L’éruption en cours au Cotopaxi me fait revenir sur un artiste, considéré comme " le peintre du Cotopaxi ", Frederic Edwin Church.
Frederic Edwin Church (1826-1900) fut un élève de Thomas Cole, considéré comme fondateur de l’Hudson River School, mouvement artistique américain regroupant des peintres paysagistes à la vision esthétique empreinte de romantisme.
Inspiré par les œuvres d’Alexander von Humboldt, explorateur et naturaliste allemand qui visita le continent américain de 1799 à 1804, Church partit à la découverte de ces paysages grandioses à deux reprises, en 1853 et 1857.
Ces premières œuvres sur le volcan dépeignent un cône en paix relative … un peu de vapeur émane du cratère, mais sans signe d’éruption majeure.
Frederic Edwin Church , Cotopaxi, 1855. - Oil on canvas, 7x16 inches.- Courtesy of The Museum of Fine Arts, Houston
Frederic Edwin Church , Cotopaxi - Oil on canvas - 1855 - Smithsonian American Art Museum
Au cours de sa seconde visite en Equateur, Church assista à l’éruption du Sangay. La description qu’il en fait montre que le phénomène l’a impressionné fortement, et ses peintures vont refléter cet effet.
(*) description par Church de l’éruption du Sangay (Université de Potsdam - Frank Baron - From Alexander von Humboldt to Frederic Edwin Church: Voyages of Scientific Exploration and Artistic Creativity) :
“Gradually the clouds broke away, the sun shone and gilded with refined gold every slope and ridge that it could touch. Patches of open sky revealed the most lovely blue in contrast to the rich coloring.
My sketch finished, I turned my face, and Lo! Sanga[y], with its imposing plume of smoke stood clear before me. I was startled. Above a serrated, black, rugged group of peaks which form the crater, the columns arose, one creamy white against an opening of exquisitely blue sky, delicate white, cirrus formed, flakes of vapor hung about the great cumulus column and melted away into the azure. The other, black and somber, piled up in huge, rounded forms but sharply against the dazzling white of the column of vapor and piling up higher and higher, gradually was diffused into a yellowish tinted smoke through which would burst enormous heads of black smoke which kept expanding, the whole gigantic mass gradually settling down over the observer in a way that was appalling.
I commenced a sketch of the effect, but constant changes rapidly followed and new beauties were revealed as the setting sun created the black smoke with burnished copper and white cumulus cloud with gold. At intervals of nearly four in five minutes an explosion took place; the first intimation was a fresh mass of smoke with sharply defined outlines rolling above the dark rocks followed by a heavy, rumbling sound which reverberated among the mountains. I was so impressed by the changing effects that I continued making rapid sketches; but all the time I had from the moment I saw the first of them until the sunset was twenty minutes. Dense clouds again settled over the mountains and night took the place of day. The curtain had dropped.”
A partir de 1861, le volcan est montré en éruption, dont les émanations obscurcissent le ciel.
En 1862, Church dépeint une éruption plus importante où le panache cache partiellement le soleil, suggérant un évènement cataclysmique.
Comme ni Church, ni Humboldt n’ont vécu cette forme extrême d’éruption, le peintre fait ici une œuvre de fiction dramatique, où ses références à l’éruption du Sangay se mêlent à ses souvenirs du Cotopaxi.
Frederic Edwin Church - Oil Study of Cotopaxi, - 1861 - Collection of Nelson C.White / SchillerInstitute.org
Frederic Edwin Church - Oil on canvas, 48 x 85 inches - 1862 - The Detroit Institute of Arts
Frederic Edwin Church - Oil on canvas, 9-9/16 x 17-1/16 inches. - 1865 - Private collection./ via Antiques and fine arts
Frederic Edwin Church - Oil on canvas,11 x 18 inches - 1867 - Yale University New Haven
Sources :
Université de Potsdam - Frank Baron - From Alexander von Humboldt to Frederic Edwin Church: Voyages of Scientific Exploration and Artistic Creativity
Antiques and fine arts – The worlds of Frederic Edwin Church by William Gerdts
Trois tableaux, très colorés, illustrant l'île de Pâques pour mettre en lumière cette île volcanique !
"Soleil couchant" - huile sur toile de Jacques
Mazière - 81 x 65 cm.
