Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Earth of fire

Actualité volcanique, Articles de fond sur étude de volcan, tectonique, récits et photos de voyage

excursions et voyage.s

Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #"Parole aux lecteurs", #Excursions et voyage.s

Quand on vous parle de la Mongolie, ce pays d'Asie grand comme deux fois et demi La France, coincé entre la Russie et la Chine, comment la voyez-vous ?

 

Un pays d'immenses étendues vertes et rases, la steppe, avec quelques troupeaux, de petits chevaux, des yourtes, des éleveurs nomades... ou encore un désert et des montagnes inhospitalières.

Si vous vous référez à l'histoire, un nom vient de suite : Gengis Kahn, rassemblant des tribus mongoles et fondateur de l'empire Mongol.

Mais vous ne pensez pas VOLCANS !

 

Mon ami, Pierre Gondolff, qui en revient (80 jours voyages), m'a appris l'existence de quelques volcans dans cet immense pays. Découvrons les avec ses photos.

 

Au nord-ouest de la capitale Oula-Bator, le parc naturel d'Uran Toggo abrite le volcan éteint Uran Uul. Ce petit cône de scorie s'élève à 1.686 mètres au dessus du niveau de la mer. Du sommet de son cratère, large de 500 mètres et profond d'une cinquantaine de mètres, on aperçoit une petit lac au creux d'épaisses forêts.

D'un âge non déterminé avec certitude, il serait à rapprocher de l’ensemble volcanique Khanuy Gol référencé par le GVP , selon Jacques-Marie Bardintzeff, volcanologue accompagnant le groupe.

  Cratère du volcan Uran Uul, dans le parc Uran Togoo - photo © Pierre Gondolff - un clic pour agrandir

Cratère du volcan Uran Uul, dans le parc Uran Togoo - photo © Pierre Gondolff - un clic pour agrandir

Volcan Uran Uul - lac de cratère aux multiples reflets - photo © Pierre Gondolff - un clic pour agrandir

Volcan Uran Uul - lac de cratère aux multiples reflets - photo © Pierre Gondolff - un clic pour agrandir

Dans la Provine de l’Arkhangai, après la traversée de vastes steppes peuplées d’éleveurs nomades et où pâturent les yaks et autres animaux, le groupe atteint le parc naturel de Khorgo – Terkhiin Tsagaan Nuur qui se situe à une altitude de 2.060 mètres au dessus du niveau de la mer.

Ce parc naturel abrite deux joyaux de la Mongolie : le lac de Terkhiin Tsagaan et le volcan éteint de Khorgo.

 

Le lac de Terkhiin Tsagaan, "le grand lac blanc de la rivière Terkh ", résulte de l’éruption volcanique du mont Khorgo. La coulée de lave de Horgo a été datée au radiocarbone il y a environ 4.930 ans et a endigué la rivière Chulutu, formant le lac Terkhin-Tsagan-Nuur.

Entouré par des cratères d'autres volcans éteints, il s'étend sur 16 km de long et sur 4 à 10 km de large. Sa superficie est 61 km², sa profondeur moyenne de 20 mètres

Le lac de Terkhiin Tsagaan, "le grand lac blanc de la rivière Terkh " -  photo © Pierre Gondolff - un clic pour agrandir

Le lac de Terkhiin Tsagaan, "le grand lac blanc de la rivière Terkh " - photo © Pierre Gondolff - un clic pour agrandir

Le Khorgo, un volcan éteint, s’élève à 2.240 mètres d’altitude à l’est du lac de Terkhiin Tsagaan. Le sommet de ce volcan est couvert de basalte, qui était en activité il y a 8.000 ans. Son cratère mesure 200 mètres de diamètre et 70 à 80 mètres de profondeur, et est entouré de petits bosquets d’arbres. Il est protégé depuis 1965.

 

 

Sources :

- Photos de Pierre Gondolff , que je remercie.

Amical bonjour à J.M.Bardintzeff, S. Chermette et P. Thiran, qui participaient au même voyage.

- Global Volcanism Program : Khanuy Gol - lien  

- Global Volcanism Program : Taryatu-Chulutu - lien
Le volcan éteint Khorgo, et son cratère -  photos © Pierre Gondolff - un clic pour agrandir
Le volcan éteint Khorgo, et son cratère -  photos © Pierre Gondolff - un clic pour agrandir

Le volcan éteint Khorgo, et son cratère - photos © Pierre Gondolff - un clic pour agrandir

Tunnel de lave, coulée émise par le volcan Khorgo - photo © Pierre Gondolff - un clic pour agrandir

Tunnel de lave, coulée émise par le volcan Khorgo - photo © Pierre Gondolff - un clic pour agrandir

Les laves de la région sont riches en inclusion de péridots - photo © Pierre Gondolff - un clic pour agrandir

Les laves de la région sont riches en inclusion de péridots - photo © Pierre Gondolff - un clic pour agrandir

Lire la suite

Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Excursions et voyage.s

Seconde phase géologique : des éruptions sous-marines.

 

Durant la dernière phase sédimentaire des Monts Euganéens, il y a environ 43 millions d'années, un premier cycle éruptif a eu lieu.

Du magma s'est échappé des fractures de la croûte marine et s'est étendu sur le fond formant des roches de couleur basaltique sombre. Ce type de roches volcaniques peut être observé près de Teolo et sur le monte Gemola.

A la fin de ce premier cycle éruptif, s'ensuit une période d'inactivité pendant laquelle se poursuit le processus de formation des marnes euganéennes.

Colli Euganei - leMonte Gemola vu depuis le Monte Rusta. - photo Rics1299 Wikipedia

Colli Euganei - leMonte Gemola vu depuis le Monte Rusta. - photo Rics1299 Wikipedia

La deuxième phase éruptive a eu lieu il y a entre 33 et 30 millions d'années, dans l'Oligocène inférieur. C'est encore une phase sous-marine, mais contrairement aux premières éruptions, dans ce deuxième cycle, le magma échappé était plus acide et visqueux. Les différents types de matériaux magmatiques proviennent probablement de la fusion du manteau basaltique et de la base de la croûte terrestre. La lave ascendante a stationné dans un bassin souterrain peu profond (entre 3000 et 3500 mètres) et, suite à une cristallisation fractionnée, l'émergence du magma le plus léger, ou le plus acide, a été favorisée, tandis que le plus basique et le plus lourd sont restés au fond du canal éruptif. La décharge de ce magma visqueux a conduit à la formation des cônes volcaniques euganéens caractéristiques, qui sont constitués de roches volcaniques rhyolite, trachyte et latite.

