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Earth of fire

Actualité volcanique, Articles de fond sur étude de volcan, tectonique, récits et photos de voyage

excursions et voyages

Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Excursions et voyages

 

Mount_Taranaki_New_Zealand---Igraham.jpg

                               Le mont Taranaki - photo Igraham

 

Le second plus haut pic de North Island, avec ses 2.518 mètres, est aussi le plus grand massif volcanique : le Taranaki.

Il est localisé à la pointe sud-ouest de l'île du nord, près de la ville de New Plymouth, et à l'extrémité sud de l'arc volcanique coupant celle-ci selon un axe NE-SO.

 

Mt Egmont - early NZ booksUn Tangi, cérémonie de rencontre Maori, où les salutations se font face au Mont Taranaki - doc.New Zealanr illustrated.


Aussi nommé Mont Egmont, en honneur de John Perceval, second comte d'Egmont, premier Lord commissioner de l'Amirauté Britannique et promoteur du voyage de James Cook.

Son nom Maori est Taranaki, tara signifiant montagne et naki, provenant de ngaki signifiant brillant.

 

NEO_egmont_big-copie.jpgSituation du volcan Taranaki/Egmont et du parc national Egmont, aux frontières circulaires bien délimitées - d'après une photo Nasa Aster.

 

Le Mont Egmont est situé au sein du parc naturel du même nom, fondé en 1900. Il reçoit des précipitations abondantes, essentiellement d'origine orographique : les vents humides d'ouest sont contraints de s'élever en rencontrant ce massif, se refroidissent et donnent de fortes pluies.

Le paysage du mont Egmont varie en fonction de l’altitude : aux niveaux les plus bas, on trouve des rimu, ou Dacrydium cupressinum, un conifère endémique de Nouvelle-Zélande,

et des kamahi, Weinmannia racemosa ; sur les pentes moyennes, la forêt Goblin et plus haut, l’étage et la flore subalpine et alpine.

 

12168_188976256440_645396440_3411875_4789196_n.jpg  Taranaki AVE 2009 - 12

 


 

 

 

 

Des rimu à l'étage inférieur et moyen, des plantes alpines plus haut ...

un échelonnage de végétation courant en montagne, mais "à la sauce néo-zélandaise" -

© Antony Van Eeten

 

 

 

Le volcan Taranaki :

Le Taranaki est le volcan le plus jeune et le plus au sud-est d'un groupe de trois volcans faisant partie de la chaîne qui inclut le Kaitoke et le Poualai, Le Paritutu et le Sugar Loaves, tous des restes érodés de grands volcans.

Ce stratovolcan andésitique a son cratère sommital empli de neige et de glace, recouvrant un dôme de lave.

Le pic Fanthams, un cône secondaire, brise la symétrie du Taranaki; il est situé sur son flanc sud; quatre dômes de lave sont localisés sur ses bas-flancs nord et sud.

La plaine entourant le Taranaki est couverte de débris volcaniques en provenance de lahars et glissements de terrain; ces glissements ont atteint une distance de 40 km. à partir du cône, tandis que les coulées pyroclastiques et les flots de lave  couvraient des distances respectives de 15 et 7 km. Tous ces produits volcaniques ont valorisé les terres environnantes.

L'activité du Taranaki a débutée il y a 130.000 ans, avec des épisodes plus importants tous les 500 ans; la dernière grande éruption est datée de 1.655 - VEI 4 et vol. de téphras émis : 330 Mm³; le dôme de lave et son effondrement ont eu lieu au 19° siècle (1854).

 

Taranaki_Slopes---James-shook.jpg                    Les flancs colorés du Taranaki - photo James Shook.

 

Taranaki-AVE-2009.jpg

                     © Antony Van Eeten

Taranaki-AVE-2009---5.jpg

                          © Antony Van Eeten

Taranaki-AVE-2009---3.jpg

               Close-up sur des orgues volcaniques -   © Antony Van Eeten

 

Taranaki-AVE-2009---10.jpg

                   © Antony Van Eeten

Taranaki-AVE-2009---2.jpgLa nature volcanique du terrain se dévoile sous la flore alpine - © Antony Van Eeten

 

 

Taranaki-cinder-cones---Don-Swanson-USGS.jpgCes vertes collines étaient considérées comme des cinder cones ou de petits évents secondaires produits lorsque des laves sont passées au dessus de terrain gorgés d'eau; actuellement on les voit plutôt comme des hummocks produits par des avalanches de débris suite à des collapsus répétitifs. - photo D.Swanson USGS.

 


Mt-Taranaki-8479-lge-copie-1.jpg                      Les dépôts sur les flancs du Taranaki - photo GNS.

 

Pour terminer, une photo qui ferait "perdre le nord" à beaucoup de volcanophiles; pour notre part, dès demain, direction nord vers l'arc des Kermadec et son volcanisme sous-marin.

 

12168_188995181440_645396440_3412175_6968716_n.jpg                   " Par où débuter ? "  - © Antony Van Eeten 


Sources :

- Global Volcanism Program - Taranaki

- GNS - New Zealnd volcanoes - Taranaki

- Egmont national Park - lien

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Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Excursions et voyages

 

800px-MtRuapehu_23oct2002.jpg

                  Image de synthèse du Ruapehu et de la plaine environnante

Composite image of Mount Ruapehu, with Hauhungatahi visible beyond. North Island, New Zealand. Image is composed of satellite imagery from Landsat and topography data from the Shuttle Radar Topography Mission aboard the Space Shuttle Endeavour

 

Le Ruapehu est un stratovolcan complexe qui s'est construit au cours de quatre épisodes échelonnés au cours des derniers 200.000 ans. C'est avec ses 2.797 m. le plus haut pic de North Island; il est couvert de différents petits glaciers.

 

Ruapehu---Jim-Cole.jpg                       Le massif du Ruapehu - Photo Jim Cole / GVP.


Ce massif de 110 km³, à dominante andésitique, est allongé NNE-SSO. et entouré par une plaine de débris volcaniques, incluant les dépôts de débris d'avalanche Murimoto.

L'activité du volcan fut de type sub-plinien sur une période comprise entre 22.600 et 10.000 ans.