Le soleil couchant qui joue avec les nuages semble animer l'imperturbable moai de couleurs
rappelant l'origine volcanique de l'île de Pâques.
"L'oeil d'Hau Maka" - huile sur toile
de Jacques Mazière - 195 x 130 cm.
Allégorie de Pâques, qui reprend les principaux thèmes passés en revue cette semaine ... en
insistant sur l'oeil du moai. Le regard est d'abord attiré vers celui des deux statues de droite ... mystère et envoûtement; ensuite on repasse vers l'oeil "retrouvé", puis vers le regard
"éteint" du moai de gauche avant de revenir sur celui des natifs de l'île tout en bas du tableau.
L'auteur de ces peintures est Jacques Mazière, un cousin éloigné de Francis Mazière qui fut
chef de mission de l'expédition française à l'île de Pâques - 1962-1965 - et auteur du livre et du film "Fantastique île de Pâques".
Un article de 2005, dans le "Week-end Scope magazine" lui rend hommage :
Après plusieurs années en Afrique Noire comme homme d'affaires, Jacques Mazière s'adonne à son véritable amour, l'art,
depuis trois décennies. Du réalisme au surréalisme, les œuvres du peintre - qui est aussi graveur et sculpteur - sont grandioses et pittoresques. Les toiles de celui qui a aussi sillonné
l'Europe, l'Asie et l'Amérique invitent au dépaysement et au voyage.
Né à Paris, Jacques Mazière a roulé sa bosse comme directeur de diverses sociétés en Afrique Noire pendant 30 ans.
Artiste autodidacte, il quitte les affaires en 1974 pour se consacrer exclusivement à l'art. Cette année-là, il étudie la gravure à l'Institut des Arts de Dakar.
Mystique. L'artiste a un style bien à lui. "J'ai toujours été attiré par l'art. Mon père s'y opposait et
m'avait carrément fait comprendre qu'il n'était pas question de Beaux arts. J'ai suivi ses conseils en me lançant dans les affaires, mais cette quête de réaliser mes toiles me hantait jusqu'à
1974 quand, soudain, j'ai tout arrêté pour mettre en exergue ma créativité à travers la peinture. Il faut dire qu'avec l'âge, on accumule les connaissances et les techniques. J'aime observer
autour de moi et créer à ma façon. C'est comme ça que j'ai trouvé mon propre style. Quand je suis sur une toile, mes personnages viennent seuls… c'est très mystique." Très vif, Jacques Mazière a
conservé un esprit créatif. Il a fait plusieurs expositions personnelles en France et ses œuvres sont également exposées aux États-Unis, en Afrique et en Asie.
Imagination. Les tableaux de Jacques Mazière ont un charme riche, bien que voilé ; une inspiration pure,
lointaine et élégante. Avec une coloration ferme et des traits énergiques, maîtrisés, il crée un espace qui lui est propre. Son imagination est très fertile. Son sens aigu de l'observation lui
permet de peindre de beaux paysages de Maurice et de Rodrigues. Jacques Mazière a remporté divers prix en Côte d'Azur, à Cannes, à Nice et à Roquebrune. Il est aussi détenteur du Grand Prix Sept
Collines de Rome et est médaillé d'Or Rodin de Naples.
À travers ses tableaux très riches en couleurs, on y explore aussi le Cirque, le Carnaval, les Volcans… Sa passion pour
l'ethnologie et les religions animistes explique l'intérêt qu'il porte aux civilisations disparues ou en voie d'élimination, d'où les toiles sur les Incas du Maya ou les tribus d'Afrique. Selon
les lieux et la période, les toiles de l'artiste ont un style figuratif, fantastique ou expressionniste. On peut facilement se laisser aller à un voyage onirique et extatique grâce à de vibrantes
images, servies par l'éclat de couleurs chatoyantes.
"Les ancêtres
Pascuans" - huile sur toile de Jacques Mazière - 100 x 81 cm.
Sur ce tableau, le cratère du Rano Kau, occupé par un lac aux eaux en partie libres, en partie occupée par des joncs, lors d'un
rassemblement d'anciens Pascuans au corps peint ou tatoué, et aux cheveux portés en chignon ... comme sur la gravure d'époque de Pierre Loti (ci-dessous).