Colli euganei - le Monte Cinto - photo © Jean-Michel Mestdagh - un clic pour agrandir

Colli euganei - le Monte Cinto - photo © Jean-Michel Mestdagh - un clic pour agrandir

Colli euganei - le Monte Cinto, formation prismée rhyolitique - photo © Jean-Michel Mestdagh

Colli euganei - le Monte Cinto, formation prismée rhyolitique - photo © Jean-Michel Mestdagh

La rhyolite, généralement de couleur claire, contient une quantité de silice supérieure à 67 % (rhyolites alcalines) ou 74 % (rhyolites alcalines persiliciques) constituée de quartz, d'orthose et de plagioclase. Elle est présente sur le Monte Ricco , Monte Cinto (photos) , M. Ortone, M. Solone, M. Rua, M. Delle Valli.

 

Le trachyte est une roche magmatique effusive, de couleur grise ou jaunâtre avec de petits cristaux sombres de mica et des zones plus claires de feldspath, très importantes d'un point de vue économique.
D'un point de vue chimique c'est une roche neutre, avec un pourcentage de silice compris entre 65% et 55%. Le terme de transition entre rhyolite et trachyte est le quartzotrachyte alcalin, suivi du trachyte alcalin et enfin du trachyte au sens strict.

Le trachyte peut se trouver bréchique, comme dans la cheminée d'explosion de Villa Draghi ou dans des veines, même imposantes, comme Rocca Pendice, où, il montre une fissure colonnaire.

 

La latite, de couleur sombre, a un pourcentage de silice compris entre 55% et 50% et des phénocristaux de pyroxène, amphibole, plagioclase.
Cette roche se trouve à Baone dans le laccolite de M. Cecilia , sur M. Croce , M. Ceva et M. Sengiari. Dans ce dernier, la cheminée d'explosion remplie de brèche latitique est visible. Le groupe du mont Ceva est également recouvert d'un imposant tapis de brèches produit par le refroidissement brutal de la lave au contact de l'eau.

Colli euganei - Sasso delle Grotte sur le côté ouest de Rocca Pendice - photo © Jean-Michel Mestdagh

Colli euganei - Sasso delle Grotte sur le côté ouest de Rocca Pendice - photo © Jean-Michel Mestdagh

À la fin du cycle éruptif, les plus hauts sommets ont émergé de l'ancienne mer formant un archipel d'îlots escarpés. L'érosion sélective au cours de millions d'années a créé un paysage varié, les couvertures sédimentaires plus molles étant décomposées et emportées, créant les corps coniques volcaniques durs, polis et minces.



L'activité éruptive Euganéenne s'est ainsi manifestée alors que les autres régions de la Vénétie étaient dans une phase de quiétude.

Au Lessini, en effet, le volcanisme était actif au Paléocène et à l'Éocène inférieur et moyen, et ce n'est qu'à la fin du deuxième cycle éruptif euganéen que l'émission de lave basaltique a repris dans les Berici et Marosticano.

Modèle géothermique conceptuel du Bassin Thermique Euganéen (Système Géothermique Euganéen) présenté en 1973 (d'après Piccoli et al. 1973) - un clic pour agrandir

Modèle géothermique conceptuel du Bassin Thermique Euganéen (Système Géothermique Euganéen) présenté en 1973 (d'après Piccoli et al. 1973) - un clic pour agrandir

Du thermalisme, connu depuis l'antiquité romaine, a fait la renommée de la région. Les eaux thermales de la zone Euganéenne, d’origine météorique, proviennent des bassins non contaminés des Monts Lessini dans les Préalpes Vénètes, à une altitude d’environ 1.500 mètres. Elles s’écoulent dans le sous-sol jusqu’à une profondeur de 2.000-3.000 mètres où elles s’enrichissent de sels minéraux et, après un parcours d’environ 80 kilomètres nécessaires pour arriver aux établissements des Thermes Euganéens, elles jaillissent de nouveau en surface à des températures très hautes, parfois supérieures à 85°C. Il est supposé que les temps de permanence dans le sous-sol soient d’environ quelques dizaines de milliers d’années.

Ces eaux, grâce à leurs propriétés chimiques, physiques et thérapeutiques, sont qualifiées selon une classification médicale des années 30 encore en usage: ce sont des eaux hyperthermales salso-bromo-iodiques.

Colli Euganei - Apre a Montegrotto- le musée duthermalisme antique

Colli Euganei - Apre a Montegrotto- le musée duthermalisme antique

Toute terre d'origine volcanique présente des atouts pour les cultures.

Le vin de Vénétie a été chanté dès le 14e siècle par le poète Francesco Petrarch (1304-1374), qui s'est retiré ici dans sa vieillesse pour cultiver des raisins. La zone couvre environ 1 300 hectares de vignobles sur des pentes de montagnes volcaniques et très calcaires ; ils sont dotés d'une appellation DOC depuis1969 ... mais ceci est une autre histoire !

 

Colli euganei - vignoble, du sentier des monte Rusta et monte Gemola  -  Doc. Colli euganei

Colli euganei - vignoble, du sentier des monte Rusta et monte Gemola - Doc. Colli euganei

Sources :

- G.M.P.E. - Gruppo Mineralogico Paleontologico Euganeo

- Parco Colli Euganei

- Colli Euganei – géologie, climat et géographie

- Magico Veneto – Parco Colli Euganei

- Les Thermes Euganéens

Lire la suite

Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Excursions et voyage.s, #Eruptions historiques

Un coup d’œil sur les zones habitées, agrippées aux parois de la caldeira, nous fait découvrir de petits volumes blancs ... qui ont leurs racines au sein de la falaise, dans les couches de roches ou ponces émises par les éruptions volcaniques.

Diverses conditions ont poussé les habitants à construire leurs demeures en troglodytes ou semi-troglodytes. La déclivité du terrain, la nature du sol, et la proximité des matériaux (roche noire, roche rouge et ponce) – sans beaucoup de bois – et le manque de moyens de transport ont favorisé ce type d'habitat, nommé Yposkafa.

Santorin - las maisons de Fira accrochées aux parois de la caldeira - en arrière-plan, l'ensemble de dômes et coulées de Nea Kameni - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - las maisons de Fira accrochées aux parois de la caldeira - en arrière-plan, l'ensemble de dômes et coulées de Nea Kameni - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Oia, quelques moulins, et ses maisons aux toits plats, ou en coupoles hemi-cylindriques ou hémi-sphériques, séparées par quelques ruelles en escaliers - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Oia, quelques moulins, et ses maisons aux toits plats, ou en coupoles hemi-cylindriques ou hémi-sphériques, séparées par quelques ruelles en escaliers - photo © Bernard Duyck 09.2019

Ce sont des maisons tout en longueur, avec une façade étroite. Les volumes extérieurs sont couverts de toitures plates, ou en dôme de différentes formes et tailles.

Les maisons imaginés par les natifs répondent aux besoins et à des exigences bioclimatiques : Les parois sont épaisses, inertes thermiquement, et donc fraîches en été et chaudes en hiver ; l'habitat en grande partie enterré, au volume calculé au plus juste et aux ouvertures minimes et positionnées en fonction des vents dominants pour assurer une bonne ventilation, ... tout contribue au confort thermique. La peinture blanche à la chaux réverbère les rayons du soleil.