Le cratère actif historiquement est situé sous le Crater lake (south crater), mais cinq autres évents situés au sommet et sur les flancs furent actifs durant l'holocène.

 

Ruapehu 96 - GVP

coupe A-A'

 

 

 

 


 

 

 

 

Carte et profil topographiques (A-A') doc. IGNS 1996.

 

Le crater lake fut marqué par des éruptions explosives moyennes à modérées au cours des temps historique, de nature phréatique à hydromagmatique;

Quelques exemples d'éruptions mettant en oeuvre l'interaction entre l'eau et le magma :

 

Ruapehu-er.surtseyenne-08.05.71-P.Otway-NZGS.jpgEruption de type surtseyen au Crater Lake le 08.05.1971 - éjection de poussières, blocs, boue et vapeur sous forme de cyprès caractéristique des éruptions hydromagmatiques -  Photo by Peter Otway, 1971 (New Zealand Geological Survey)

 

Ruapehu-er.phreatique-29.02.80---P.Otway-NZGS.jpgPetite éruption phréatique le 29.02.1980 - le panache central sombre est entouré du cercle clair d'un surge parcourant la surface du Crater lake. - Photo by Peter Otway, 1980 (New Zealand Geological Survey).

 

Au cours de l'année 2006, l'évaporation continue due à l'activité éruptive a asséché totalement le lac et le volcan est passé à une activité de type strombolien; les éruptions de 96 ont causé des dommages à la faune et la flore, aux installations hydroélectriques, aux stations de ski et engendré la fermeture de 11 aéroports

 

Ruapehu_1996.gif                        Un des panache émis lors des éruptions de mi-juin 1996

 

 De fréquents lahars sont associés aux éruptions ou à l'effondrement des parois contenant le lac de cratère.

p6874nz1953.jpgEn 1953, la brusque rupture de la digue naturelle provoqua des crues dans la vallée du Whangaehu, détruisant le pont de chemin de fer de Tangiwai quelques minutes à peine avant l'arrivée du train Wellington-Auckland; celui-ci fut précipité dans le torrent, entraînant 151 victimes.

En 2007, la déchirure prévue de longue date de ce barrage a permis aux équipes du GNS d'étudier en détail ce phénomène.

 

Ruapehu_Crater_Lake_---JShook.jpg

Le Crater lake et le barrage de tephra (gris-bleu) formé par l'éruption de 1996; le sommet se nomme Tahurangi. - photo 2005 JShook

 

Ruapehu_ast_2007-084_lrg_cropped.jpg

Le lahar provoqué par le rupture du barrage contenant le Crater lake du Ruapehu, descendant les pentes du volcan vers l'est avant de bifurquer plein sud - 25.03.2007

On March 18, 2007, a lahar burst out of Mount Ruapehu’s crater lake and flowed down the side of New Zealand's highest volcano. Seven days later, on March 25, 2007, the Advanced Spaceborne Thermal Emission and Reflection Radiometer (ASTER) on NASA’s Terra satellite captured this image of Mount Ruapehu and its new lahar.

 

3211rua3.jpgL'éruption de mars 2007 fut suivie d'une éruption hydrothermale explosive le 25.09.2007, accompagnée d'un lahar dans la gorge du glacier Whangaehu. : le sommet est couvert de boue et de poussières  - Courtesy of GeoNet.

 

-1--Volcans-Nouvelle-Zelande--Ruapehu--3-images--12168_187.jpg                  Le Crater lake sous la neige en 2009 - © Antony Van Eeten

 

12168_187548826440_645396440_3401245_7317279_n.jpg           Au centre, le point "faible" du barrage de tephra - © Antony Van Eeten


Le Crater lake est un lac "chaud" ; sa température fluctue habituellement entre 10 et 40°C, mais peut monter plus haut.

 

Ruap.-AVE-2009.jpgSommets enneigés du massif du Ruapehu : le Ngauruhoe vu du Ruapehu - © Antony Van Eeten

 

Les lacs Tama occupent des cratères d'explosion sur la "Tama Saddle" (la selle du Tama) entre le Ruapehu et le Ngauruhoe, datés de ~ 10.000 ans.  L'accès aux lacs se fait par de profondes gorges, sans sentiers bien définis : le lac supérieur est situé à 1.314 m., l'inférieur à 1.200 m.

 

Lower-Tama-lake-NE-flank-ruapehu---Jim-cole.jpg

        Lower Tama lake sur fond de massif du Ruapehu- photo Jim cole / GVP

 

Sources :

- Global Volcanism Program - Ruapehu

- GNS - Ruapehu

- webcams  nord et est du volcan Ruapehu

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Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Excursions et voyages

Le massif du Tongariro :

 

NZ21a.jpg                  Schéma structurel du massif du Tongariro - doc. Cole 1990


On peut le décomposer en quatre massifs andésitiques : le Kakaramea, le Pihanga, le complexe du Tongariro et le Ruapehu.

Ils se complètent de deux centres éruptifs érodés : Maungkatote et Hauhungatahi.

Le Pukeonake est fait d'un cône satellite et de coulées associées. L'Ohajune se compose de quatre cratères.

Toutes ces structures sont entourées d'une plaine où se déclinent des coulées de débris, de lave, des lahars et des dépôts de cendres, parcourus par des rivières.

 

Ave-massif.jpg

Le complexe du Tongariro, où on identifie le lac bleu en haut au centre - © Antony Van Eeten

 

 

Le complexe du Tongariro est composé d'une douzaine de cônes composites qui se sont construits sur une période de 275.000 ans.

NZ21b.jpgNZ22.jpg

  

 

 

 

 

 

 

Le complexe du Tongariro :

à gauche, carte géologique simplifiée (les croix désignent la localisation des évents actifs au cours des derniers 50.000 ans) - Cole 1990 - à droite, schéma de localisation des évents du complexe Tongariro - d'après Topping 1974.

 

Différentes périodes furent plus actives : de 210.000 à 200.000 ans, de 130.000 à 70.000 ans, et de 22.500 à 10.000 ans. (Cole1990)

De 10.000 à 9.700 ans : de très fréquentes éruptions, une tous les 50 ans en moyenne, de grande magnitude avec émission de grands volumes.