Dessin de Pierre Loti - 1850/1923 - écrivain et officier de marine. De son vrai nom, Julien Viaud, il embarque à Valparaiso
fin 1871 sur le vaisseau amiral La Flore qui fait route vers Tahiti; il découvre l'île de Pâques lors d'une escale. A Tahiti, la reine Pomaré lui donnera le surnom de Loti, du nom d'une fleur
tropicale. - photo issue de http://berphi.skyrock.com avec l'autorisation de Bernard Philippe.
Source :
- Les photos des peintures de Jacques Mazière proviennent du blog de Bernard
Philippe sur l'île de Pâques - lien
In the last 24 hours, the activity remained at Turrialba, characterized by intermittent ash emissions. A plume developed to 500 meters above the active crater, generating ash falls on a western sector.
Sources: Ovsicori & RSN.
Turrialba - 04.11.2016 / 7:15 - photo RSN
The eruption continues at Kilauea. Pu'u O'o Crater has persistent glow. Two skylights, on the north side, show a persistent power supply of the 61g lava flow, which spring to Kamokuna, where activity is concentrated in the eastern lava delta front. Fractures on the delta increased in size, both laterally and in width, indicating the possibility of a collapse thereof.
Source: HVO and Extreme Exposure Fine Art Gallery
Pu'u O'o Crater - the active spattering 11.03.2016 / 6h - photo Extreme Exposure Fine Art Gallery
The lava delta at Kamokuna - HVO picture 11/03/2016
Kamokuna - fractures in the delta have expanded - photo Extreme Exposure Fine Art Gallery
Photos of lahar that hit the Bebeng river near the Merapi volcano on 27/10/2016, following heavy rains remobiling the ash deposited during the eruption of Merapi in October-November 2010.
Nine trucks of sand mine were washed away, six of which were badly damaged. The workers had time to escape.
With increased of rainfall, the potential threat of lahars has also increased, and the BNPB reminds to neighboring populations of the drainages to remain vigilant, a lahar requiring only 30 minutes to cover the distance between the upper flanks of the volcano and its foot .
Made of acrylic paint, ink, wax, metal on canvas or paper, the abstract works of Anne Herzog, reflect the environment in which they were made: white shades like snow, silver like the sky, black as volcanic rocks, red like lava, a context found in Iceland in the Snaefellsnes she likes.
The Snæfellsjökull volcano, pencil on paper, 21 x 29 cm - artwork by Anne Herzog
An allegorical quest for a portal to the underworld, or the gateway to a hidden realm, the Snæfellsjökull, evoked by Jules Vernes in his "Journey to the Center of the Earth", is a volcano that preoccupies her.
The Stapafell volcano, in (the peninsula of) Snaefellsnes, near Arnastapi - pencil on paper - artwork by Anne Herzog
Frenchwoman living in New York before moving to Iceland in 2010, Anne Herzog is a graduate of Fine Arts from Nantes and has a master's degree from the University Pantheon Sorbonne.
She sought on the volcanoes of the Caribbean, the Indian Ocean and Northern Europe to nourish a passion that she translates through documentaries and canvases with Stendhalian tones ... she tracks on the ground a "direct contact with another world ".
Anne Herzog in front of the Snaefellsjökull - photo of the artist's website
The Infernal Island - by Anne Herzog
Snaefelness 2015 - ink on paper - 50 x 32 cm - artwork by Anne Herzog
Snaefelness 2017 - ink on paper - 42x60 cm - artwork by Anne Herzog
Sources:
- Living in Iceland - Anne Herzog: for the love of volcanoes
- Anne Herzog official web site
- ARTnord - The Nordic and Baltic Contemporary Art Magazine - Anne Herzog
Je laisse le commentaire et les fabuleuses images de l'éruption en cours au Kilauea dans la zone de rift Est à leurs auteurs, présents journellement sur les sites d'activité vokcaniques : Mick Kalber et Bruce Omori.
Merci aux auteurs pour leur partage d'images, et le travail incessant fourni. Ils doivent en effet se lever tous les jours aux aurores pour avoir de bonnes conditions de lumière, et se plier aux réglementations strictes en matière de survol.
A regarder en plein écran !
Voici le commentaire de Mick Kalber pour ce 14 juin 2018 :
" La fissure Huit de l'éruption de Leilani devrait peut-être s'appeler Pu'u Ai La'au (Colline du mangeur de forêt).
Des vents légers et variables sur l'est d'Hawaï ont provoqué un horrible vog sur la plupart des champs d'écoulement ce matin ... même Hilo a souffert des effets néfastes.
