En partant de la frontière guatémaltèque, le premier complexe volcanique qui se présente est celui formé par le Santa Ana, L'Izalco et la caldera du Coatepeque.
Le Santa Ana, aussi appelé Ilamatepec, est le plus haut volcan salvadorien avec 2.381 m. Ce stratovolcan a son sommet tronqué par une série de quatre cratères imbriqués, dont le dernier abrite un lac fortement acide (pH = 1) et de couleur variant entre le vert bronze et le vert jade - profondeur : 27 m.; diamètre : 250 m.; température : 30°C en 2000.
Une série d'évents parasites et de cônes se sont formés le long d'une structure fissurale de 20 km. sur le flanc SE.
Photo aérienne by Mike Carr, 1982 (Rutgers University).
Le cratère du Santa Ana, son lac acide et ses fumerolles - photo P.Kimberly Smitsonian inst.
Une belle succession de couches de tephras haute de plus de 100 m. provient d'éruptions
phréatomagmatiques.
l'Izalco est connu aussi sous la dénomination de El Faro, "le phare du Pacifique", à cause de ses éruptions stromboliennes fréquentes servant de balise pour les navires.
Au centre, le cône de l'Izalco construit sur le flanc sud du Santa Ana, visible avec son sommet plat à gauche ; sur sa droite, le
Cerro Verde, un cône pyroclastique andésito-basaltique.
Photo Lee Siebert - Smithsonian institute.
C'est le plus jeune volcan de la chaine du Salvador; il est né en 1770 sur le flanc sud du volcan Santa Ana. Durant les deux siècles qui ont précédé sa dernière éruption, datée de 1966, il s'est construit un cône de 650 m. de haut,typique des stratovolcans, tronqué par un cratère sommital de 250 mètres de large.
Fort actif durant les temps historiques, son cône dénudé contraste avec son environnement forestier.
Formé de coulées de lave et de débris pyroclastiques andésito-basaltique, il contraste avec son voisin, le Santa Ana, caractérisé par des évents fissuraux sur ses flancs.
Le cône dénudé de l'Izalco - photo steve O'Meara.
Sur cette photo de Lee Siebert - Smithsonian institute - datée de 1999, on peut voir le
champ de lave qui s'étend sur 7 km. à partir du sommet ; des fumerolles sommitales sont toujours actives trois décennies après l'éruption de 1966.
La caldeira et le lac Coatepeque :
La caldeira Coatepeque, large de 7 km. sur 10, résulte de l'effondrement d'un groupe de stratovolcans qui étaient situés à l'est du Santa Ana. Elle s'est formée suite à une série d'éruptions explosives de type rhyolitiques, entre 72.000 et 51.000 ans. Son côté Est est rempli par un lac de cratère, qui abrite sur ses bords des sources chaudes. Le côté sud-ouest a été tronqué partiellement par la Santa Ana.
Coatepeque : la caldera, le lac et la isla de Cabra, dôme rhyolitique.
photo Lee Siebert - Smithsonian inst.
Des éruptions post-caldeira ont produits des cinder cones et des coulées de lave, ainsi que l'extrusion de dômes de lave rhyolitiques; le plus important de ces dômes forme l'île arborée de Cabra, ou Cerro Grande.
Un autre dôme, le Cerro Pacho se serait formé il y a seulement 10.000 ans.
Des ponces
rhyolitiques et des coulées pyroclastiques se voient exposés dans les parois d'une carrière; 40 km³ datent de 72.000 ans (éruption
Arce) et les 16 km³ supérieurs de 57.000 ans (éruption Congo).
Photo C.Pullinger - Servicio nacional de estudios territoriales , El Salvador
Sources :
Global Volcanism Program
- Izalco