De 9.700 ans à aujourd'hui, les éruptions sont fréquentes , de faible magnitude et avec des volumes réduits.( Cronin et Neall 1997)

 

Map-Tongariro-Crossing.jpg                   Tongariro crossing - carte de la traversée du massif .


Le cône symétrique du stratovolcan Ngauruhoe est le point culminant du complexe Tongariro avec 2.291 m.; c'est aussi le plus jeune : il a commencé à s'édifier il y a 2.500 ans seulement. Depuis 1839, il a connu 61 éruptions, dont trois avec des coulées de lave, en 1870, 1949 et 1954. Sa dernière manifestation date de 1977.

Il a servi de décors pour la "montagne du destin" dans la trilogie du "Seigneur des anneaux" de Peter Jackson.

 

12168 188687901440 645396440 3409452 6946851 nTongariro crossing - le Ngauruhoe dans le brouillard - © Antony Van Eeten

AVE-1.jpg

                                                                                            © Antony Van Eeten

Ngauruhoe_top---Jeorg-Mueller.jpg    Les deux cratères emboîtés du Ngauruhoe - photo aérienne Jörg Müller.

 

Le "Red crater", le cratère rouge ainsi nommé à cause de ses scories rouges : ce cône de scories présente un cratère égueulé, dont la paroi SE. est coupée par un dyke nourricier qui s'est vidé en laissant une cavité. Le Red crater surplombe 3 petits lacs émeraude.

 

Ave-Red-crater-1.jpg

                                                                                                 © Antony Van Eeten

Ave-Red-crater-3-.jpg

                                                                                                          © Antony Van Eeten

Ave-2.jpgVu du sommet de Red crater, les trois lacs émeraude à droite, le central crater à l'avant-plan gauche et derrière le lac bleu . - © Antony Van Eeten

 

 

Ave-4.jpgLes lacs émeraude sont de petits lacs de cratère nichés à la base du point de sortie égueulé de Red crater. - © Antony Van Eeten

 

 

Le stratovolcan North crater présente une structure plate et large, un cratère bas rempli par un lac de lave solidifié, coupé au NO. par un petit cratère d'explosion. A proximité, un autre cratère occupé par le lac bleu.

 

North-et-Red-crater---R.Roscoe.jpgDe gauche à droite, Red crater et Emerald lakes - Blue lake et au fond, Noth crater avec son fond plat troué d'un cratère d'explosion - photo R.Roscoe / Photovolcanica  -  Un clic sur la photo vous emmène vers sa page "Tongariro".


 

 

12168 188693196440 645396440 3409511 5847904 n

                                      Le blue lake - © Antony Van Eeten

 

tongariro-lge - Mari crater

            Le "Upper Te Mari" sur le côté nord du Tongariro - photo GeoNet.

 

Le cratère Te Mari fut formé lors d'un épisode éruptif en 1869; En 1892, il émis à 600-900 m. une quantité de vapeur, boue et blocs; sa dernière éruption date de 1896.

 

Sources :

- Global Volcanism Program - Tongariro

- Tongariro volcanic center - oregonstate.edu

- Photovolcanica - Tongariro

- the Tongariro alpine crossing track - National park village

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Publié le par Bernard Duyck
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  Lake-Taupo-28761----GeoNet.jpg

  Le lac Taupo occupe la majeure partie de la caldeira Taupo - photo GeoNet.

 

Le Taupo peut être considéré, selon les normes actuelles, comme un "super-volcan", et l'une des caldeira rhyolitique parmi les plus fréquemment active.

Bien qu'on considère que les éruptions ont commencé il y a 300.000 ans, celle qui est responsable de la formation de la caldeira et de la transformation du paysage date de 22.600 ans : l'éruption Oruanui.

La caldeira s'est formée suite à une éruption ulta-plinienne de VEI 8 (*), générant 1.170 km³ de téphras, équivalent à 530 km³ de magma (Wilson 2001). La vidange de la chambre magmatique a provoqué une subsidence et la formation de la caldeira initiale.

 

Taupo-lake---eruption--Ornanui-28.03.08-Nasa.pngReconstitution de la phase initiale de l'éruption Oruanui, telle qu'elle aurait pu être vue de l'espace - Doc. de synthèse sur base Nasa/wikipedia.

 

F3.large.jpgL'éruption Oruanui, sa caldeira et les éruptions post-caldeira, par rapport au lac Taupo actuel - doc. C.J.N.Wilson & al / Journal of Petrology. - réf.en sources.

 

L'éruption, qui aurait durée plusieurs mois, fut spasmodique et incluait une dizaine de phases,d'après la stratigraphie des dépôts retrouvés.

 

F20.large.jpgSituation du réservoir magmatique alimentant l'éruption Oruanui - doc. C.J.N.Wilson & al / Journal of Petrology. - réf.en sources.


Cette grosse éruption fut suivie de 26 éruptions plus petites, qui ont formés des dômes de lave et pulvérisé des poussières et des ponces sur les environs.

 

b-eruptions.jpgSchéma comparatif de l'éruption Taupo par rapport aux éruptions du St Helens 1980 et Pinatubo 1991 encore en mémoire...juste pour fixer les idées

 En l'an 230+/- 16 ans, l'éruption Taupo/Hatepe fut la plus importante des 5.000 dernières années : VEI 6-7 ? - vol. de téphras émis : 45.000 Mm³.

Elle eu lieu en plusieurs phases:

- une éruption mineure dans l'ancestral lac Taupo

- suivie par un épisode produisant une énorme colonne depuis un second évent et des dépôts de ponce généralisés à l'est du volcan.

Taupo-eruption---Wilson---Walker-1985.jpg        Les isopaques de retombées sont en cm. - doc. Wilson & Walker 1985

 - suite à l'interaction entre eau et magma au niveau du premier évent, un épisode phréatomagmatique avec des retombées de cendres et ponces

- suivi de dépôt d'ignimbrites

- puis vint le paroxysme : avec le collapsus d'une partie de l'évent, l'émission de 30 km³ de matériaux volcaniques au cours de coulées pyroclastiques, qui dévastèrent 20.000 km² et remplirent les vallées de dépôts.