La fissure 8 continue de pomper des quantités phénoménales de lave dans le système, alimentant d'énormes rivières qui transportent la roche fondue dans l'océan Pacifique à Kapoho. Huit est vraiment le seul évent actif de l'éruption de Kilauea Leilani Estates, qui entrent dans la septième semaine aujourd'hui. Les deux autres douzaines de fissures sont fumantes, fumantes et incandescentes, mais ne sont pas en éruption ... tandis que Fissure 8, presque au centre de la subdivision assiégée, continue d'envoyer 6 à 9 millions de mètres cubes de lave par jour vers le Pacifique Océan.
Pelé est en train de créer de nouvelles terres au large de la côte Est de la Grande Ile."
Kilauea zone de rift Est - l'évent actif sur la fissure 8 - photo Bruce Omori / Extreme Exposure Fine Art Gallery
Kilauea zone de rift Est - Entrée de la lave en mer à Kapoho - photo Bruce Omori / Extreme Exposure Fine Art Gallery
Kilauea zone de rift Est - "Désolation" - photo Bruce Omori / Extreme Exposure Fine Art Gallery
Trois photos de Bruce Omori reflètent l'activité du jour, avec son commentaire :
" A travers un ciel très voggy, nous avons observé une activité éruptive dans la zone du rift oriental du Kilauea, avec un faible fontaining mais une effusion abondante de lave à la fissure 8 alimentant une coulée de lave canalisé de 6 miles vers Kapoho, où elle pénètre en mer et agrandi l'île d'Hawai'i.
S'il vous plaît, continuez à prier pour les habitants de Puna, car des milliers d'individus ont vu leur vie altérée pour toujours. Mon cher ami, Ikaika Marzo (qui se trouvait à bord avec nous), a aidé à créer Pu'uhonua o Puna pour aider les personnes dans le besoin. Si vous le pouvez, les dons seraient très appréciés !!! MAHALO !!!
MAHALO NUI LOA à notre pilote, Sean Regehr, Calvin Dorn, et Paradise Helicopters, pour le service d'affrètement EXCELLENT !!! Ils rendent notre documentation sur le volcan le plus actif du monde possible !!! Mick Kalber, l'invité spécial, Ikaika, Leilani la Hula girl, et moi-même, avons vraiment apprécié notre vol ! "
Retour dans le Puy de dôme, où la parc Vulcania fête cette année ses dix ans d’existence.
C’est à proximité du site que je vous entraîne, vers un endroit exceptionnel, mariant pierres volcaniques, art et nature … et
découvert grâce à un article de Dominique Decobecq dans la revue L.A.V.E.
Dans les Combrailles, cet endroit entoure le Puy de Beaufort, un site volcanique à 900 mètres d’altitude qui comporte des
vestiges d’occupation gauloise, puis médiévale. Il porte le nom poétique de " Chemin Fais’Art ".
Le " Chemin Fais'Art " - photo Arte TV / Les
pierres qui marchent.
Ce sentier de quelques kilomètres est parsemé d’une vingtaine de sculptures monumentales en pierre de Volvic : des
cages, des spirales, des demi-sphères sont disséminées dans les pâtures, les clairières, les sous-bois, jusque dans les douves de l’ancien château.
Il faut appréhender le lieu sans se presser, se laisser imprégner par chaque œuvre, accepter de se perdre et de
retrouver sa route grâce à l’une ou l’autre borne en lave, portant un haut-relief de signes énigmatiques.
Sur le
"Chemin Fais'Art" ... - photo Tourisme Combrailles
La première sculpture y a été implantée en 1992, et depuis, chaque année, une ou deux créations y naissent … puis s’y
patinent : l’andésite de Volvic, claire à l’origine, prend une couleur gris-noire en étant exposé aux conditions atmosphériques Auvergnates.
Chemin Fais'Art - Nid de dinosaures ? - photo BaLaDo.
Claustra, ou bibliothèque, ou ... - photo Chemin Fais'Art
Chapdes-Beaufort.
Un Igloo de l'âge de pierre ? ... ne manquez pas d'examiner la pierre du sommet - photo
Auvergne visite.
Cet endroit magique est né de l’imagination d’un sculpteur, Gilles Pérez, et de
l’association " Les pierres qui marchent " .
