típico vulcanismo monogenético similar al Volcán Parícutin. / Universidad michoacana de San Nicolás de Hidalgo.
Comme beaucoup de cônes de cendres, le Paricutin est un volcan monogénique … c'est-à-dire qu’après son éruption, plus ou moins longue, un volcan monogénique n’entrera plus jamais en éruption à la même place ; toute nouvelle éruption dans un champ volcanique monogénique se fera à un endroit nouveau.
Du village de San Juan Parangaricutiro, il ne reste que des
ruines de l'église, dont le clocher, le fronton et le coeur ressortent des coulées de lave du Paricutin - photo Yann Arthus Bertrand
C’est l’un des rares volcan observé depuis sa conception, et non seulement par les scientifiques.
Parmi ces derniers : Teodoro Flores del Instituto Geológico de México dans son "Estudio del Paricutin " et Foshag et Gonzalez-Reyna dl’USGS avec le "Birth and development of Paricutin volcano ".
En 1993, les volcanologues du Smithsonian Institute, James Luhr et Tom Simkin, préparent un ultime livre sur le sujet " Paricutin, le volcan né dans un champ de céréales Mexicain ".
Le Paricutin par José Murillo / Dr
Atl -
José Gerardo Francisco Murillo ... connu sous le pseudonyme de docteur Atl, signifiant "eau" en Nahuatl, la langue des aztèques, eau ... la source de vie, a passé sept ans à décrire et peindre le volcan. Il fera de nombreuses
œuvres, sur des surfaces rigides (bois ou isorel) en utilisant les " couleurs Atl ", de simples crayons
de cire, résine et pigments, qui lui permettent d’obtenir des textures impossibles à rendre avec une peinture à l’huile.
Paricutin / Dr Atl
Il écrit aussi une monographie sur le volcan : "Cómo nace y crece un volcán, el Paricutín " - "Comment naît et croît un volcan, le Paricutin".
L’inhalation des gaz du volcan va lui causer des problèmes de santé et en 1949, il devra être amputé de la jambe droite.
Durant sa phase d’activité, le volcan fait partie du décor vivant dans le film "Captain from Castile " réalisé en 1947, avec Tyrone Power ; il relate l’invasion du Mexique par les troupes de Cortez, vue par un jeune officier espagnol fuyant l’inquisition. Ce film fut l’un des plus coûteux produit à cette date par Hollywood : la production a passé 83 jours sur le terrain, souvent importuné par la faible qualité de l’air et les cendres du volcan.
Cassette et image tirée du film "Captain from Castile" - 1947 -
Il a également été le centre d’intérêt de livres tels que " Hill of fire " et "Violent volcanoes ".
Divers retables peints reprennent le thème de l'éruption ...
San Juan Parangaricutiro - une
peinture votive dans la cathédrale montre une phase préliminaire de l'éruption avec des champs et pâturages toujours verts, et non recouverts par les cendres - oeuvre anonyme achetée en 43 par le
volcanologue Foshag / photo Leslie Hale / NMNH Volcanological Reference Collection
San Juan Parangaricutiro - le clocher des
laves -photo roadtrip on line
Sources :
- Global volcanism Program - Michoacán-Guanajuato
- Smithsonian National museum - Paricutin : the birth of a volcano - link
- UNAM - the experience at Nuevo San Juan Parangaricutiro , Michoacan - by Alejandro Velázquez, Alejandra Larrazabal and Gerardo Bocco