 

Coupe-depots-pyroclst.---B.Houghton-Wairakei-research-cen.jpg

Les volcanologues Wilson et Bellance examinent une coupe : au niveau basal, dépôt pyroclastiques de l'éruption Oruanui (22.600 ans - 1° caldeira) - les dépôts de ponces clairs, au dessus à droite, datent de l'éruption Taupo il y a 1800 ans (2° caldeira) - les dépôts intercalés datent d'éruptions intermédiaires. - photo B.Houghton/Wairakei research center.

- plusieurs années après, on assiste à l'extrusion de dômes rhyolitiques qui produisent l'Horomatangi Reefs et le banc Waitahanui.

 

Tauporama1---Nyddhog.jpg

                             Panorama du lac Taupo - photo Nydhogg.

 

Le lac Taupo occupe la majeure partie de la caldeira; il couvre 616 km², et est profond de maximum 186 mètres, pour un périmètre de 193 km. Le plus grand lac de Nouvelle-Zélande doit son nom aux Maori et à leur mythologie; "Taupo-nui-a-Tia" signifiant "le grand cloaque de Tia" en référence à un ancêtre qui découvrit le lacet a vécu sur ses rives.

 

Mount_Tauhara_from_Lake_Taupo.jpgLe mont Tauhara, un stratovolcan dacitique formé il y a 65.000 ans, et maintenant "endormi", situé sur la berge NE. du lac Taupo - photo Pseudopanax.

 

Modern_Maori_rock_carvings_on_Lake_Taupo---pseudopanax.jpg La rhyolite est ornée d'une sculpture moderne Maori  - photo Pseudopanax.


301E9F77-1A64-9429-B86426EA63D5BD97.jpgLa décharge du lac se fait par la rivière Waikato, qui alimente les chutes Huka, avec un étonnant débit de 220.000 litres par seconde !; une attraction locale, le "jet boat" sur lequel on peut filer à 80 km/h..

 

12168_189436491440_645396440_3415354_7707872_n.jpgLes rapides de la rivière Waikato, dans sa portion retrécie. - © Antony Van Eeten

 Le champ géothermal Wairakei : le plus grand champ géothermal de la Nouvelle-Zélande, une aire de 25 km², est situé à proximité du lac Taupo et alimenté par la chambre magmatique du volcan. 

 

TVMsystem---Henley---others-1986.gif           Schéma du système géothermique Taupo - doc. Henley & al. 1986


Une part de celui-ci, appelée Karapiti ou encore Crater of the moon thermal area, se compose de nombreux cratères d'éruption hydrothermale, toujours fumants et odorants, et de mares de boue. Le sol toujours chaud impose une végétation composée de fougères, mousses et de rares arbres, dont le Prostrate kanuka.

Taupo-lake-AVE-1.jpg

                                                                              © Antony Van Eeten

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                                                                              © Antony Van Eeten

Une exploration systématique des champs géothermaux s'est faite en Nouvelle-Zélande : on recensait 129 sites en 1980,  dont 14 dans la zone 70-140°C, 7 dans la zone 140-220°C et 15 dans la zone de température supérieure à 220°C. Les champs de très haute température sont concentrés autour de la zone volcanique Taupo. 

Taupofieldslarge.gifLes champs géothermaux de la zone volcanique Taupo - doc. NZ Geothermal Association.

 

WairakeiGeothermalPowerStation---R.Sleaman.jpg

L'usine géothermique de Wairakei, d'une puissance de 181 mégawatts, a été construite en 1985. - photo R.Sleaman.


 

(*) VEI - Volcanism Explosivity Index : échelle logarithmique de mesure d'explosivité d'une éruption, définie par C.Newhall & S.Self en 1982.


VEI Ejecta volume Classification Description Plume Frequency Example Occurrences in last 10,000 years*
0 < 10,000 m³ Hawaiian non-explosive < 100 m constant Mauna Loa many
1 > 10,000 m³ Hawaiian/Strombolian gentle 100-1000 m daily Stromboli many
2 > 1,000,000 m³ Strombolian/Vulcanian explosive 1-5 km weekly Galeras (1993) 3477*
3 > 10,000,000 m³ Vulcanian/Peléan severe 3-15 km yearly Cordón Caulle (1921) 868
4 > 0.1 km³ Peléan/Plinian cataclysmic 10-25 km ≥ 10 yrs Eyjafjallajökull (2010) 421
5 > 1 km³ Plinian paroxysmal > 25 km ≥ 50 yrs Mount St. Helens (1980) 166
6 > 10 km³ Plinian/Ultra-Plinian colossal > 25 km ≥ 100 yrs Krakatoa (1883) 51
7 > 100 km³ Plinian/Ultra-Plinian super-colossal > 25 km ≥ 1000 yrs Tambora (1815) 5 (+2 suspected)
8 > 1,000 km³ Ultra-Plinian mega-colossal > 25 km ≥ 10,000 yrs Taupo (26,500 BP)

 

 

 

Sources :

- Global Volcanism Program - Taupo

- GNS - New-Zealand volcanoes - Taupo

- The 26,5 ka Oruanui eruption, Taupo volcano, New Zealand : development, characteristics and evacuation of a large rhyolitic magma body - by C.J.N.Wilson, S.Blake,B.L.A.Charlier, A.N.Sutton / Journal of Petrology.

- New-Zealand Geothermal Association - lien

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Publié le par Bernard Duyck
Publié dans : #Excursions et voyages

 

MountTarawera - C.Lindberg

                    La fissure coupant le Mont Tarawera - photo. C.Lindberg

 

Le centre volcanique Okataina, à dominante rhyolitique est entouré de grandes zones d'ignimbrites et de dépôts pyroclastiques, émis au cours des multiples éruptions qui sont à la base de la formation de cette caldeira. De nombreux cratères et dômes de lave sont présents sur une double ligne orientée NE-SO. formant les complexes volcaniques Haroharo et Tarawera.


NZ20aCarte des structures principales, types de lave et localisation des évents des centres volcaniques de Rotorua et d'Okataina inclus dans la zone volcanique septentrionale de Taupo; Cole (1990).

 

NZ6  Les complexes volcaniques Haroharo et Tarawera - doc. Nairn and Cole (1975).  