Ce " taiseux " préfère laisser ses œuvres parler pour lui, ou encore évoquer les chantiers de réinsertion qu’il anime depuis
15 ans, avec huit personnes en contrat d’avenir.
Les sculptures résultent selon ses propres mots, d’un esprit bâtisseur, d’une oeuvre collective plus qu’individuelle … elles
sont l’aboutissement d’un travail d’équipe sur un an. Les pierres sont données par la Graniterie des Volcans du Petit Chambois, puis sont taillées et assemblées, en même temps que le site est
aménagé puis entretenu. Au visiteur ensuite de s’approprier chaque réalisation, indépendamment les unes des autres : selon qu’elle est vue par un géologue, un historien, un enfant, elle va
livrer une autre version et vivre différemment.
Comment trouver le « Chemin Fais’Art » ?
A partir du centre de Chapdes-Beaufort, suivre la direction de Pulvérières (D575) sur 1,8 km. Le parking est situé 300 m après l'indication Fais'art.
Dans sa série de peintures sur les Grands volcanologues, après l’évocation de Katia et Maurice Krafft, respectivement dans " La colère d’un gris " et " Dans le chaudron du diable " , Jocelyn Lardy nous propose en avant-première sa dernière œuvre :
" Chasseur de lave au Kamchatka ".
" Chasseur de lave au Kamchatka " – par Jocelyn Lardy - huile sur toile 110x85 cm.
Dans notre correspondance, Jocelyn m’a aimablement proposé de vous faire vivre les différentes étapes de sa création …
Comme il me l’explique : " L'étape la plus longue et la plus importante est invisible, celle qui consiste à créer le tableau " dans sa tête". Certains tableaux murissent pendant des années. J'avais vu une magnifique photo de coulée de lave du Tolbachik. Un autre cliché de l'Avachinski et du Koriakski m'est alors revenu en tête alors que je lisais le livre de Guy de St Cyr et l'un de ses chapitre au Kamchatka, et cela a été le déclic qui m’a décidé de jumeler ces différentes vues avec ce chasseur de lave qui admire le spectacle sur une paroi elle aussi imaginaire. Pourtant nous sommes bien au Kamchatka, et ce chasseur de lave ressemble peut être à Guy de St Cyr ... "
" Chasseur de lave au Kamchatka " – par Jocelyn Lardy - détails du personnage.- un clic pour ouvrir.
Le dessin est l’étape première, où interviennent la concrétisation de la pensée, et des principes fondamentaux en peinture, tels que ligne d’horizon, point de fuite … pour arriver à un équilibre esthétique général.
" Chasseur de lave au Kamchatka ". - Etapes 1 et 2 : le crayonné (on devine le personnage à gauche) et l’acrylique.
Ensuite vient l’étape « acrylique » : un médium qui sèche très vite et permet une étude d’harmonie des couleurs, avec des corrections plus faciles. Puis le tableau est recouvert d’un vernis dilué …avant de le reprendre cette fois à l’huile.
" Chasseur de lave au Kamchatka" - l'ombre du personnage et les projections au sommet ne sontpas encore abouties (comparez cette photo au tableau fini ci-dessous))
Jocelyn recommence alors tout le tableau " en ajoutant des couches de peintures de plus en plus grasses, c'est à dire que la peinture est de plus en plus mélangée à de l'huile de lin par exemple, ce qui permet de faire des glacis – de fines couches étirées sur certaines parties de la toile -, mais nécessite des temps de séchages plus longs ..." , et d’arriver à cet effet magique.
" Chasseur de lave au Kamchatka" - par Jocelyn Lardy - l'oeuvre aboutie.
Perfectionniste dans l’âme, il ne lui reste qu’à peaufiner certains détails, comme le commentait Boileau dans « L’art poétique » :
Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse, et le repolissez,
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.
L’artiste, Jocelyn Lardy, à l’œuvre devant sa grande toile.
Quelques détails :
" Chasseur de lave au Kamchatka " - détails ... un clic pour agrandir
Jocelyn Lardy compte en faire des reproductions sur papier d’art ou sur toile … vous trouverez tous les renseignements utiles sur son site : http://sjlardy.free.fr/
Un grand merci à Jocelyn Lardy pour sa confiance, son partage de documents, et tout le bonheur qu’il nous donne de pouvoir admirer cette toile volcanique.