Les couleurs sont principalement le blanc, et le bleu, qui symbolisent Santorin.

Santorin - les Yposkafas - coupe dans une paroi de la caldeira caractérisant les habitations troglodytes creusées dans les matériaux volcaniques - dessin © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - les Yposkafas - coupe dans une paroi de la caldeira caractérisant les habitations troglodytes creusées dans les matériaux volcaniques - dessin © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Maison en pierres volcaniques noires et rouges - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Maison en pierres volcaniques noires et rouges - photo © Bernard Duyck 09.2019

On rencontre cet habitat dans les villes ouvertes sur la caldeira, Fira, Imerovigli et Oia, mais aussi dans les petites bourgades fortifiées de l'intérieur, comme Emporio, Pyrgos Callisti, et Megalochori, où un habitat troglodyte subsiste sous une maison actuelle.

Creusée en cave, l'habitation comporte deux petites salles voûtées, avec des cavités utilitaires, éclairées par une ouverture minuscule et par la porte d'entrée.

Santorin - Mégalochori - les deux pièces d'une habitation troglodyte, creusée en cave dans le terrain ponçeux sous la maison actuelle - photo © Bernard Duyck 09.2019
Santorin - Mégalochori - les deux pièces d'une habitation troglodyte, creusée en cave dans le terrain ponçeux sous la maison actuelle - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Mégalochori - les deux pièces d'une habitation troglodyte, creusée en cave dans le terrain ponçeux sous la maison actuelle - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Pyrgos Callisti - Maisons blanches aux portes bleues dans des ruelles où il fait bon se perdre - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Pyrgos Callisti - Maisons blanches aux portes bleues dans des ruelles où il fait bon se perdre - photo © Bernard Duyck 09.2019

D'autres structures typiques viennent compléter l'architecture, de nombreuses petites églises au dôme coloré, des moulins , aujourd'hui transformé en location, et les Kapetanospita, les maisons de Capitaines sur les quartiers en hauteur et plus spacieuses, néoclasique du 19° siècle favorable à la marine.

Santorin - Oia - ruines d'une maison néoclassique en pierres de lave rouges, enduites au rez-de-chaussée - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Oia - ruines d'une maison néoclassique en pierres de lave rouges, enduites au rez-de-chaussée - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Pyrgos - église et son cimetière, surplombants la caldeira - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Pyrgos - église et son cimetière, surplombants la caldeira - photo © Bernard Duyck 09.2019

Sources :

- Petit Futé, guide Santorin

- Ankyra – Voyage, architecture et autres découvertes - Santorin - lien
 

Lire la suite

Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Excursions et voyage.s, #Eruptions historiques

Le volcanisme historique a créé aujourd'hui deux îles au centre de la caldeira, Palea Kameni et Nea Kameni.

Leur construction a probablement débuté peu après l'éruption Minoenne ; elles sont l'expression subaérienne de l'activité, avec le sommet à 500 mètres au dessus du plancher caldérique. Le cône pyroclastique a percé le niveau des eaux en 197 avant JC, et la dernière éruption de Nea Kameni remonte à 1950.

Les évents sont situés sur une ligne tectonique NE-SO, qui contrôle l'ascension régionale du magma : la ligne Kameni.

Santorin - Nea Kameni , au centre de la caldeira, vue de Fira - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Nea Kameni , au centre de la caldeira, vue de Fira - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - coupe bathymétrique/ topographique N-S del'île - Doc.G.E.Vougioukalakis 2003

Santorin - coupe bathymétrique/ topographique N-S del'île - Doc.G.E.Vougioukalakis 2003

L'évolution des ces îles s'est faite au cours de neuf éruptions subaériennes, dont les produits sont tous de nature dacitique : dômes, coulées de lave canalisées ou avec levées, coulées de lave en blocs, panaches de cendres, produits balistiques.
Des données bathymétriques révèlent des coulées subaquatiques / laves en coussins, ce qui fait revoir le total émis à 4,85 +/- 0,7 km³.

Sur le schéma ci-dessous, la localisation et les coulées émises. 
Vignette n°1 : 197 BC – formation du cône pyroclastique Iera
Les  vignettes 2-3 concernant Palea Kameni, avec :
- 46-47 AD – activité extrusive et formation de Palea Kameni 
- 726 AD – activité explosive en partie nord de Palea Kameni, responsable d'un lobe de lave en blocs près d'Agios Nikolaos.

Santorin - les éruptions historiques relevées - photo document informatif  © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - les éruptions historiques relevées - photo document informatif © Bernard Duyck 09.2019

 Santorin - Palea Kammeni, vu de Nea Kameni - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Palea Kammeni, vu de Nea Kameni - photo © Bernard Duyck 09.2019

 Santorin - lobe de lave en blocs sur Palea Kammeni,  près de l'église Aghios Nicholaos - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - lobe de lave en blocs sur Palea Kammeni, près de l'église Aghios Nicholaos - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - accostage sur Nea Kameni entre les coulées de lave  - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - accostage sur Nea Kameni entre les coulées de lave - photo © Bernard Duyck 09.2019

L'activité de Nea Kameini s'échelonne de 1570 à 1950 :

- 1570 -(1573) : extrusion du dôme de lave Mikri Kameni

- 1707 -1711 : éruptions effusive/explosive formant la partie nord-ouest de Nea Kameni

- 1866 - 1870 : activité effusive concernant le sud de Nea Kameni

- 1925 - 1928 : extrusion des dômes Daphne et Nautilus et coulées, explosions au cratère sommital et panaches de cendres. La croissance vers le nord et l'est rempli la baie entre Mikri et Nea Kameni. Un panache lié à l'activité phréatomagmatique monte à 3.300 mètres, ensuite l'activité devient phréatique.

Nea Kameini 1950 - photo Greece.is

- 1939 -1941 : extrusion des dômes Triton, Ktenas, Fouqué, Smith-Reck, et Niki, et coulées de lave, explosions sommitales et panaches de cendres. Des explosions typiquement phréatiques précèdent les extrusion de lave.

- 1950 : extrusion du petit dôme Liatsikas précédé d'explosions phréatiques. L'activité a duré un mois.