 

Les dômes de lave du complexe Haroharo occupent une partie de la caldeira Haroharo, datée du Pléistocène et large de 16 km. sur 26. Elle s'est formée progressivement entre 300.000 et 50.000 avant JC. Les dernières éruptions qui modifièrent la caldeira ont produit la brèche Rotoiti  (il y a environ 50.000 ans) et la sous-formation Mangaone ( il y a ± 38.000-28.000 ans). Toutes les laves affleurant sont âgées de moins de 20.000 ans. Les éruptions les plus récentes datent de -5.300 (Te Horoa et autres dômes), -2.880 (Makatiti et autres dômes), et 1.490 avant JC. (Rotokawau à Rotoatua).

 

Le complexe volcanique Tarawera s'est quant à lui formé au cours de cinq épisodes éruptifs majeurs :

- il y a 17.000 ans : épisode associé à l'émission du dépôt de cendres d'Okareka.

- Il y a 15.000 ans : épisode éruptif de Rerewhakaaitu.

- il y a 11.000 ans : épisode éruptif de Waiohau.

- il y a 700 ans, éruption de lave rhyolitique et pyroclastites Kaharoa. (1.310+/- 12 ans - VEI 5 - vol.téphras émis: 5.000 Mm³ - vol. laves émis: 2.500 Mm³)

- entre juin et août 1886 : éruption de scories basaltiques (VEI 5 - vol.téphras émis : 2.000 Mm³)

Au cours du 20° siècle, de nombreuses éruptions de VEI moindre ont touché particulièrement la zone de Waimangu.

 

Le complexe Tarawera est constitué de 11 dômes de lave rhyolitique et de coulées associées. Une lignée d'évents orientés NE-SO. s'étend du mont Edgecumbe au nord-est, jusqu'aux cônes dacitiques Maungaongaonga et Mangakakaramea au sud-ouest. Une grande zone hydrothermale est localisée à Waimangu.

La construction des complexes Haroharo et Tarawera ont relégué les lacs Rotoiti, Totoehu, Okataina et Tarawera contre les limites externes de la caldeira Okataina. (voir carte n°1)

 

NZ5.jpg

Carte des dômes et coulées de la zone au nord du Lac Rotomahana -  Nairn et Cole (1975)


L'éruption de 1886 a été particulièrement documentée:

Elle se déclenche à 1h.30, le 10 juin, après une série de séismes; sur le flanc nord du dôme, s'ouvre une fissure accompagnée de nombreuses explosions. A 2h.30, d'autres explosions se font entendre dans le lac Rotomahana proche, et une heure plus tard, la fissure a gagné 15 km. vers le SO. et présente une activité sur toute sa longueur. Les épisodes éruptifs les plus violents ont duré seulement 4 heures. Les villages de Te Ariki, Moura, et Te Wairoa ont été rayés de la carte. L'éruption a provoqué la mort de 150 personnes. (guide des volcans - M.Rosi & al)

 

a6841atl L'éruption du 10 juin 1886 du Tarawera, vue du village Maori de Waitangi, situé sur la berge nord du lac Tarawera. - Lithographie de A.D.Willis, basée sur une peinture de Ch.Blomfield. - Alexander Turnbull librairy.

 

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Doc. d'archives illustrant l'éruption de juin 1886 - la photo de gauche montre les restes de l'hôtel McRae, où l'on dénombra 17 victimes.

 

Une même zone a été le siège d'éruptions de caractères très différents : Une remontée de magma basaltique peu visqueux se traduit par une éruption fissurale; des jets de lave issus de nombreuses bouches forment différents cônes de scories alignés, en même temps que cendres et lapilli sont projetés en altitude et se dispersent sur des dizaines de kilomètres.

Lorsque la fissure  croise les zones d'activité géothermale, l'activité se traduit en violentes explosions phréatiques, qui pulvérisent les matériaux en une pluie de boue bouillante.

 

Tarawera AVE 1

                   Vue partielle de la grande fissure 1886 - © Antony Van Eeten

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                                                                                                    photo Gerald Viabloga.

Tarawera AVE 2

                      Au coeur de la fissure - © Antony Van Eeten

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                                                                                 © Antony Van Eeten

12168 187111316440 645396440 3397257 7843653 n                        Détails des "Pink & white terraces" - © Antony Van Eeten

La partie sud-est de la fissure au sein du cratère Ruawahia révèle la stratigraphie de l’éruption du Kaharoa en 700 avant JC. et  celle de l’éruption de 1886:  les dépôts pliniens du Kaharoa (35 m d'épaisseur) de couleur pâle à la base sont en grande partie masqués par les faisceaux de scories. L'épaisse scorie rouge vif  fait partie de la phase 2 de l'éruption 1886. Au dessus, une mince zone noire (phase 3) est constituée des retombées diffuses. Une phase terminale, la dernière demi-heure de l’éruption, a arraché des blocs blancs de rhyolite au cours de l’élargissement de la cheminée.

 

Waimangu, en Maori "les eaux noires", est une zone située à l'extrême sud de la fissure éruptive 1886 : des éruptions phréatiques intermittentes y ont pris place depuis 1886 Waimangu----A.Turnbull-library.jpgjusqu'à récemment en 1973. Un des plus grands geysers de la planète y fut actif entre 1900 et 1904 : le geyser Waimangu fut un résultat indirect de l'éruption de 1886.

Doc. archives 1903-04 - des spectatrices face au geyser Waimangu - A.Turnbull library

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                                                                                                        © Antony Van Eeten

inferno-lake.jpgInferno lake - un lac de cratère d'explosion, acide (pH 2,1) et chaud, dont les parois sont bordées de dépôts de silice marquant les niveaux de débordement. - © Antony Van Eeten

 

Waimangu-AVE-5.jpgLe lac "Frying Pan" , "poêle à frire", est aussi un lac chaud - 55°C- et acide. Les émanations de gaz, du CO2 et de l'H2S, donnent l'impression d'un lac en ébullition. - © Antony Van Eeten

12168_186801851440_645396440_3394039_3537839_n.jpgLa terrasse Wardbrick, du nom d'un guide Maori, est un ensemble de terrasses de silice, colonisées par des algues. - © Antony Van Eeten

 

Waimangu-AVE-3.jpg   Laves rhyolitiques antérieures à l'épisode Tarawera - © Antony Van Eeten

 

Waimangu-AVE-1.jpg                                                                            © Antony Van Eeten

 

Sources :

- Global volcanism Program - Okataina (Tarawera)

- Okataina volcanic center - Volcano.Oregonstate - lien

- Waimangu volcanic valley - the worlds newest geothermal system.

