Le mont Taranaki - photo Igraham
Le second plus haut pic de North Island, avec ses 2.518 mètres, est aussi le plus grand massif volcanique : le Taranaki.
Il est localisé à la pointe sud-ouest de l'île du nord, près de la ville de New Plymouth, et à l'extrémité sud de l'arc volcanique coupant celle-ci selon un axe NE-SO.
Un Tangi, cérémonie de rencontre Maori, où les salutations se font face au Mont Taranaki - doc.New Zealanr
illustrated.
Aussi nommé Mont Egmont, en honneur de John Perceval, second comte d'Egmont, premier Lord commissioner de l'Amirauté Britannique et promoteur du voyage de James Cook.
Son nom Maori est Taranaki, tara signifiant montagne et naki, provenant de ngaki signifiant brillant.
Situation du volcan Taranaki/Egmont et du parc national Egmont, aux frontières circulaires bien délimitées -
d'après une photo Nasa Aster.
Le Mont Egmont est situé au sein du parc naturel du même nom, fondé en 1900. Il reçoit des précipitations abondantes, essentiellement d'origine orographique : les vents humides d'ouest sont contraints de s'élever en rencontrant ce massif, se refroidissent et donnent de fortes pluies.
Le paysage du mont Egmont varie en fonction de l’altitude : aux niveaux les plus bas, on trouve des rimu, ou Dacrydium cupressinum, un conifère endémique de Nouvelle-Zélande,
et des kamahi, Weinmannia racemosa ; sur les pentes moyennes, la forêt Goblin et plus haut, l’étage et la flore subalpine et alpine.
Des rimu à l'étage inférieur et moyen, des plantes alpines plus haut ...
un échelonnage de végétation courant en montagne, mais "à la sauce néo-zélandaise" -
© Antony Van Eeten
Le volcan Taranaki :
Le Taranaki est le volcan le plus jeune et le plus au sud-est d'un groupe de trois volcans faisant partie de la chaîne qui
inclut le Kaitoke et le Poualai, Le Paritutu et le Sugar Loaves, tous des restes érodés de grands volcans.
Ce stratovolcan andésitique a son cratère sommital empli de neige et de glace, recouvrant un dôme de lave.
Le pic Fanthams, un cône secondaire, brise la symétrie du Taranaki; il est situé sur son flanc sud; quatre dômes de lave sont localisés sur ses bas-flancs nord et sud.
La plaine entourant le Taranaki est couverte de débris volcaniques en provenance de lahars et glissements de terrain; ces glissements ont atteint une distance de 40 km. à partir du cône, tandis que les coulées pyroclastiques et les flots de lave couvraient des distances respectives de 15 et 7 km. Tous ces produits volcaniques ont valorisé les terres environnantes.
L'activité du Taranaki a débutée il y a 130.000 ans, avec des épisodes plus importants tous les 500 ans; la dernière grande éruption est datée de 1.655 - VEI 4 et vol. de téphras émis : 330 Mm³; le dôme de lave et son effondrement ont eu lieu au 19° siècle (1854).
Les flancs colorés du Taranaki - photo James
Shook.
© Antony Van Eeten
© Antony Van Eeten
Close-up sur des orgues volcaniques - © Antony Van Eeten
© Antony Van Eeten
La nature volcanique du
terrain se dévoile sous la flore alpine - © Antony Van Eeten
Ces vertes collines étaient considérées comme des cinder cones ou de petits évents secondaires produits lorsque des laves sont passées au dessus de terrain gorgés d'eau; actuellement
on les voit plutôt comme des hummocks produits par des avalanches de débris suite à des collapsus répétitifs. - photo D.Swanson USGS.
Les dépôts sur les flancs du Taranaki - photo
GNS.
Pour terminer, une photo qui ferait "perdre le nord" à beaucoup de volcanophiles; pour notre part, dès demain, direction nord vers l'arc des Kermadec et son volcanisme sous-marin.
" Par où débuter ? "
- © Antony Van Eeten
Sources :
- Global Volcanism Program - Taranaki
- GNS - New Zealnd volcanoes - Taranaki
- Egmont national Park - lien