Santorin -Nea Kameni - coulées de laves 1939-1941 - Doc. G.E. Vougioukalakis / 2005

Santorin -Nea Kameni - coulées de laves 1939-1941 - Doc. G.E. Vougioukalakis / 2005

Santorin - Nea Kameni - coulée de lave en blocs vue de la caldeira - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Nea Kameni - coulée de lave en blocs vue de la caldeira - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Nea Kameni - un ensemble de dômes et coulées delave - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Nea Kameni - un ensemble de dômes et coulées delave - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Nea Kameni -  les cratères sommitaux - photo © Bernard Duyck 09.2019
Santorin - Nea Kameni -  les cratères sommitaux - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Nea Kameni - les cratères sommitaux - photo © Bernard Duyck 09.2019

En 2011-2012, une phase d'instabilité a marqué la caldeira, avec de nombreux petits séismes volcano-tectoniques de M<3,3 à une profondeur de 1-6 km sur un plan quasi-vertical de 6 km de longueur sur la ligne Kameni, accompagné d'une inflation allant jusqu'à une dizaine de cm. , ce qui correspond vraisemblablement à un intrusion de 10-20 millions de m³ sous la caldeira à 3-6 km de profondeur (origine magmatique, magma + fluides, ou tectonique?).

L'activité présente est fumerollienne et marque les cratères sommitaux jumeaux, et les sources chaudes, aux eaux vertes (due à la présence de Fe 2+ / pyrite colloïdale, et rousses (oxydation proche de la surface en Fe 3+).

Santorin - sources possibles et tranfert de CO2 et d'He magmatiques au sein de la caldeira - Doc. Moreira & al. 05.2019

Santorin - sources possibles et tranfert de CO2 et d'He magmatiques au sein de la caldeira - Doc. Moreira & al. 05.2019

Santorin - Nea Kameni - évent fumerollien soufré  - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Nea Kameni - évent fumerollien soufré - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Nea Kameni - activité de baignade dans les eaux des sources chaudes - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Nea Kameni - activité de baignade dans les eaux des sources chaudes - photo © Bernard Duyck 09.2019

Sources :

The morphodynamic evolution of Santorini volcanic complex – 09,2019 – Paraskevi Nomikou, Konstantinos Vouvalidis et Spyros Pavlides

Geological Society memoir n°19 Santorini volcano – T.H.Druitt & al.1999

Lire la suite

Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Excursions et voyage.s, #Eruptions historiques
Santorin - distribution actuelle des laves de Skaros et du complexe de dômes de Therasia - Doc. Druitt & al. 1999

Santorin - distribution actuelle des laves de Skaros et du complexe de dômes de Therasia - Doc. Druitt & al. 1999

Un petit saut vers le nord de Santorin, vers le bouclier Skaros et le complexe de dômes de Therasia.
 

Le bouclier Skaros s'est édifié à l'intérieur de la caldeira générée par les éruptions Middle tuff (70.000 – 54.000 ans) et l'a recouverte. Les restes du bouclier peuvent s'observer au Cap Tourlos (sur Thêra) et sur l'île de Therasia.

Les restes au Cap Tourlos consistent en un complexe basal de dômes et coulées dacitiques, surmonté d'uns séquence de 300 mètres d'épaisseur de basaltes et andésites, et coiffé par un agglomérat de spatter soudés de l'Upper Scoriae 2, résultant du point d'orgue du développement du bouclier Skaros et d'une éruption explosive andésitique.
 

Le Cap Tourlos, vu de la caldeira - on peut y distinguer la successsion de coulées dacitique, de l'épaisseur des basaltes et andésites, coiffé par un agglomérat de spatter soudés de l'Upper Scoriae 2 - - photo © Bernard Duyck 09.2019

Le Cap Tourlos, vu de la caldeira - on peut y distinguer la successsion de coulées dacitique, de l'épaisseur des basaltes et andésites, coiffé par un agglomérat de spatter soudés de l'Upper Scoriae 2 - - photo © Bernard Duyck 09.2019

Le Cap Tourlos, formé des restes du bouclier Skaros, vus du village d'Imerovigli sur Thêra - La partie supérieure est constituée d'un agglomérat de spatter soudés de l'Upper Scoriae 2 - photo © Bernard Duyck 09.2019
Le Cap Tourlos, formé des restes du bouclier Skaros, vus du village d'Imerovigli sur Thêra - La partie supérieure est constituée d'un agglomérat de spatter soudés de l'Upper Scoriae 2 - photo © Bernard Duyck 09.2019

Le Cap Tourlos, formé des restes du bouclier Skaros, vus du village d'Imerovigli sur Thêra - La partie supérieure est constituée d'un agglomérat de spatter soudés de l'Upper Scoriae 2 - photo © Bernard Duyck 09.2019

A la suite de l'épisode Upper Scoriae 2, l'extrusion de rhyodacites au départ de nombreux évents a construit le complexe de dômes de lave sur le flanc ouest de Skaros. Les restes dominent les parois de la caldeira actuelle à Therasia, en une succession de plus de 200 mètres d'épaisseur.

De minces écoulements d'andésite faiblement phyrique à Oia (andésites d'Oia, etc.) occupent le même niveau stratigraphique et ont probablement été éruptés par des bouches sur le flanc du bouclier de Skaros.

Santorin - Therasia, vue de Nea Kameini au centre de la caldeira - - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Therasia, vue de Nea Kameini au centre de la caldeira - - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Therasia -  rhyodacites surmontant l'ancien flanc ouest du bouclier Skaros - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Therasia - rhyodacites surmontant l'ancien flanc ouest du bouclier Skaros - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Therasia, les laves de la pointe nord - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Therasia, les laves de la pointe nord - photo © Bernard Duyck 09.2019

L'éruption Dite Cape Riva s'est produite il y a 21.000 – 18.000 ans ; Ses produits sont largement dacitique ou rhyodacitique, et ressemblent chimiquement aux laves du complexe de dôme Therasia.

La phase initiale fut plinienne, avec des chutes et dépôts de ponces ont préservé une grande partie des murailles de la caldeira nord.

L'effondrement de la colonne plinienne s'est produite en fin d'éruption, et a produit une ingnimbrite soudée rouge-brun distinctive. L'éruption s'est ensuite faite plus violente avec décharge de coulées pyroclastiques et d'ignimbrite non soudée. Elle s'est terminée par la mise en place d'une seconde ignimbrite soudée sur le nord de Thêra.

Une distribution distale des tephra sur l'est de la Méditerranée, en direction de Lesbos et de la mer de Marmara, est reconnue en tant que y-2 lit de cendres marin.

Evolution morphologique de Santorin entre 70 et 21 ka - d'après Druitt & al. 1999 / via Evi Nomikou

Evolution morphologique de Santorin entre 70 et 21 ka - d'après Druitt & al. 1999 / via Evi Nomikou

Santorin - les parois de la caldeira sous Oia - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - les parois de la caldeira sous Oia - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - les ignimbrites rouge de l'éruption Cape Riva - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - les ignimbrites rouge de l'éruption Cape Riva - photo © Bernard Duyck 09.2019

Revenons au Cap Tourlos, qui a été habité depuis 1207, après l'intégration de l'île dans le Duché Vénitien de la Mer Egée. La forteresse rocheuse naturelle a été choisie comme siège de la capitale, et des nombreux édifices seigneuriaux et religieux y ont été construits. En 1480, l'île fit remise à Pizanias Domenico, fils du Duc de Crête en guise de dot pour son mariage avec le Princesse Fiorentza, fille du Duc de Naxos. Cent ans plus tard, le Duché de la mer Egée est passé aux mains de l'Empire Ottoman.