 

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                Wai-O-Tapu - sacred waters, volcanic wonders - © Antony Van Eeten

 


Wai-O-Tapu, en Maori "les eaux sacrées", est une aire géothermale active située à l'extrême sud du centre volcanique Okataina, lui-même au nord de la caldeira Reporoa.

 

La caldeira Reporoa, de 10 km. sur 15, s'est formée il y a 230.000 ans au cours d'une éruption qui a libéré 100 km³ d'ignimbrite appelées Kaingaroa. Après la formation de la caldeira, le dôme rhyolitique "The Deer hill" a vu le jour sur la rive sud. Deux autres dômes, le Kairuru et le Pukekahu, ont pris place dans la caldeira, sur une possible faille circulaire.

 

Reporoa-caldeira.pngSituation de la caldeira Reporoa , de la zone géothermale Wai-O-Tapu et des ignimbrites Kaingaroa - doc. A.Nairn & al . référence ci-dessous.


Les champs hydrothermaux Reporoa sont inclus dans la caldeira, tandis que ceux de Wai-O-Tapu et Ohaki (Broalands) sont respectivement au nord et au sud des bords mal définis de la caldeira Reporoa.

 

La zone thermale Wai-0-Tapu, contrairement à l'activité de la caldeira qui a cessé au Pléistocène, a connu une grosse éruption hydrothermale vers 1180.


 

12168_186746481440_645396440_3393382_5766325_n.jpgPour bien débuter, "champagne" !  ... Champagne pool, of course - © Antony Van Eeten

 

 

Wai-o-tapu_panorama---Tokyo-ahead.jpgArtist's palette, à l'avant-plan - Champagne pool, fumant au fond - photo Tokyoahead.


Wai-O-tapu est comparable au Yellowstone, tant au niveau de la diversité de ses structures, qu'au niveau de ses couleurs : on y retrouve en effet des sources chaudes, des geysers, des terrasses, des mares de boues bouillantes. Certains noms ont des connotations similaires : "Artist's palette", "Primrose terrace", et pour faire plaisir aux français, "Champagne pool"...

Champagne Pool est caractérisé par des couleurs orange, données par les fluides géothermaux sursaturés en metalloïdes, comme l'orpiment - As2S3 - et la stibnite - Sb2S3. Des bactéries, tolérantes à de hautes teneurs en arsenic et antimoine, y ont été découvertes, dont le Venenivibrio stagnispumantis (lien). La température en surface est de 73°C, le pH est de 5,5, maintenu constant suite au dégagement gazeux, constitué principalement de CO2, et d'hydrogène, d'azote, de méthane, d'hydrogène sulfuré et de traces d'oxygène.

 

12168_186737691440_645396440_3393285_835116_n.jpg                     "Lady Knox geyser" en pleine action - © Antony Van Eeten

 

  Partout des trous, profonds et aux parois tapissées de soufre, ou remplis de boues liquides ou onctueuses, bien chaudes et fumantes.

 

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                                                                                      © Antony Van Eeten

 

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                                                                                  © Antony Van Eeten

 

 

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                                                                             © Antony Van Eeten

Des lacs, des mares aux couleurs vives, ou pastels, façon Norris au Yellowstone; d'autres zones plus sèches abritent une palette aux tons "passés" .

 

 

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                       Le lac Ngokoro -  © Antony Van Eeten

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                              © Antony Van Eeten

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                        © Antony Van Eeten

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                      © Antony Van Eeten

 

Enfin des terrasses superposées, en échelons : "Primrose terrace" est formé par les eaux chargées en silice provenant de Champagne Pool; Selon un procédé lié à l'évaporation, la silice se dépose de la même façon que sont formées stalactites et stalagmites ... très lentement, on estime qu'elles ont mis 700 ans avant d'atteindre le stade actuel.

 

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                           © Antony Van Eeten


Devenu une réserve scénique en 1931, elle est gérée en partie par des opérateurs touristiques sous le nom de "Wai-O-Tapu thermal wonderland".

 

Sources :

- Global Volcanism Program - Reporoa

- Bulletin of Volcanology - The Reporoa caldera, Taupo volcanic zone; source of the Kaingaroa ignimbrites - by A.Nairn, C.P.Wood, R.A.Bailey.

- Wai-O-Tapu thermal wonderland - lien.

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La région du lac Rotorua est environnée d'aires géothermales : après avoir vu Hells Gate, située à l'est du lac, nous analyserons la caldeira de Rotorua, avant de passer à Wai-O-Tapu situé au sud-est (bas de la carte).

 

12168_187100756440_645396440_3397023_2821739_n.jpgLes bords du lac Rotorua, peuplés de cygnes noirs -

 

              
 

Son nom complet,"Te Rotorua-nui-a-Kahumatamomoe", est d'origine Maori et signifie " deuxième lac" ; c'est le deuxième lac découvert par Ihenga, neveu du chef Kahumatamomoe, et explorateur des Te Arawa, confédération de tribus Maoris basée dans les environs du lac.

 

La caldeira Rotorua, large de 22 km., fut formée, il y a 220.000 ans, suite à l'éruption et l'émission de 340 km³ d'ignimbrites rhyolitiques appelées "Mamaku".

L'activité qui a suivi l'effondrement a cessé au Pleistocène et est caractérisée par l'extrusion d'un dôme de lave.

Il y a environ 25.000 ans, trois dômes de lave se sont formés.

La ville de Rotorua et diverses zones géothermales sont localisées dans la caldeira, remplie en grande partie par un lac de cratère.

 

City_of_Rotorua---Sircha.jpgLa ville de Rotorua ressemble à une cocotte-minute sur le point d'exploser - photo Sircha.