Une ceinture de feu entoure le bâtiment de l’Institut de Physique du Globe à Paris.
L'Institut de Physique du Globe de Paris est un établissement d’Enseignement supérieur et de recherche indépendant, membre de la Communauté d'Universités et d'Établissements (COMUE) Université Sorbonne Paris Cité et associé au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS). Il rassemble environ 150 chercheurs de très haut niveau recrutés dans le monde entier, 170 ingénieurs et gestionnaires et plus de 190 doctorants de tous pays qui partagent la même passion pour les Sciences de la Terre et des planètes.
Cette ligne brisée de néon rouge n’est visible que sur deux faces à la fois, de l’angle des rues Jussieu et Cuvier, et ne se révèle dans toute sa beauté qu’à la tombée de la nuit. Elle illustre les données scientifiques de plus de 400 volcans émergés qui ponctuent la Ceinture de feu du Pacifique.
La ceinture de feu de l'IPGP - photo Sylvain / kawa-no-kami
La ceinture de feu de l'IPGP - moins visible de jour, elle ceint le bâtiment historique - photo IPGP Jussieu
Elle est l’œuvre d’un couple d’artistes brésiliens, Angela Detanico et Rafael Lain, nés respectivement en 1973 et 1974. Ils habitent actuellement en France, à Paris. Leur travail peut être lié à plusieurs courants artistiques qui ont donné vie aux mouvements d’avant-garde moderniste Brésilien, tels que l’art concret, ou l’art numérique. Ils construisent leur œuvre sur une utilisation personnelle, volontairement impropre, du travail de codage et décodage caractérisant la circulation des infos dans la société contemporaine.
Animatio du dessus : Dymaxion map - doc. Chris Rywalt - image du dessous : la ligne rouge suit le tracé de la Ceinture de feu du Pacifique de Buckminster Fuller - Doc.Overblog / Archéologie du fiutur , archéologie du quotidien.
Leur ligne brisée de néon se base sur la projection dynamique de Buckminster Fuller. Il s’agit d’une projection cartographique d’une carte sur la surface d’un polyèdre ; elle fut créée en 1946 pour une projection sur un cuboctaèdre (polyèdre à 14 faces régulières, dont huit sont des triangles équilatéraux et six sont des carrés), puis transposée en 1954 sur un icosaèdre (polyèdre à 20 faces) … les 20 triangles peuvent être positionnés différemment, la carte en résultant n’ayant ni haut, ni bas. Cette carte est dénommée Dymaxion map, Dymaxion étant l’acronyme de Dynamic Maximum Tension.
Détails sur la Centure de feu de l'IPGP et le fronton de la Faculté des Sciences de l'Université de Paris - photo Overblog / Archéologie du fiutur , archéologie du quotidien.
Un intermède artistique en ce dimanche, avant d'attaquer le phare de la Méditerranée, le Stromboli.
"Vue intérieure du cratère de Volcanello"
- Houel, Jean-Pierre-Laurent.
Malgré son intitulé, cette gouache représente bien le cratère de La Fossa à Vulcano,
avec en fond, comme on peut encore le voir de nos jours, les îles de Filicudi, de Salina avec ses volcans jumeaux, de Lipari, les Faraglioni et Vulcanello, inhabité et dénudé à cette
époque.
D'une précision presque photographique, et datant d'avant son invention, elle dévoile le cratère, profond et présentant de
nombreuses fumerolles, ainsi que les parois de La Fossa, ravinées et parsemées de bombes.
A titre de comparaison, la photo ci-dessous prise en 2009.
Cette oeuvre, gouache et crayon, de 30,8 cm sur 45, date de 1770.
Elle fait partie d'une série de dessins préparatoires à une édition constituée de gravures s'appelant " Voyage
pittoresque des îles de Sicile, Malte et Lipari, où l'on traite des Antiquités qui s'y trouvent encore; des principaux phénomènes que la nature y offre; du costume des habitants, et de quelques
usages".
Une autre gouache, du même peintre, nous dévoile Vulcano vu de l'île voisine de Lipari, avec cet aspect "grand angle" souvent
adopté par les pratiquants de la technique du croquis. Cette gouache, retouchée au pinceau, mesure 29,5 cm sur 42,5. et est datée entre 1776 et 1779.
Ces deux oeuvres sont conservées au Musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg.