Thomas Hope décrit la colonie, dans son livre "Images du 18° siècle", comme une forteresse pour se défendre des raids pirates ; Une facade continue de maisons avec quelques petites ouvertures protégeait le village du seul accès possible vers l'est, et des portes accessibles par un pont en bois mobile, pouvaient se fermer en cas d'invasion hostile.

Un tremblement de terre en 1650 causa de terribles dommages, à la suite duquel les habitants abandonnèrent cet environnement étroit et difficile à vivre pour Fira. Le déménagement ne fut définitif qu'au cours des dernières décennies du 18° siècle, en raison des raids pirates qui se poursuivaient.

Santorin - Cap Tourlos - le dessin de la collection Thomas Hope (Benaki Museum) et son interprétation - la photo actuelle du site se trouve plus haut dans l'article - Doc. Santorini.net

Santorin - Cap Tourlos - le dessin de la collection Thomas Hope (Benaki Museum) et son interprétation - la photo actuelle du site se trouve plus haut dans l'article - Doc. Santorini.net

Sources :

- The morphodynamic evolution of Santorini volcanic complex – 09,2019 – Paraskevi Nomikou, Konstantinos Vouvalidis et Spyros Pavlides

- Geological Society memoir n°19 Santorini volcano – T.H.Druitt & al.1999

- Santorini.net – Skaros, la capitale de Thêra sous l'occupation Vénitienne – par Clairy Palyvou, architecte, professeur émérite de l'Aristotle University of Thessaloniki

Lire la suite

Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Excursions et voyage.s, #Eruptions historiques

Selon Druitt et Friedrich, la zone d'Akrotiri fut le premier exemple de volcanisme sur Santorin et fut formée exclusivement de produits volcaniques dacitiques et andésitiques. Le volcanisme silicique de la fin du Pliocène à 580.000 ans a construit un complexe de dômes, de tabliers de hyaloclatites et de cônes de ponces sur le flanc sous-marin ouest de l'île pré-volcanique.

Les étapes suivantes du développement du complexe furent probablement subaériennes, puis l'ensemble fut soulevé ; ce soulèvement était probablement complet au temps de l'éruption du cinder cône de Mavrorachidi.

Des éruptions stromboliennes entre 520.000 et 350.000 ans ont formé des cinder cones et des spatter cones aux caps Balos, Kokkinopetra et Mavrorachidi. Tous ces cônes surmontent les tufs et laves des premiers cendres rhyodacitiques, mais sont recouverts par les pyroclastes de Thêra.

Santorin - Nea Kameni au centre de la caldeira , vue de la péninsule d'Akrotiri - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Nea Kameni au centre de la caldeira , vue de la péninsule d'Akrotiri - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Carte géologique des premiers centres de la péninsule d'Akrotiri, avec les cinder cones en noir, les produits les plus jeunes sont en blancs - Doc. Druitt & al 1999

Santorin - Carte géologique des premiers centres de la péninsule d'Akrotiri, avec les cinder cones en noir, les produits les plus jeunes sont en blancs - Doc. Druitt & al 1999

Santorin -  dépôts de ponces de la péninsule d'Akrotiri - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - dépôts de ponces de la péninsule d'Akrotiri - photo © Bernard Duyck 09.2019

La proximité du site archéologique, son environnement géomorphologique et sa couleur particulière rouge (contenu en fer) sont causes de la célébrité de Red Beach.

Depuis la petite chapelle Agios Nikolaos, un sentier aux roches branlantes et abrasives mène à la plage rouge, longue d'environ 300 mètres et large de 4 à 10 mètres, érodée par la mer et marquée par des éboulements rocheux du cinder cone du cap Mavrorachidi, pouvant être dangereux.

Santorin péninsule d'Akrotiri - à gauche(zone claire), les tufs rhyodacitiques des premiers centres, et le cinder cone du Cap Mavrorachidi - - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin péninsule d'Akrotiri - à gauche(zone claire), les tufs rhyodacitiques des premiers centres, et le cinder cone du Cap Mavrorachidi - - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin, péninsule d'Akrotiri - les falaises de Red Beach, marquée par des zones d'éboulements - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin, péninsule d'Akrotiri - les falaises de Red Beach, marquée par des zones d'éboulements - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin, péninsule d'Akrotiri - Black Beach, entre le Cap Mavros et le cap Vounia - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin, péninsule d'Akrotiri - Black Beach, entre le Cap Mavros et le cap Vounia - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin, péninsule d'Akrotiri - produits éruptifs plus jeunes , vu du phare - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin, péninsule d'Akrotiri - produits éruptifs plus jeunes , vu du phare - photo © Bernard Duyck 09.2019

Sources :

- The morphodynamic evolution of Santorini volcanic complex – 09,2019 – Paraskevi Nomikou, Konstantinos Vouvalidis et Spyros Pavlides

- Geological Society memoir n°19 Santorini volcano – T.H.Druitt & al.1999

Lire la suite

Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Excursions et voyage.s, #Eruptions historiques
Santorin - site archéologique d'Akrotiri - xeste 2 / facade nord - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - site archéologique d'Akrotiri - xeste 2 / facade nord - photo © Bernard Duyck 09.2019

Les fouilles toujours en cours à Akrotiri ont permis de nombreuses trouvailles, dont l'étude a remis en question les anciennes théories sur l'histoire de la mer Egée.

Le site d'Akrotiri a été habité depuis le milieu du 5° millénaire avant JC ; à la fin du 3° millénaire et au début du second millénaire avant JC, Akrotiri était un part commercial important et un centre urbain de caractère cosmopolite, à la culture sophistiquée.

La spécialisation dans les domaines de l'artisanat et la division du travail se reflète dans les produits de cette culture : poteries, travail des métaux, construction navale, etc, et témoigne du caractère urbain de la société de Santorin.

Santorin - site archéologique d'Akrotiri - stratification des dépôts de cendres et ponces - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - site archéologique d'Akrotiri - stratification des dépôts de cendres et ponces - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - site archéologique d'Akrotiri - Magasin aux "pithois" (grandes jarres de stockage) - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - site archéologique d'Akrotiri - Magasin aux "pithois" (grandes jarres de stockage) - photo © Bernard Duyck 09.2019

Les maisons possèdent deux à trois étages et de nombreuses chambres. Les plus luxueuses étaient construites en pierres taillées (on les dénomment xestes), les plus modestes en torchis . Des poutres en bois supportent les plafonds et les linteaux de portes et fenêtres; elles étaient munies de sanitaires, d'équipements ménagers et meubles, dont on a retrouvé des moulages dans la cendre. Les habitations sont imbriquées dans un plan urbanisé muni d'un réseau d’égouts, et se répartissent en petites rues qui s'élargissent en places de taille variable par endroits.