 

Rotorua possède un surnom : "sulphur city" , qui lui a été donné à cause des émissions d'hydrogène sulfuré, donnant à la ville une odeur d'oeufs pourris.

Les conditions de vie sont réputées comme dangereuses pour la santé des habitants de Rotorua, chez qui on détermine 5 à 10 fois plus de maladies respiratoires et d'asthme qu'ailleurs dans le pays, en relation avec une pollution chronique... et de temps à autre des décès dus à l'inhalation massive et accidentelle d'H2S.

 

Whakarewarewa, zone géothermale de Rotorua, abrite environ 500 sources chaudes alcalines et au moins 65 geysers; le plus connu est le Pohutu, "Constant splashing" , qui entre en action 2 à 3 fois par heure et expulse un jet d'eau à 10 à 30 mètres de hauteur.

 

Rotorua-AVE--9-.jpgLe geyser "Prince of Wales" et son déversoir coloré par les thermophiles. - © Antony Van Eeten

Rotorua-AVE-Maori-geyser.-3-.-jpg.jpg                      Le geyser Pohutu en pleine action - © Antony Van Eeten

Rotorua-AVE--6-.jpg                    Un oeil sur la tuyauterie ( the plumbing system) - © Antony Van Eeten

Rotorua-AVE--2-.jpg                             Ngararatuatara, source chaude - © Antony Van Eeten 

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                                                Mud pots en série - © Antony Van Eeten

 

 

Whakarewarewa , "le village thermal":

La tribu Maori "Tuhourangi-Ngati Wahiao" a vécu dans cette zone géothermale depuis 200 ans; en 1997, une opportunité lui a été offerte de créer et gérer une expérience au travers d'un village vivant à Whakarewarewa.

 

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         Whakarewarewa - maisons traditionnelles et totem - © Antony Van Eeten

 

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                                 Guerrier tenant une arme de jade -  © Antony Van Eeten

 

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  La même grimace menaçante que sur le modèle !

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La Nouvelle-Zélande, autrefois inhabitée, a été une première fois colonisée par les Maori, en provenance de la Polynésie, il y a un peu plus de mille ans. Arrivés à bord de leurs grands canoës (waka hourua), ils ont baptisé cette nouvelle terre : Aotearoa, ce qui signifie "la terre du long nuage blanc".

Dans le village, on retrouve diverses particularités de la culture Maori : la maison de rencontre, Wharenui, lieu où la tribu enregistre son histoire sous forme de sculptures, dessins, tissages, et qui symbolise un ancêtre (tipuna); des danses folkloriques rappellent les pratiques anciennes de bienvenue ou les danses guerrières, telle le Haka, popularisé par les rugbymen Néo-Zélandais, les All Blacks.

 

MaoriWardance---J.White-the-ancient-Maori.jpgLe haka, danse guerrière - doc. "The ancient history of the Maori" by J.White  1887-1891.

 

large_nztz59-whakarewarewa.jpg         La joie s'exprime par les chants, les danses et les costumes colorés - Maori lifestyles.


On peut y voir aussi les tiki, ces grandes statues de bois antropomorphes marquant la limite d'un site important ou sacré. Dans la mythologie Maori, Tiki fut le premier homme, créé par l'un des Tumatauenga.

 

Tiki1905.jpg Un Maori retouche le tatouage peint sur un tiki dans le village traditionnel de Whakarewarewa - image d'archives Alexander turnbull library 1905.

  La galerie d'art "Te Rauhura" - "le père rouge" - permet d'admirer l'art traditionnel et contemporain du peuple Arawa.

 

12168_187101011440_645396440_3397062_5260375_n.jpg                                                                                          © Antony Van Eeten


Sources :

- Whakarewarewa, the thermal village - site officiel

- Introducing Maori lifestyles - blog sur la culture Maori

- Tatouages Maori - lien

 


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Connu depuis plus de 700 ans par la tribu Maori "Ngati Rangiteaorere", qui a occupé et interagi avec ce lieu, il ne fut visité par les premiers Européens que depuis 150 ans. Son nom anglais lui a été donné par le dramaturge anglais Georges Bernard Shaw, qui visita ces lieux au début du 20° siècle... malgré ses convictions athéistes, il fut tellement impressionné par l'endroit qu'il le qualifia de "porte de l'enfer".

 

Ici, les guerriers Maori se baignaient dans les eaux sulfureuses pour y soigner leurs blessures après une bataille. Le nom Maori pour ce parc géothermmal est "Tikitere"; il lui fut attribué après qu'une jeune princesse du nom d'Hurutini s'y soit tuée en se jetant dans une mare bouillante ... elle voulait effacer la honte jetée sur son peuple par son époux qui ne lui témoignait aucun respect. Son corps fut trouvé flottant sur la mare par sa mère, qui se lamenta en criant "Aue teri nei tiki" , "ici gît ma précieuse fille" !

 

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Cette zone géothermale s'est formée il y a environ 10.000 ans lorsqu'un ancien lac profond d'une trentaine de mètres, couvrant la région, a été drainé en six mois vers la mer, laissant les deux lacs existant aujourd'hui : les lacs Rotorua et Rotoiti. Avec la disparition du poids de cette masse d'eau, le soulèvement consécutif et les failles dues à la pression exercée par les vapeurs, une série d'éruptions hydrothermales se sont produites créant les nombreux bassins et structures présentes aujourd'hui.

 

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                                                                                                      © Antony Van Eeten

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Mare bouillante répondant au doux nom de "Cooking pool"  ... on peut y cuire des aliments !

© Antony Van Eeten

 

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Le plan du site n'est là que pour se rappeler le nom des structures : Sulphur lake, Devil's caldron, Steaming cliffs, etc...

 


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        Le seul gryphon du parc géothermal - © Antony Van Eeten

 


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                                                                                       © Antony Van Eeten

 

Ci-dessous, trois mud pots selon leur état respectif d'hydratation  -  © Antony Van Eeten


 

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Outre l'exploration de la zone géothermale, si l'emploi du temps le permet, on peut profiter ici des eaux chaudes et sulfureuses, des bains de boue et autres massages proposés par le Wai Ora Spa, qui prennent une à deux heures.