"Vue de l'île de Vulcano depuis l'île de Lipari" - Houel, Jean-Pierre-Laurent.
Une photo, un peu reserrée mais qui ne manque pas de piquant, de la falaise à gauche et de Vulcano, permet de faire ressortir
les talents de paysagiste de Houël.
Jean-Pierre Louis Laurent Houël est un graveur, dessinateur et peintre français né le
28 juin 1735 à Rouen et mort le 14 novembre 1813 à Paris. Né dans une famille d’artisans prospères, Houël fit connaître de bonne heure son goût pour l’art du dessin, dont il commença l’étude à
l’âge de quinze ans à l’école des Beaux-Arts de Rouen, sous la direction de Jean-Baptiste Descamps. Il y acquit une familiarité avec les œuvres des peintres néerlandais et flamands qui fut
déterminante sur le choix qu’il fit de se spécialiser dans la peinture de paysages. Placé ensuite chez un habile architecte, il y étudia la perspective ; puis, toujours poussé vers son art
de prédilection, il alla à Paris, où il entra dans l’atelier de Le Bas, le fondateur de la belle gravure à l’eau-forte. Devenu l’un des meilleurs élèves de ce maître, Houël, encouragé par un
amateur des plus distingués, M. Dazincourt, reçut des leçons de Casanova et se livra à l’exercice de la peinture sans néanmoins négliger la gravure ; puis, mettant à exécution le projet,
qu’il avait formé depuis longtemps, d’aller se perfectionner en Italie, il obtint une pension du roi et partit pour Rome.
Plus tard, animé du désir de visiter l’Italie une seconde fois, il partit de nouveau et parcourut le royaume
de Naples, la Sicile, les îles de Malte et Lipari en 1776. Ce fut dans ce voyage qu’il amassa les matériaux de son grand ouvrage pittoresque, ouvrage dont, à son retour en France, il grava,
d’après ses propres dessins, cent soixante-quatre planches à l’aquatinte et rédigea le texte explicatif, qu’il publia de 1782 à 1787 (4 volumes in-folio). Certaines de ses planches seront
achetées par Catherine II de Russie entre 1782 et 1783, et sont conservées au musée de l’Ermitage. (Wikipedia)
The tenth edition of the Cities on Volcanoes International Congress will be held from 2 to 7 September in Naples.
This scientific congress is sponsored by the IAVCEI / International Association of Volcanology and Chemistry of the Interiors of the Earth, and its theme is "Millennia of stratification between human life and volcanoes: strategies for coexistence" ... a reference to the millennial relationship between volcanoes and those living nearby, in Italy, but also near recent eruptions at Kilauea and Fuego.
Il Somma Vesuvio - Work of Gennaro Regina for Cities on Volcanoes 10) Naples from 1 to 7 September 2018
It will discuss the complex relationship between the volcano and the communities living on its slopes, decision-making processes and emergency planning in the event of an eruption.
The subject of volcanoes in the rest phase and how silent periods affect community awareness and vulnerability will be addressed. Scientific communication related to volcanic risk and the role of scientists, urban planners, territorial authorities and the media will also be discussed.
The illustration of the posters and documents has been entrusted to the Italian artist Gennaro Regina, whose favorite theme is Vesuvius.
Born in 1965, in a family of publishers and booksellers of art books, he mixes painting and photography since the 80s.
He was influenced by the works of Andy Warhol and the pop-art, meeting of graphic art, and advertising and artistic techniques, by Vesuvius and Neapolitan traditions ... does not it bear the first name of a bishop famous for his interaction with the volcano ?
His favorite themes are Eruptions of Vesuvius, in all its colors, The landscapes of Napoli, Ischia, or Capri, and Homo Ludens, very personal.
A word about his pictorial performance on Vesuvius:
"Suriezione".
Facing a huge canvas, on the crater of the volcano, and surrounded by his paintings and brushes, he lets his emotions explode, puntuated by the music of Roberto Furnaro.
As he says: " When I touch the image, I feel the sand of Vesuvius, brought by the wind, which mixes with the paint, and take part in the work."
Gennaro Regina on Cities on volcanoes / Facebook
Works to discover in the attached videos and on its website: "An incredible artistic vision in the spirit and heart of Vesuvius."
Sources:
- Monitorenapoletano - presentato il docucorto suriezione dell (artista Gennaro Regina - and photos on Instagram - link