Carte d'Akrotiri à l'âge de bronzen vers 1600 avant JC - Doc.Maximilian Dörrbecker / Kimdime69

Carte d'Akrotiri à l'âge de bronzen vers 1600 avant JC - Doc.Maximilian Dörrbecker / Kimdime69

Santorin - site archéologique d'Akrotiri - reconstitution numérique d'une maison à étage et d'un intérieur décoré, muni de portes et placards, et pavé de dalles en pierre volcanique - photo © Bernard Duyck 09.2019 - un clic pour agrandirSantorin - site archéologique d'Akrotiri - reconstitution numérique d'une maison à étage et d'un intérieur décoré, muni de portes et placards, et pavé de dalles en pierre volcanique - photo © Bernard Duyck 09.2019 - un clic pour agrandir

Santorin - site archéologique d'Akrotiri - reconstitution numérique d'une maison à étage et d'un intérieur décoré, muni de portes et placards, et pavé de dalles en pierre volcanique - photo © Bernard Duyck 09.2019 - un clic pour agrandir

Les peintures murales retrouvées dans les ruines témoignent de la vie quotidienne des activités et de l'apparence des habitants d'Akrotiri, marchands, marins ou artisans ; Les scènes de nature montrent les liens originaux avec la Grèce, et les contacts avec l'Egypte. Elles constituent autant de véritables ouvres d'art, qui seront évoquées dans un article sur l'art.

Les tissus de laine ou de lin étaient teints naturellement, et par des produits parfois coûteux : on a retrouvé des coquilles de murex, et le safran était cultivé.

Santorin - site archéologique d'Akrotiri - Maison ouest/ chambre 4 - décoration avec un  jeune homme aux poissons, nu et au crâne rasé - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - site archéologique d'Akrotiri - Maison ouest/ chambre 4 - décoration avec un jeune homme aux poissons, nu et au crâne rasé - photo © Bernard Duyck 09.2019

La grande éruption de 1600 avant JC a recouvert cette civilisation de ponces et de cendres, apparemment sans faire beaucoup de victimes ... on n'a découvert que des poteries et quelques ustensiles peu coûteux, aucun squelette (comme à Pompéï et Herculanum suite à l'éruption du Vésuve). Les habitants de l'île, peuplée à l'époque, ont su évaluer les risques et prendre la fuite,avec leurs objets de valeur, dès les premiers forts séismes traces visibles sur un escalier), ou manifestations éruptives, grâce à leur flotte.

Santorin - site archéologique d'Akrotiri - escalier brisé dans le complexe delta des fouilles  - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - site archéologique d'Akrotiri - escalier brisé dans le complexe delta des fouilles - photo © Bernard Duyck 09.2019

Source : Akrotiri – Thera and the east Mediterranean – by Nanno Marinatos / Edit. Militos

Lire la suite

Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Excursions et voyage.s, #Eruptions historiques
Santorin - dépôts de ponces au dessus du port d'Athinios - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - dépôts de ponces au dessus du port d'Athinios - photo © Bernard Duyck 09.2019

L'éruption de Santorin à la fin de l'âge de Bronze, appelée aussi éruption Minoenne car elle pourrait avoir influencé le déclin de la Civilisation Minoenne, constitue à la fois un événement marquant la volcanologie et l'archéologie.

 

La dernière éruption plinienne de Santorin a émis entre 30 et 80 km³ (équivalent en roches denses) de magma rhyodactique, en grande partie sous forme de coulées pyroclastiques, dépôts préservés comme ignimbrites dans les différents bassins sous-marins environnants .

L'éruption a impacté le monde Méditerranéen de la fin de l'âge de bronze au travers d'une combinaison de chutes de cendres, modifications climatiques et tsunamis.

 

Sa datation : la dernière datation a été opérée par la méthode 14C sur un morceau de bois d'olivier enfoui dans les dépôts de l'éruption (Friedrich & al. 2006 – fiabilité 95%).

Les insectes morts retrouvés affinent le mois de l'éruption à juin – début juillet (Panagiotakopulu & al 2013)

Santorin - Friedrich montrant le lieu de découverte du bois d'olivier dans la paroi de ponces phase P1 de l'éruption Minoenne - Doc. Science AAAS

Santorin - Friedrich montrant le lieu de découverte du bois d'olivier dans la paroi de ponces phase P1 de l'éruption Minoenne - Doc. Science AAAS

Santorin - dépôts de ponces au dessus des falaises de la caldeira, côté interne  - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - dépôts de ponces au dessus des falaises de la caldeira, côté interne - photo © Bernard Duyck 09.2019

Son déroulement :

Selon de nombreuses études volcanologiques, il ya a un consensus pour dire qu'elle s'est déroulée en quatre phases majeures (P1 à P4), et une phase initiale précurseure (P0).

 

- La phase 0 , sur base d'une couche de 10 cm. entre les dépôts pré-Minoens et ceux de la phase 1 ,et constitués de deux couches de lapilli et de cendres, correspond à des explosions et un panache subplinien de 7-10 km de hauteur.

 

- La phase 1, première pahse de l'éruption plinienne, a généré un panache de hauteur estimée à 36 +/- 5 km.et produit des dépôts de ponces entre 10 cm. et 6 mètres d'épaisseur sur Thêra, Therasia et Apronisi.

 

- La phase 2 est marquée par de violentes explosions phréatomagmatiques, causée par le contact entre les eaux marines et la magma ; des base surges ont été générés, qui ont produit des dépôts startifiés de plus de 12 cm. D'épaisseur. (analyse des dépôts P2 et P3 dans la carrière Mavromatis)

 

- Au cours de la phase 3, l'augmentation du ratio eau-magma a produit des coulées pyroclastiques denses et humides, de basse température, avec une transition vers des coulées boueuses.

Des effondrements de la colonne éruptive ont produit la plus importante unité, sous forme d'ignimbrite massive, épaisse jusqu'à 55 mètres sur le terrain, et composée de multiples unités et créé un cône de tuf, qui a rempli la caldeira existante.

 

- La phase 4 a vu la production de coulées pyroclastiques de haute température (300-500°C), qui ont formé des ignimbrites à grains fins, non-soudées autour de la caldeira et sur les plaines costales.

Le faciès dominant est l'ignimbrite brunâtre à rosée, appelée "ignimbrite-tan", pouvant être contemporaine de l'effondrement majeur de la caldeira. Une falaise de cette ignimbrite "tan" haute de 40 mètres borde la plage de Vlychada au sud d'Akrotiri.

 

- A la fin de l'éruption, la caldeira était sèche et isolée de la mer, probablement suite à l'accumulation de tuf éruptif. L'inondation en plusieurs jours de la caldeira a débuté côté nord-ouest, suite à l'érosion marine liée à des glissements de terrain.