 

 

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Bannière du site web d'Hells Gate rappelant l'appartenance Maori de la région et les joies du Spa moderne. - Doc. Hells Gate Wai Ora Spa

 

Sources :

- Hells Gate Wai Ora Spa Thermal park - lien

 

 



 

 

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White Island est une propriété privée, devenue "réserve scénique" en 1953; à ce titre, on a la permission d'y accéder par l'entremise de tour operators autorisés, au départ de Whakatane, si le temps le permet. L'excursion dure 6 heures, comprenant aller-retour, visite de 2 heures dans le cratère, lunch et équipement (masque et casque) pour 185 $. - lien vers un des tour operators.

Il est également possible d'effectuer cette visite avec dépose en hélicoptère.

Une visite du cratère grâce aux photos d'Antony Van Eeten/2009:

 

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        Le débarquement se fait par zodiac - © Antony Van Eeten

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 Le zodiac sur le point d'aborder au ponton des installations minières - © Antony Van Eeten

 

A l'approche de l'île, les eaux sont décolorées sous l'effet de la pollution sulfurée en provenance des eaux de drainage chargées en minéraux.


AVE-2.jpg L'énorme cratère égueulé vers le sud - sa taille est donné par l'hélicoptère posé au centre-droit - © Antony Van Eeten

 

Le plancher du cratère est parsemé de bombes de taille métrique !


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 Promenade dans un paysage lunaire - deux groupes de visiteurs donnent l'échelle - © Antony Van Eeten

 

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          Events fumerolliens soufrés  -  © Antony Van Eeten

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Concrétions soufrées entourant des Mud pots  ©Antony Van Eeten

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© Antony Van Eeten

 

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          Le plancher du cratère est parsemé d'évents et de mud pots - © Antony Van Eeten

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         Lourdes émanations gazeuses et mares de boue  -  © Antony Van Eeten

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                                                                                          © Antony Van Eeten

 

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                                                                                           © Antony Van Eeten


La température moyenne des fumerolles (sur plusieurs années) varie entre 101 et 114°C.

Le lac est acide : pH 0,3 - et chaud : températures mesurées

- 08.2003 / 03.2004 : 58°C

- 06.2007 : jusqu'à 74°C.

 

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© Antony Van Eeten

 

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    Les émanations d'acide sulfurique colore les parois en jaune  -  © Antony Van Eeten

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  Présentation de White Island par les équipes scientifiques de la GNS.

 

 

L'île inhabitée de White Island fut ainsi nommée par le capitaine Cook, en 1769, à cause de son aspect : elle apparaît presque toujours dans un nuage de vapeur blanche. Celui-ci ne mentionna pas qu'il s'agissait d'un volcan. Son nom en Maori est "Te Puia o Whakaari", qui signifie "le volcan dramatique".

 

map_new_zealand_volcanoes.gifCe volcan marque la partie terminale nord de la "zone volcanique de Taupo" ( TVZ). 

 

 

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La TVZ est un bassin d'arrière-arc formé à l'est d'une zone de subduction et est causé par l'extension de la croûte terrestre; cette extension a créé deux types de structures : des cônes traditionnels de nature dacitique/andésitique/basaltique, et des caldeiras rhyolitiques.


Taupo-volc.-zone.jpg Subduction de la plaque Pacifique sous la plaque Australienne et formation du bassin d'arrière-arc TVZ.

 

Relativement petite, 2 km. sur 2,4, White Island est située dans la baie de Plenty, à 48 km. de la côte de North Island.  Elle culmine à 321 mètres; seule une petite partie du volcan est visible et constitue le sommet émergent d'un volcan sous-marin de 16 km. sur 18. (70% de son cône est sous la mer). Le cratère principal occupe la majeure part de l'île.

 

White-Island - GNS sc.channel

 

 

White Island est constitué de deux stratovolcans andésitiques à dacitiques qui se recouvrent. Le cratère sommital est égueulé vers le sud-est et se termine en pente douce vers la mer.

 

 

 

Son activité historique n'est connue que depuis 1826 et caractérisée par des éruptions intermittentes modérées de nature phréatomagmatique ou strombolienne; mais il est actif depuis très longtemps et occupe une part importante des légendes Maori.

Les 19° et 20° siècles sont marqués par des changements topographiques nombreux du plancher du cratère et la formation de nouveaux évents.

 

 En 1914, un effondrement de la paroi du cratère produit une avalanche de débris qui emporta les constructions et les dix travailleurs d'une mine de soufre; ils disparurent sans laisser de traces. Seul survivant de la tragédie, le chat du camp qui fut recueilli quelques jours après le drame par un bateau de ravitaillement. Un nouveau camp fut établi à un endroit plus sûr, mais la mine de soufre fut abandonnée en 1930, pour manque de rentabilité. Ne subsistent que quelques restes corrodés par les gaz soufrés.

 

White_Island-sulfur-mine---JShook.jpg                 Des restes de la mine de soufre - photo James Shoot / wikipedia.

 

White-island---Christmas-crater-12.02.77-NZGS-S.Nathan.jpg                       Activité au Christmas crater en 1977 - photo S.Nathan NZGS.

 

Aux environs de Noël 1976, l'activité forme deux nouveaux cratères, dont l'un, baptisé Christmas crater, aura une activité continue jusqu'en mars 1978, date à laquelle un nouveau cratère d'effondrement se forme, qui s'appellera Gibrus crater. Cet épisode, du 18.12.1976 au 29.06.1982, a un indice d'explosivité volcanique de 3, selon le GVP.

 

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                  Carte simplifiée du cratère et des évents, établie en 1998 - doc. IGNS.

 

White_Island_Lake_-2000-James-Shook.jpg                        Le lac acide et son déversoir, en 2000 - photo James Shoot.

 

White_Island_---J.Shook.jpgWhite Island - les effluents acides colorent la baie de Plenty - photo aérienne James Shoot

 

Demain, la visite de l'île, grâce aux photos d'Antony Van Eeten, prises en 2009.

 

Sources :

- Global Volcanism Program - White Island

- GNS Science - New zealand volcanoes

- Explore volcanoes / New Zealand - Taupo volcanic zone.

 

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