Des tsunamis régionaux ont été générés par par l'inondation des coulées pyroclastiques P3 et P4, augmentés peut-être par l'effondrement de masse des dépôts pyroclastiques rapidement posés sur les pentes du volcan de l'île, tournées vers la mer. (Nomikou & al.2016)

Résumé du développement de la caldera de Santorin avant, pendant et après l’éruption de la LBA. (Late Bronze age) - Doc. E.Nomikou & al 2016

Résumé du développement de la caldera de Santorin avant, pendant et après l’éruption de la LBA. (Late Bronze age) - Doc. E.Nomikou & al 2016

Santorin - "Tan ignimbrite" de la zone sud d'Akrotir, à Vlychada beach - - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - "Tan ignimbrite" de la zone sud d'Akrotir, à Vlychada beach - - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santotin - détail sur les ignimbrites de Vlychada - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santotin - détail sur les ignimbrites de Vlychada - photo © Bernard Duyck 09.2019

Découverte des structures préhistoriques :

La construction en 1856 du Canal de Suez, reliant la Méditerranée et la mer Rouge, a nécessité des matériaux tels que la ponce, entrant dans la composition des bétons.

Des carrières se sont ouvertes sur Santorin, et ont permis de découvrir des structures préhistoriques, d'abord sur Therasia, analysées par F.Lenormant en 1865, ensuite sur Thêra, où le géologue Français Ferdinand Fouqué fit une découverte majeure près d'Akrotiri en 1867.

Les fouilles, interrompues par le guerre Franco-Prussienne de 1870, ont réellement repris en 1967, sous la direction de l'archéologue grec Spyridon Marinatos, qui a attribué le déclin de la civilisation Minoenne à l'éruption de Santorin.

Le site d'Akrotiri a été habité depuis le milieu du 5° millénaire avant JC ; à la fin du 3° millénaire et au début du second millénaire avant JC, Akrotiri était un part commercial important et un centre urbain de caractère cosmopolite, à la culture sophistiquée.

Akrotiri - maquette du site de fouilles - photo © Bernard Duyck 09.2019

Akrotiri - maquette du site de fouilles - photo © Bernard Duyck 09.2019

A suivre: la découverte du site de fouilles d'Akrotiri 

 

Sources :

- The morphodynamic evolution of Santorini volcanic complex – 09,2019 – Paraskevi Nomikou, Konstantinos Vouvalidis et Spyros Pavlides

- Geological Society memoir n°19 Santorini volcano – T.H.Druitt & al.1999

- Akrotiri – Thera and the east Mediterranean – by Nanno Marinatos / Edit. Militos

- Santorini Eruption Radiocarbon Dated to 1627-1600 B.C. by Walter L. Friedrich, Bernd Kromer, Michael Friedrich, Jan Heinemeier, Tom Pfeiffer, and Sahra Talamo - Science, 28 April 2006

- Santorini Eruption Radiocarbon Dated to 1627-1600 B.C.

https://science.sciencemag.org/content/sci/suppl/2006/04/25/312.5773.548.DC1/Friedrich.SOM.pdf

note in Volcanodiscovery by Tom Pfeiffer https://www.volcanodiscovery.com/fr/santorini/minoan_eruption/1613bc_olive-tree-date.html

Lire la suite

Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Excursions et voyage.s, #Eruptions historiques

Le décor planté, passons à l'histoire du champ volcanique de Santorin, qui se compose de 6 étapes différentes.

- Volcans Akrotiri (environ 2 Ma - 600.000 ans)
- Cônes de cendre de la péninsule d'Akrotiri (environ 600 - 300 ka)
- Volcan Peristeria (530 - 300 ka)
- Produits du premier cycle éruptif (360-172 ka)
- Produits du deuxième cycle éruptif (172 ka - 1613 av. J.-C.)
- Bouclier Kameni (1613 av. J.-C.)

 

Le volcanisme dans la région de Santorin a commencé il y a environ 2 millions d'années, lorsque les premières éruptions se sont produites sur le fond marin dans la région de la péninsule d'Akrotiri et probablement aussi à l'emplacement des îles Christiania, à 20 km au sud-ouest de Santorin.
L’activité a permis de construire des dômes de lave dacitique qui ont finalement formé une série d’îles, toujours visibles dans les collines de la péninsule d’Akrotiri.

 Dans un deuxième temps, un stratovolcan (volcan Peristeria) s'est formé dans la partie nord de Santorin, dont certaines parties sont encore visibles dans les falaises et les pentes de Mikro Profitis Ilias et Megalo Vouno.

À partir d’il ya 400.000 ans, l’activité volcanique s’est déplacée vers le centre de la caldera actuelle. Le type d'activité le plus caractéristique au cours des 400 000 dernières années a été la construction cyclique de volcans-boucliers interrompue par de grands événements explosifs et destructeurs tels que l'éruption minoenne d'il y a environ 3 600 ans.

(Texte complet et détails : voir Druitt & al. 1999 - références en sources)

Le complexe volcanique de Santorin - Doc. The morphodynamic evolution of Santorini volcanic complex  - Doc. Nomikou, Vouvalidis, Pavlides 2019

Le complexe volcanique de Santorin - Doc. The morphodynamic evolution of Santorini volcanic complex - Doc. Nomikou, Vouvalidis, Pavlides 2019

Histoire éruptive de Santorin - Doc. Thamsin Mather

Histoire éruptive de Santorin - Doc. Thamsin Mather

Santorin - Thêra - les laves du Cap Skaros, sous Imerovigli - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Thêra - les laves du Cap Skaros, sous Imerovigli - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Therasia - détail des falaises - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Therasia - détail des falaises - photo © Bernard Duyck 09.2019

L'évolution volcanique de Santorin est marquée par au moins 4 épisodes d'effondrements de caldeira qui ont pris place depuis 172.000 ans, pendant 2 cycles éruptifs, chaque cycle débutant par un volcanisme mafique à intermédiaire et se terminant par des extrusions siliciques accompagnées par des événements d'effondrement. Les restes de ces derniers sont observés sur les falaises de la caldeira,définies généralement par des discordances et des couches de paléosols sous-jacentes.

 

Caldeira 1 – 172.000 ans : située au sud de Thêra, et définie par une discordance de 150 m. couverte par des dépôts pyroclastiques.

Caldeira 2 – 76.000 ans : située au nord de Thêra et formée par les séries éruptives Middle tuff, recouverts par les laves de Skaros (67.000 ans)

Caldeira 3 – 22.000 ans : située dans la parois de la caldeira au nord de Thêra et dans le port de Fira ( couche de ponce Minoenne de 140 m. )

Caldeira 4 – 3.600 ans : située au nord de la ligne Kameni.

Au port d'Athinios, on remarque l’effondrement de l’éruption minoenne (tuf) qui a exhumé la falaise nord-ouest et le rivage du socle pré-volcanique.

Santorin - Thêra - les laves du Cap Skaros - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Thêra - les laves du Cap Skaros - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Thêra - falaises avec sous-bassement lithologique pré-volcanique au port d'Athinios - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorin - Thêra - falaises avec sous-bassement lithologique pré-volcanique au port d'Athinios - photo © Bernard Duyck 09.2019

La géomorphologie est révélée par une carte topographique et  bathymétrique sous-marine, publiée par Evi Nomikou.

Les parois de la caldeira montent jusqu'à 300 mètres au dessus du niveau marin, tandis que la profondeur maximum du plancher de la caldeira se trouve à environ 390 mètres sous le niveau des eaux.

Caldeira de Santorin - carte combinée bathymétrique et topographique - Doc. Nomikou & al. 2014

Caldeira de Santorin - carte combinée bathymétrique et topographique - Doc. Nomikou & al. 2014

La caldeira se compose de trois bassins distincts formant des environnements de dépôt séparés.

Le bassin nord est le plus grand et le plus profond, compris entre les îles Kameni, Thirasia et la partie nord de la caldeira.Il est connecté par un étroit chenal, aux parois abruptes profond de 300 mètres, à une structure orinetée ENE-OSO en forme de coquille St Jacques qui se trouve à l'extérieur de la caldeira de Santorin, au nord-ouest du village d'Oia.

Le bassin ouest, plus petit, et compris entre l'îlot d'Apronisi, Palea Kameni et le sud de Thirasia, a une profondeur n'allant que jusqu'à 325 mètres.

Le bassin sud, bordé par les îles Kameni et la partie sud de la caldeira est moins profond que le bassin ouest d'environ 28 mètres.

La morphologie du plancher marin suggère que le bassin sud est séparé des autres par le développement d'une série de dômes volcaniques subaériens et sous-marins, alignés NE-SO.

 

Cette morphologie unique joue un rôle important dans la survenue de glissements rocheux et détermine un risque de glissement de terrain sur une zone très étendue, avec des risques majeurs pour les falaises internes de la caldeira au nord de Thera et à l'est de Thirasia.

 

Sources :

- The morphodynamic evolution of Santorini volcanic complex – 09,2019 – Paraskevi Nomikou (National and Kapodistrian University of Athens) , Konstantinos Vouvalidis et Spyros Pavlides ( Aristotle University of Thessaloniki) 

- Geological Society memoir n°19 - Santorini volcano – T.H.Druitt ( Laboratoire Magmas et Volcans (UMR6524 et CNRS), Universite Blaise Pascal, 5, Rue Kessler, 63038 Clermont Ferrand, France)  & al.1999

Lire la suite

Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Excursions et voyage.s, #Eruptions historiques

A break in early September brought me to Santorini, in the Cyclades.
 

Before tackling the volcanism of Santorini, let us situate that of the Hellenic volcanic arc; the Greek volcanoes that form the archipelago of Cyclades are scattered in a string of islands crossing the Aegean Sea for 400 km.

The volcanic arch consists of six volcanoes, from west to east, the Gulf of Aegina, south of Athens, Milos, Santorini, Kos, Yali and Nysiros.

Volcanism began in the Miocene, but mainly occurred in the upper Pliocene - 3.6 / 2.5 Ma - to continue until today, the last eruption of Nea Kameni / Santorini dating from January 1950.

In relation to the subduction of the African plate that plunges under the European plate, the active volcanism of the Greek islands only concerns Santorini and Nysiros.

The Hellenic volcanic arc (yellow dots) - Doc. D.Sakellariou Hellenic Center for Marine Research

The Hellenic volcanic arc (yellow dots) - Doc. D.Sakellariou Hellenic Center for Marine Research

Two large geomorphological entities mark Santorini, also called Thêra or Callisti ("the magnificent"), known both volcanophiles and archaeologists:


The islands surrounding the caldera: Thêra, Therasia and Apronisi, are the remains of several volcanoes, the main ones are Megalo Vouno, Skaros, Thêra, Elias, Balos, Mavro and Akrotiri.

These islands surround a vast caldera 11 km by 7.5 km., Formed as a result of several collapses; they are lined caldera side cliffs 250 meters high, which extend up to 400 meters below sea level ... outward, the slopes are softer.

On Thêra, a metamorphosed sedimentary ensemble, anterior to volcanism, forms the highest point of Santorini, Mount Elias with its 568 meters.

Santorini - 08.09.2019 - Thêra, on the right - Thirasia and Apronisi, on the left surround the caldera - in the center of it, Palea and Nea Kameini - image Sentinel-2 L1C nat. colors - one click to enlarge

Santorini - 08.09.2019 - Thêra, on the right - Thirasia and Apronisi, on the left surround the caldera - in the center of it, Palea and Nea Kameini - image Sentinel-2 L1C nat. colors - one click to enlarge

Santorini - The internal cliffs of Thêra are exposed, from left to right, Oia, Fira and the road to the port of Athinios - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorini - The internal cliffs of Thêra are exposed, from left to right, Oia, Fira and the road to the port of Athinios - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorini / Thêra - the cliffs under Oia - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorini / Thêra - the cliffs under Oia - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorini / Thêra - Mt. Elias - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorini / Thêra - Mt. Elias - photo © Bernard Duyck 09.2019

Second entity, on the intracalderic axis forming the Kameni line, the Palea Kameni and Nea Kameni islands ("the old and the new burnt island") have a more recent volcanic history, between 197 BC and the last eruption in 1950 .

Palea Kameni is a volcanic plateau 1,500 m long and 400 m wide, culminating at 102 m, dipping to the northwest, whose cliffs show alternating flows and ash dikes.

Nea Kameni is 2 km in diameter and reaches 130 m. The island is composed of twelve extrusion cones, accompanied by thick flows and a double crater.

These buildings overlap each other.

Santorini - Nea Kameni - lava flows and domes - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorini - Nea Kameni - lava flows and domes - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorini - Nea Kameni - last summit crater - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorini - Nea Kameni - last summit crater - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorini - Nea Kameni, in the foreground - in the center, Palea Kameini - in the background, on the left, the tip of Akrotiri - photo © Bernard Duyck 09.2019

Santorini - Nea Kameni, in the foreground - in the center, Palea Kameini - in the background, on the left, the tip of Akrotiri - photo © Bernard Duyck 09.2019

Sources:

- The morphodynamic evolution of Santorini volcanic complex - 09,2019 - Paraskevi Nomikou, Konstantinos Vouvalidis and Spyros Pavlides

- Geological Society memoir n ° 19 Santorini volcano - T.H.Druitt & al.1999

- Guide to Europe and Canary Islands volcanoes - M.Kraft and F.D. De Larouzière - Ed. Delachaux & Niestlé

Lire la suite

1 2 > >>

Archives

Articles récents

Hébergé par Overblog